1. barbe [ barb ] n. f.
1 ♦ Poils du menton, des joues et de la lèvre supérieure. Poils de barbe, les poils de la barbe. ⇒ favoris, mouche, moustache (cf. ci-dessous, 2o). Avoir la barbe dure. Visage sans barbe. ⇒ glabre, imberbe. Première barbe. ⇒ duvet. Se faire raser, se faire faire la barbe. ⇒ raser; barbier. Plat, savon à barbe. Une barbe de huit jours, pas rasée depuis huit jours. « Une barbe de plusieurs jours dévorait les joues jusqu'aux pommettes » (F. Mauriac). Avoir de la barbe au menton. ⇒ poil. Porter un collier de barbe. Femme à barbe (⇒ virilisme) .
♢ Loc. Rire dans sa barbe, en se cachant, à part soi. Parler dans sa barbe, de manière inaudible. — À la barbe de qqn, au nez et à la barbe de qqn, devant lui, en dépit de sa présence. « Passant sur le pont de la Nivelle, à la barbe des carabiniers d'Espagne » (Loti). — Par ext. Une vieille barbe : un vieil homme sérieux et ennuyeux. ⇒ birbe.
♢ (1934) BARBE À PAPA : friandise en filaments légers de sucre étiré à chaud. Le marchand forain vend de la guimauve et de la barbe à papa. « la mousse des barbes à papa qui se prenait à la fourrure de nos manteaux et s'accrochaient [sic] en fils de froid dans le givre de nos bouches » (J. Almira).
2 ♦ Spécialt Poils qu'on laisse pousser sur le menton et le bas des joues (à l'exclusion de la moustache et des favoris). ⇒ barbiche, bouc, collier, impériale; fam. barbouze. Porter la barbe et la moustache. Barbe en éventail, en pointe. Fausse barbe.
3 ♦ Interj. Fam. La barbe ! assez, cela suffit. « Mais que cela peut être ennuyeux ! Ah ! Beethoven, la barbe ! » (Proust). Quelle barbe ! quel ennui ! (⇒ barbant; barber) .
4 ♦ Longs poils que certains animaux ont à la mâchoire, au museau. Barbe de chèvre. — Cartilages servant de nageoire aux poissons plats (ex. limande; barbue) (⇒ ébarber).
5 ♦ Par anal. Filet délié.
♢ Bot. Chacune des pointes effilées des glumes de certains épis des graminées. ⇒ barbu. — Barbe-de-capucin : chicorée sauvage.
♢ Zool. Chacun des filaments serrés formant la plume (de chaque côté du tuyau). ⇒ barbule.
6 ♦ Plur. Techn. Petites irrégularités au bord d'une pièce de métal qui vient d'être découpée. ⇒ barbille.
♢ Irrégularités au bord d'une page coupée. « les barbes respectées du bibliophile » (Green).
barbe 2. barbe [ barb ] n. m.
• 1534; it. barbero
♦ Cheval de selle d'Afrique du Nord. Par appos. Un cheval barbe.
● barbe nom féminin (latin barba) Ensemble des poils qui poussent sur les joues, sur la lèvre inférieure et au bas du visage de l'homme à partir de la puberté. Poils des joues et du bas du visage que l'homme garde plus ou moins longs, comme ornement : Porter la barbe. Agroalimentaire Moisissures qui se produisent dans certaines substances alimentaires (pain, fruits, fromages, etc.). Bonneterie Synonyme de démaillage. Botanique Ensemble de poils disposés sur certains fruits tels que le blé barbu. Gravure et lithographie Copeau que l'outil du graveur lève dans la planche de métal de chaque côté de la taille. (Peut être supprimé par l'ébarbage.) Métallurgie Synonyme de bavure. Serrurerie Chacune des parties découpées du corps du pêne sur lesquelles agit le panneton de la clé. Zoologie Chacun des poils rameux insérés de part et d'autre de l'axe d'une plume d'oiseau. Ensemble des poils longs qui pendent sous le cou de divers animaux tel que la chèvre. Région située à la face externe de la lèvre inférieure du cheval. ● barbe (citations) nom féminin (latin barba) Pierre Augustin Caron de Beaumarchais Paris 1732-Paris 1799 Loué par ceux-ci, blâmé par ceux-là, aidant au bon temps, supportant le mauvais, me moquant des sots, bravant les méchants, riant de ma misère et faisant la barbe à tout le monde… Le Barbier de Séville, I, 2 Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière Paris 1622-Paris 1673 Votre sexe n'est là que pour la dépendance : Du côté de la barbe est la toute-puissance. L'École des femmes, III, 2, Arnolphe ● barbe (expressions) nom féminin (latin barba) À la barbe de quelqu'un, en sa présence et sans qu'il se doute de rien. Familier. Avoir de la barbe au menton, avoir atteint l'âge viril, appartenir au sexe masculin. Faire la barbe, la couper au ras de la peau, raser. Familier. La barbe !, Quelle barbe !, C'est la barbe !, indiquent que quelqu'un ou quelque chose vous importune. Parler dans sa barbe, de façon indistincte. Rire dans sa barbe, se réjouir intérieurement. Vieille barbe, personne âgée dont les conceptions sont dépassées. Ancres mouillées en barbe, les deux ancres mouillées sur une même ligne avec l'axe du navire, afin d'assurer une meilleure tenue du mouillage. Appeler, venir en barbe, en parlant des câbles, travailler ensemble. ● barbe (homonymes) nom féminin (latin barba) barbe adjectif et nom masculin barbe verbe barbent forme conjuguée du verbe barber barbes forme conjuguée du verbe barber ● barbe (synonymes) nom féminin (latin barba) Poils des joues et du bas du visage que l'homme...
Synonymes :
- barbiche
- collier
Synonymes :
- Bonneterie. démaillage
- Métallurgie. bavure
● barbe
nom masculin et adjectif
(italien barbero)
Cheval de selle, rustique et sobre d'Afrique du Nord.
● barbe (homonymes)
nom masculin et adjectif
(italien barbero)
barbe
nom féminin
barbe
forme conjuguée du verbe barber
barbent
forme conjuguée du verbe barber
barbes
forme conjuguée du verbe barber
barbe
n. f.
d1./d (Chez l'homme.) Poils du menton et des joues. Porter la barbe. Barbe en pointe, en collier.
|| Loc. fig. Rire dans sa barbe: rire, se moquer sans le laisser paraître.
— Parler dans sa barbe, sans se faire entendre, de façon inintelligible.
— Faire qqch à la barbe de qqn, en sa présence et sans qu'il s'en aperçoive.
|| Fam. La barbe! Quelle barbe!: exclamations marquant l'ennui, l'impatience.
|| Barbe à papa: confiserie faite de sucre chaud étiré en filaments enroulés autour d'un bâtonnet. Des barbes à papa.
d2./d Par anal. Touffe de poils sous le menton de certains animaux. Barbe d'un bouc.
d3./d (Presque toujours au Plur.) Fines aiguilles qui terminent les glumes de certaines graminées. Les barbes d'un épi de blé.
|| Filaments ramifiés à angles droits, que portent les tuyaux des plumes d'oiseaux.
|| Plur. TECH Bavures ou aspérités d'une pièce brute.
————————
barbe
n. m. Cheval originaire des pays d'Afrique du Nord.
|| adj. Une jument barbe.
I.
⇒BARBE1, subst. fém.
Poil qui pousse au bas du visage de l'homme, sur le menton et les joues :
• 1. Je regardais hier le buste d'un philantrope; c'était une tête à moitié chauve, une barbe en pointe, et l'air d'un sous-chef à son bureau.
ALAIN, Propos, 1910, p. 86.
• 2. À ces deux types s'en superposait un autre, arménoïde (Hittite), avec l'occiput vertical et le nez grand, proéminent et recourbé, qui donnait au visage un profil d'oiseau, et qui lui aussi se rasait la barbe; ...
A.-C. HADDON, Les Races hum., 1930, p. 192.
SYNT. Barbe blanche, clairsemée, fournie, grise, soignée; barbe romantique, vénérable; collier de barbe, port de barbe; couper sa barbe, laisser croître, pousser sa barbe, porter la barbe longue; faire, couper la barbe; se raser la barbe.
♦ Barbe de bouc, ou simplement bouc. Barbe courte et taillée en pointe sous le menton, et ressemblant à celle d'un bouc. Barbe fleurie (vx). Barbe grise ou de poils blancs (comme les fleurs des arbres au printemps). Femme à barbe :
• 3. — Vous êtes trop jeune pour avoir visité l'Admirable's Gallery, continua la dame. En dehors de banalités comme la femme à barbe et l'homme-squelette...
