broutille [ brutij ] n. f.
• XIVe; brestille XIVe; de l'a. fr. brost → brout
1 ♦ Vx Petite pousse; menue branche.
2 ♦ (1598) Mod. Fig. Objet ou élément sans valeur, insignifiant. ⇒ babiole, bricole, rien. On a tout emporté, sauf quelques broutilles. (Abstrait) Perdre son temps à des broutilles. Se disputer pour une broutille. ⇒ vétille.
● broutille nom féminin (ancien français brost, pousse) Objet ou fait de peu d'importance ou de peu de valeur : Il se perd dans des broutilles. Bourgeon qui naît à l'aisselle des feuilles de la vigne. ● broutille (synonymes) nom féminin (ancien français brost, pousse) Objet ou fait de peu d'importance ou de peu de...
Synonymes :
- babiole
- bricole
- fadaise
- rien
- vétille
broutille
n. f. Futilité, chose sans valeur.
⇒BROUTILLE, subst. fém.
A.— Vx. [Le plus souv. au plur.] Petite branche. Un fagot de broutilles (Ac. 1878-1932).
B.— Au fig. Objet de peu de valeur; chose sans importance. ... parfois je me dis que je perds mon temps à collectionner des broutilles (GIDE, Isabelle, 1911, p. 628) :
• 1. Vous-même, mon enfant, vous ne me suivez plus, vous piétinez, nous perdons du temps à des broutilles.
BERNANOS, Un Mauvais rêve, 1948, p. 914.
— Spéc. Dossier, acte de procédure de moindre importance :
• 2. Boucard resta la face ensevelie dans un monceau d'actes, nommés broutille en style de Palais, et continua de dresser le mémoire de frais auquel il travaillait.
BALZAC, Le Colonel Chabert, 1832, p. 12.
Rem. On rencontre dans la docum. le verbe broutiller. Broutiller. Mot parlementaire. Il signifie qu'on a liquidé une série de petits projets de loi [Figaro du 22 janv. 1879] (L. RIGAUD, Dict. de l'arg. mod., 1881, p. 62).
PRONONC. :[]; [i:] long dans Harrap's 1963; [] mi-long dans PASSY 1914.
ÉTYMOL. ET HIST. — 1329 brestilles « menues branches d'arbres dont on fait des fagots » (A.N. JJ 66, f° 180 dans GDF. Compl.); 1354 broutilles (Livre de raison de l'abbaye de St-Martin-de-Pontoise, 174 [Depoin] dans QUEM.); d'où 1598 fig. « chose inutile et de peu de valeur » (G. BOUCHET, Serees, IV 271 dans GDF. Compl.); av. 1755 au sing. (St-SIM., VII, 56 dans DG).
Prob. dér. à l'orig. de l'a. fr. brost (FEW t. 15, 1, p. 312a, v. brouter); le mot s'est rapidement rencontré avec brout étymol., et est considéré dans la lang. mod. comme dér. de celui-ci.
STAT. — Fréq. abs. littér. :15.
BBG. — DUCH. 1967, § 57.
broutille [bʀutij] n. f.
ÉTYM. 1354; brestilles, 1329; de l'anc. franç. brost. → Brout.
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1 Surtout au plur. Vx. Menue branche; petite pousse (→ Brouter, cit. 1). || Un fagot de broutilles.
2 (1598). Mod. Fig. Objet ou élément sans valeur, insignifiant. ⇒ Babiole, bricole. || Acheter, collectionner des broutilles. — (Abstrait). || Perdre son temps à des broutilles. || Il n'y a plus que quelques broutilles à régler. || Ce n'est rien : une broutille.
1 Sachant que Delamain n'aimait pas les conversations de broutilles, il lui parla de son travail.
A. Maurois, Bernard Quesnay, IX, p. 59.
2 (…) vous-même, mon enfant, vous ne me suivez plus, vous piétinez, nous perdons du temps à des broutilles (…)
Bernanos, Un mauvais rêve, in Œ. roman., Pl., p. 914.
♦ (1832, Balzac). Spécialt, vx. Dossier, acte peu important (dans un procès).
Encyclopédie Universelle. 2012.