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babiole

babiole [ babjɔl ] n. f.
• fin XVIe; it. babbola « bêtise, enfantillage »
1Petit objet de peu de valeur. bibelot, brimborion, colifichet. « Je commence à m'attacher à des babioles, à une tasse, à une assiette, à un bougeoir » (Duhamel).
2Fig. Chose sans importance. bagatelle, rien. Il s'est fâché pour une babiole.

babiole nom féminin (italien babbola) Petit objet de peu de valeur. Chose sans importance, négligeable. ● babiole (synonymes) nom féminin (italien babbola) Petit objet de peu de valeur.
Synonymes :
- bibelot
- bricole
- colifichet
Chose sans importance, négligeable.
Synonymes :
- bagatelle
- bêtise
- broutille
- détail

babiole
n. f.
d1./d Petit objet sans grande valeur.
d2./d Fig. Fait sans importance, bagatelle.

⇒BABIOLE, subst. fém.
Vx, rare. Jouet d'enfant :
1. Comme j'ai oublié le mot du Romain, et comme j'en suis puni! A force de jouer aux babioles, je suis devenu un vieil enfant.
AMIEL, Journal intime, 1866, p. 190.
P. ext., cour. Objet, chose de peu de valeur ou sans importance :
2. Au reste, arrangez cela ensemble. Mais surtout n'va pas dépenser plus qu'il ne faut. N'achète pas un tas de rubans et de babioles qui ne servent à rien.
LECLERCQ, Proverbes dramatiques, Le Savetier et le Financier ou Contentement passe richesse, 1835, p. 212.
3. Elle-même, en dirigeant l'arrangement de son salon, elle avait mis en évidence ces délicieuses babioles que produit Paris, et que nulle autre ville ne pourra produire, qui révèlent la femme et l'annoncent, pour ainsi dire : des souvenirs reliés en émail et brodés de perles, des coupes pleines de bagues charmantes, des chefs-d'œuvre de Sèvres ou de Saxe montés avec un goût exquis par Florent et Chanor, enfin des statuettes et des albums, tous ces colifichets qui valent des sommes folles, et que commande aux fabricants la passion dans son premier délire ou pour son dernier raccommodement.
BALZAC, La Cousine Bette, 1846, p. 208.
Au fig. :
4. ... mais ils comptèrent dans la cuisine les plats, les marmites, les chaises, les flambeaux, et, dans sa chambre à coucher, toutes les babioles de l'étagère.
FLAUBERT, Madame Bovary, t. 2, 1857, p. 148.
5. Il a fini par nous lire du Don Quichotte, s'est arrêté à quelques plaisanteries et, posant le livre, a dit qu'il fallait assurément avoir du courage pour rire en cet instant de pareilles babioles.
LAS CASES, Le Mémorial de Sainte-Hélène, t. 2, 1823, p. 189.
PRONONC. :[]. Diérèse pour la 2e syll. ds FÉR. 1768, LAND. 1834, FÉL. 1851 et LITTRÉ; synérèse ds DG. Ac. Compl. 1842 réserve à la forme baboye une vedette de renvoi à babiole.
ÉTYMOL. ET HIST. — a) 1582 babole « chose sans importance » (F. BRETIN, trad. de Lucien, Jupiter tragique, 38 ds HUG. : Parquoy jouxte le Comique ce sont baboles, que tu dis); b) XVIe s. babiole (CARLOIX, VIII, 26 ds LITTRÉ : Elle pendit ceste medaille à son col avec les aultres babioles que femmes et filles y portent communement).
Empr. à l'ital. babbola « bêtise, sottise, enfantillage », plur. babbole (KOHLM., p. 29, étymol. incertaine; SAR., p. 14; WIND, p. 171) ,,vieilli, inusité`` d'apr. BATT.; attesté seulement en 1681 (VENERONI, Dict. ital. fr., s.v. babbole : babioles, niaiseries, badineries); babbola est sans doute formé sur le rad. onomatopéique bab- avec gémination expressive de la consonne finale, exprimant le mouvement des lèvres, qui se trouve dans l'ital. babbeo « niais, nigaud » et babbano « imbécile ». V. babiller qui explique peut-être la forme babiole; ou changement de suff. p. anal. avec des mots comme bestiole, cabriole, etc.
STAT. — Fréq. abs. littér. :46.
BBG. — ANTOINE (G.). Babiole, brimborion, bagatelle. In : [Mél. Delbouille (M.)]. Gembloux, 1964, t. 1, p. 27. — DUCH. 1967, § 57. — LE ROUX 1752. — SAR. 1920, p. 14. — TIMM. 1892. — WIND 1928, p. 171, 205.

babiole [babjɔl] n. f.
ÉTYM. XVIe; ital. babbola « bêtise, sottise, enfantillage », sans doute d'une rac. bab- (→ Babiller); Guiraud suppose une forme en lat. pop. babbiola.
1 Vx. Jouet d'enfant. Joujou.
1 On voulait, disait Alberoni, tromper le roi d'Espagne, et le traiter comme un enfant : on lui montrait de loin une babiole (…)
Saint-Simon, Mémoires, 494, 206.
2 Objet de peu de valeur, et, au fig., chose sans importance. Amusette, bagatelle, bêtise, bibelot, bibus (vx), bricole, brimborion, broutille, frivolité, futilité, niaiserie, rien. || Une vitrine remplie de babioles.Je n'ai pas le temps de m'occuper de ces babioles.
2 Elle pendit cette médaille à son col (cou) avec les autres babioles que femmes et filles y portent communément.
Carloix, Mémoires, VIII, 26, in Littré.
3 Et cent autres babioles que je sais quelquefois par cœur (…)
Mme de Sévigné, 346.
4 Les artistes mettent un prix arbitraire à leurs babioles (…)
Rousseau, Émile, III.
5 (…) elle avait mis en évidence ces délicieuses babioles que produit Paris, et que nulle autre ville ne pourra produire (…) des statuettes et des albums, tous ces colifichets qui valent des sommes folles (…)
Balzac, la Cousine Bette, Pl., t. VI, p. 329.
6 (…) Je commence à m'attacher à des babioles, à une tasse, à une assiette, à un bougeoir (…)
G. Duhamel, le Voyage de P. Périot, I.
7 Cette babiole d'aspect nickelé, jointe à un immense ruban bleu circulaire passé dans sa bague de suspension, constituait le Grand Cordon de l'Ordre du Delta, dont le détenteur devait enrichir les actionnaires bien avisés qui avaient eu foi en lui.
Raymond Roussel, Impressions d'Afrique, p. 192.

Encyclopédie Universelle. 2012.