QUENEAU, Pierrot mon ami, 1942, p. 171.
• 4. [L'instituteur à Léone :] — Je n'ai pas de goût pour les femmes à barbe.
MAURIAC, Le Sagouin, 1951, p. 80.
♦ Jours de barbe (vx). Les jours où l'on se fait la barbe. Plat, bassin à barbe. Cf. plat.
A.— P. anal.
1. [En parlant d'animaux]
a) Ensemble des poils qui poussent près du nez ou sous la mâchoire inférieure de certains animaux. La barbe d'une chèvre, d'un bouc.
b) Spécialement
— [En parlant du cheval] Point de réunion des deux branches du maxillaire inférieur qui n'est recouvert que par la peau.
— Chacun des filaments implantés de chaque côté du tuyau des plumes des oiseaux.
♦ Barbes de poissons. Cartilages qui servent de nageoires horizontales aux poissons plats. Barbe de coq. Appendice charnu qui pend sous le bec des coqs. Barbes de baleine. Crins qui terminent les fanons des baleines :
• 5. Je rentrai à la maison satisfait et je fis cadeau à Bépino d'un magnifique fouet esquimau qui lui faisait envie depuis longtemps, dont le manche trapu était fait des barbes de baleine et la longue lanière tressée de cuirs de différentes couleurs.
CENDRARS, Bourlinguer, 1948, p. 230.
2. [En parlant de plantes]
a) Gén. au plur. Filaments qui garnissent certains végétaux, en particulier les épis des graminées :
• 6. La besogne des bœufs terminée, vinrent des serviteurs qui, armés d'écopes de bois, élevaient le blé en l'air et le laissaient retomber pour le séparer des pailles, des barbes et des cosses.
GAUTIER, Le Roman de la momie, 1858, p. 266.
• 7. Des fleurs d'encre crachant des pollens en virgule
Les bercent, le long des calices accroupis
Tels qu'au fil des glaïeuls le vol des libellules
— Et leur membre s'agace à des barbes d'épis.
RIMBAUD, Poésies, Les Assis, 1871, p. 84.
b) Élément de composition utilisé pour la formation de noms de plantes. Barbe-de-bouc. Salsifis sauvage. Barbe-de-capucin. Chicorée sauvage comestible. Barbe-de-chèvre. Espèce de spirée aux petites fleurs blanches disposées à l'extrémité des tiges. Barbe-de-moine. Plante parasite dont les tiges rougeâtres sont dépourvues de feuilles. Barbe-de-Jupiter. Petit arbrisseau aux feuilles argentées et soyeuses. Barbe-de-renard. Astragale épineux.
3. Emplois spéc. ou techn.
a) Chose qui, par son aspect, sa forme ou ses caractères, ou encore par son emplacement, rappelle la barbe.
— ANAT. Barbes du calamus. ,,Stries acoustiques`` (Méd. Biol. t. 1 1970).
— ASTRON. ,,Prolongement lumineux qu'on observe parfois à l'avant d'une comète`` (Mots rares 1965).
— ARTILL. Tirer en barbe. ,,Tirer le canon par-dessus la hauteur du parapet sans le pointer par les embrasures`` (LITTRÉ).
— HABILLEMENT
♦ Frange qui occupe le bas d'un masque. La barbe d'un loup, d'un masque de femme (LITTRÉ).
♦ Au plur. ,,Bandes de toile ou de dentelle qui pendent à certaines coiffures de femme. `` (Ac. 1835-1932) ,,Les barbes d'un bonnet.`` (Ac. 1835-1932) :
• 8. — « Tout est prêt, mon fils, » dit simplement la vieille, raide et droite sous sa cambrésine, la coiffe aux barbes jaunies, qu'elle ne quittait pas même pour les grandes fêtes.
A. DAUDET, Le Nabab, 1877, p. 208.
— MARINE
♦ Partie du bordage d'avant du navire à l'endroit où l'étrave s'assemble avec la quille (cf. barbette).
