1. barbeau [ barbo ] n. m.
• 1175; lat. pop. barbellus, de barba, à cause des barbillons
1 ♦ Poisson d'eau douce, à barbillons (cypriniformes), à chair estimée. Petit barbeau (ou barbillon n. m. ).
2 ♦ (1865) Fam. et vieilli Souteneur. ⇒ 2. maquereau. « Le barbeau reste fidèle à la casquette » (Colette).
barbeau 2. barbeau [ barbo ] n. m.
• 1642; de 1. barbe
♦ Plante vivace (astéracées) à fleur bleue, encore appelée bleuet des moissons.⇒ bleuet, centaurée. — Adj. Bleu barbeau : bleu vif.
● barbeau nom masculin (latin populaire barbellus, du latin classique barbus, sorte de poisson) Poisson des eaux douces, caractérisé par les deux paires de barbillons de sa lèvre supérieure. (On connaît deux espèces françaises, de taille très inégale [20 cm pour l'espèce méridionale, 1 m pour l'espèce commune].) Populaire. Souteneur. ● barbeau nom masculin (de barbe) Autre nom du bleuet. ● barbeau (expressions) nom masculin (de barbe) Bleu barbeau, bleu clair. Décor au barbeau, décor des porcelaines consistant en un semis de centaurées roses et bleues (fin XVIIIe s.).
barbeau
n. m.
d1./d Poisson téléostéen d'eau douce (genre Barbus, Fam. cyprinidés), à bouche munie de quatre barbillons, dont il existe diverses espèces.
d2./d (Acadie) Petit poisson (genre Fundulus) vivant en eau peu profonde (douce ou saumâtre), utilisé comme appât.
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barbeau
(Marius) (1883 - 1969) ethnologue québécois. Il a étudié diverses tribus amérindiennes et le folklore québécois (contes, légendes, musique, coutumes).
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barbeau
(Victor) (1896 - 1994) écrivain québécois. Il a étudié la société québécoise et sa langue: le Ramage de mon pays (1939), le Français du Canada (1963). Prem. président (1944-1947) de l'Académie canadienne-française (V. Académie des lettres du Québec), il la présida à nouveau de 1953 à 1974.
I.
⇒BARBEAU1, subst. masc.
BOT. Plante à fleurs bleues qui croît dans les blés. Synon. bluet :
• Un épi de blé mûrit plus tôt dans une moisson qu'isolé, et les barbeaux fleurissent plus vite parmi les blés qu'en bordure dans les jardins.
BERNARDIN DE SAINT-PIERRE, Harmonies de la nature, 1814, p. 79.
— Adj. inv. Bleu(-)barbeau. Bleu clair. Frac, habit bleu-barbeau.
Prononc. :[barbo]. Étymol. et Hist. 1642 (OUDIN, Seconde partie des recherches ital., Paris : Barbeau, fleur). Dér. de barbe1; suff. -eau. Fréq. abs. littér. 19.
II.
⇒BARBEAU2, subst. masc.
A.— ICHTYOL. Poisson de rivière du genre des cyprins à chair fade et criblée d'arêtes, muni de quatre barbillons. Synon. barbot, barbet, barbilliau :
• 1. Ils [les goujons] savent que les grands poissons omnivores, les barbeaux en particulier, abondants ici en rivière, détruisent leurs petits par bancs entiers...
PESQUIDOUX, Chez nous, 1923, p. 239.
♦ Barbeau méridional (Barbus méridionalis). ,,Appelé aussi durgau. Diffère du précédent [barbeau commun] en ce que la nageoire dorsale n'a pas de rayon dentelé`` (H. COUPIN, Animaux de nos pays, 1909, p. 209).
B.— Arg. Souteneur. Synon. maquereau :
• 2. C'était un grand barbeau, beau gars, qui tous les soirs allait relever ses compteurs.
F. TRIGNOL, Pantruche ou les Mémoires d'un truand, 1946, p. 26.
♦ Barbeau à la mie de pain. ,,Terme de mépris pour désigner un jeune souteneur dénué d'envergure`` (LE BRETON 1960) :
• 3. Tous ces barbeaux à la mie de pain se faisaient cravater comme des fleurs par la maison Poulagua.
LE BRETON 1960.
Prononc. et Orth. :[]. Lar. 20e signale : ,,Les barbeaux sont aussi nommés barbets, barbillons, barbarins, barbios.`` Cf. aussi Lar. encyclop.; ROB. signale uniquement la var. barbillon. Étymol. et Hist. 1. Ca 1178 ichtyol. barbiaus plur. de barbel (Renart, éd. E. Martin, branche III, vers 393 : Les anguilles et les barbiaus Et autres poissons bons et biaus); 1549 barbeau (EST.); 2. 1866 arg. (A. DELVAU, Dict. de la lang. verte, p. 23). 1 empr. au lat. vulg. barbellus issu de barbulus, glosé dans CGL II, 28, 21, dimin. b. lat. de barbus « sorte de poisson » (AUSONE, Mos., 94 dans TLL s.v., 1748, 58), v. P. Barbier dans R. de dialectologie rom., t. 1, p. 432; 2 dér. de 1 p. réf. au sens arg. de maquereau. Fréq. abs. littér. :49.
BBG. — RIGAUD (A.). Poisses d'avr. Déf. Lang. fr. 1971, n° 57, p. 20. — SAIN. Lang. par. 1920, p. 264.
1. barbeau [baʀbo] n. m.
ÉTYM. 1178; du lat. pop. barbellus, rac. barba; à cause des barbillons, mais avec infl. de barbot, de barboter.
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1 Poisson d'eau douce de la famille des cyprinidés (Barbus), dont la mâchoire est garnie de barbillons. ⇒ 2. Barbet, 2. barbillon, 1. barbot. — REM. La fréquence du sens 2 fait que cet emploi est rare.
➪ tableau Noms de poissons.
2 (1866). Fam. Souteneur. ⇒ Maquereau. || Jeune barbeau. ⇒ 2. Barbillon. || « On n'est pas chez les barbeaux. On les respecte les filles » (le Nouvel Obs., 16 oct. 1978).
1 Jupien les avait recommandés à la bienveillance du baron en lui jurant que c'étaient tous des « barbeaux » de Belleville et qu'ils marcheraient avec leur propre sœur pour un louis.
Proust, le Temps retrouvé, Pl., t. III, p. 824.
2 Quoique popularisé par l'image, la charge, le théâtre et le café-concert, le « barbeau » reste fidèle au chandail ou à la chemise de couleur sans col, à la casquette (…)
Colette, la Vagabonde, I.
3 J'ai travaillé avec des voleurs et des barbeaux dont l'autorité m'entraînait, mais peu se montrèrent vraiment audacieux quand celui qui le fut le plus — Guy — était sans violence.
Jean Genet, Journal du voleur, p. 14.
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DÉR. 2. Barbillon. — V. Barbiquet.
HOM. 2. Barbeau, 1., 2. barbot.
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2. barbeau [baʀbo] n. m.
ÉTYM. 1642; de barbe.
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♦ Régional. Plante à fleur bleue. ⇒ Bleuet, centaurée.
♦ Adj. || Bleu barbeau : espèce de bleu clair. — REM. On trouve aussi la graphie barbot.
➪ tableau Désignations de couleurs.
Encyclopédie Universelle. 2012.