rapiat, iate [ rapja, jat ] adj. et n.
• 1836; de râper « amasser de petites choses »
♦ Fam. et vieilli Avare, cupide (avec une idée de mesquinerie, de goût pour les petites économies). ⇒ pingre, radin, rat. Elle est rapiate, ou inv. elle est rapiat. — On trouve aussi rapia . « La vioque était rapia » (Simenon). — N. Un vieux rapiat.
● rapiat adjectif et nom (peut-être de railler, grappiller) Familier. Trop regardant sur la dépense ; avare. (Le fémininrapiate est rare.) ● rapiat (synonymes) adjectif et nom (peut-être de railler, grappiller) Familier. Trop regardant sur la dépense ; avare.
Synonymes :
- avare
- chiche (familier)
- chien (familier)
- grippe-sou (familier)
- pingre (familier)
- radin (familier)
- rat (familier)
- serré
Contraires :
- dépensier
- généreux
- large
- panier percé (familier)
- prodigue
⇒RAPIAT, -ATE, adj. et subst.
Fam. (Personne) qui regarde trop à la dépense; qui a le goût des petits profits, des petites économies. Synon. avare, cupide; (fam.) pingre, radin. Monsieur Payavu: (...) Je vous offre donc cinquante sous [la visite] et pas un fifrelin de plus. Cela vous va-t-il? Le docteur: Point du tout; mais comme vous êtes un vieux rapiat (...), j'aime encore mieux ça que rien (COURTELINE, Femmes d'amis, Art réduire dettes, 1927, p. 154). Quant à la tirelire, Marcel, pour l'étrenner, lui a donné quelques pfennigs rapportés de son voyage en Allemagne, et deux ou trois pièces fausses. Mais il lui refuse cinq sous! Comme elle le dit, il est rapiat, Marcel! (THARAUD, Enf. perdus, 1948, p. 111).
— Rare, au fém. — (...) La cousine d'Oriane est supérieure, bonne, grosse, tout ce qu'on voudra, mais n'est pas précisément, comment dirai-je... prodigue. — Oui, je sais, elle est très rapiate (PROUST, Guermantes 1, 1920, p. 486). Inv. le plus souvent. — « C'est une coquette, une dépensière », déclare Mme Quérolle. « Tout ce que son mari gagne, elle le met sur son dos! » — « Ça n'est pas comme sa rapiat de sœur » (MARTIN DU G., Vieille Fr., 1933, p. 1099).
Prononc. et Orth.:[], fém. [-at]. Étymol. et Hist. 1836 (VIDOCQ, Voleurs, t. 2, p. 49). Troisième pers. du subj. prés. (à valeur d'impér.) du lat. rapere (v. ravir) empl. dans un arg. scol. ou de clercs de même que l'expr. faire rapiamus (première pers. du plur. subj. du même verbe) « emporter tout, rafler, enlever tout » att. dans les parlers région. de l'Ouest (DUBOIS, Gloss. du pat. norm., 1856), du Nord (CORBLET 1851) et de l'Est (ZEL. 1924; DU PUITSP. 1890 qui indique également rapiamus « usurier »). Bbg. SAIN. Arg. 1972 [1907], p. 230.
rapiat, ate [ʀapja, at] adj. et n.
ÉTYM. 1836, Vidocq; on a allégué l'argot scolaire faire rapiamus « chiper », du lat. rapere « saisir, ravir »; mais plutôt (P. Guiraud) de râper au sens de « amasser de petites choses » (cf. rapailler, au Canada).
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1 Fam. Avare, cupide (avec une idée de mesquinerie, de goût pour les petites économies, les petits profits). ⇒ Pingre, radin, rat. || Elle est rapiate, ou, plus cour. (invar.) elle est rapiat. — N. || Un vieux rapiat.
1 Alors tu trouves qu'on ne gagne pas assez pour se payer de bonnes choses ? C'est-il que tu devriendrais rapiat ?
J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. XVI, XXVI, p. 244.
2 Mon troisième mari (…) était rapiat. La fin de saison arrivée, voyant que je ne faisais mine de sortir mon argent et que je continuais à vivre à ses dépens, Esquirol me somma de lui remettre l'héritage de Maurice Strauss (…)
B. Cendrars, Emmène-moi au bout du monde !…, p. 170.
♦ On écrit aussi rapia (invar. en genre). || « La vioque était rapia » (San-Antonio, Au bal des rombières, p. 63).
2 N. m. Vx et pop. Auvergnat, Savoyard résidant à Paris et exerçant un petit métier, comme celui de brocanteur (cf. Balzac, le Cousin Pons, p. 553).
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CONTR. Dépensier, prodigue.
DÉR. Rapiater, rapiaterie.
Encyclopédie Universelle. 2012.