♦ Barbes de carène. Herbes qui poussent sur la carène. Ancres mouillées en barbe. ,,On dit que des ancres mouillées sont en barbe quand le navire mouille deux ancres à un faible écartement l'une de l'autre, sans que les chaînes soient reliées l'une à l'autre`` (LE CLÈRE 1960). Appeler, venir en barbe (en parlant des câbles). Travailler ensemble. Être en barbe. Être mouillé à l'avant et à peu de distance d'un autre navire. Nous étions en barbe du vaisseau anglais (Lar. 19e). Barbes de chat. ,,Nuages qui apparaissent pendant le mauvais temps et dont la disparition peut faire prévoir une accalmie`` (GRUSS 1952) :
• 9. Nos ailes nous portent, et le ciel, avec ses raies de maquereau, ses queues de jument et ses barbes de chat, et la mer qui ne cesse de s'ouvrir et de se fermer comme une fleur, le ciel et la mer s'ajustent ensemble pour former une espèce de guitare ou de gondole limpide qui se déplace avec nous.
AUDIBERTI, Quoat-Quoat, 1946, 1er tabl., p. 23.
b) Gén. au plur. Petites irrégularités (filaments, bavures, etc.) que l'on fait généralement disparaître par un travail de finition.
— GRAV. ,,Aspérités laissées par le burin après son passage sur le cuivre`` (A. MAIRE, Manuel pratique du bibliothécaire, 1896, p. 289) :
• 10. Personne avant lui [Rembrandt] n'avait songé à éteindre en quelques endroits la transparence du papier (...) Rembrandt obtint cet effet, (...) en ménageant les copeaux imperceptibles que la pointe du graveur a soulevés (...) Ces copeaux, appelés barbes, retiennent le noir d'imprimeur...
Ch. BLANC, Gramm. des arts du dessin, 1876, p. 635.
— PAPET. ,,Parties terminales d'une feuille de papier tirée à la forme`` (A. MAIRE, Manuel pratique du bibliothécaire, 1896, p. 289).
c) Pièce en saillie d'un assemblage ou d'un mécanisme.
— SERRUR. ,,Petite saillie ménagée sur le côté d'un pène et contre laquelle s'engage le panneton de la clef, pour faire avancer ou reculer le pène`` (CHABAT 1881).
d) CONFISERIE Barbe à papa. Confiserie formée de filaments de sucre :
• 11. ... on laisse tomber du verre fondu sur un disque chaud. Le verre adhère au disque mais, en même temps, la force centrifuge communiquée au disque le chasse et le divise vers la périphérie (procédé donnant en confiserie la « barbe à papa »).
C. DUVAL, Le Verre, 1966, p. 97.
B.— P. métaph. ou au fig.
1. Expr. et loc. fam. ou arg.
a) Familier
♦ Avoir de la barbe. ,,Jargon des gens de lettres, pour désigner une vieille histoire qui a couru toute la presse.`` (L. RIGAUD, Dict. du jargon parisien, 1878, p. 25). ,,Histoire qui a une barbe de sapeur.`` (L. RIGAUD, Dict. du jargon parisien, 1878, p. 25).
♦ Avoir de la barbe au menton. ,,Avoir atteint l'âge viril, ou bien appartenir au sexe masculin`` (Nouv. Lar. ill., Lar. Lang. fr.).
♦ Jeune barbe. Jeune homme :
• 12. Il était blond et frisé, il reste presque tel avec quelque barbe en plus — une jeune barbe, comme on dit dans son pays qui est le mien.
VERLAINE, Œuvres posthumes, t. 1, Souvenirs, 1896, p. 268.
Rem. Ac. 1798 donne la déf. suiv. ,,On appelle ainsi, par mépris, un jeune homme quand il veut faire des choses qui demandent plus de maturité, plus de poids que n'en ont ordinairement les gens de son âge.``
♦ Prendre de la barbe. Prendre de l'âge.
♦ Vieille barbe ou barbe grise (vx). Homme d'âge avancé, vieillard; au fig. homme plus ou moins âgé qui a des idées dépassées. Est-ce ainsi qu'une barbe grise se conduit? (E. Sue ds Lar. 19e) :
• 13. On est aujourd'hui, chez moi, tout à la joie et à la surprise de l'acquittement de Descaves; car le jury était presque uniquement composé de vieilles barbes grises, de gens qui avaient été militaires du temps qu'on se rachetait; ...
E. et J. DE GONCOURT, Journal, 1890, p. 1145.
• 14. [Orlando à son fils] : — ... il n'y a jamais trop de livres. Il en faut (...) C'est par le livre (...) que l'humanité vaincra le mensonge et l'injustice (...) Oui, tu souris, je sais que tu appelles ça mes idées de 48, de vieille barbe, comme vous dites en France...
ZOLA, Rome, 1896, p. 103.
♦ Barbe bleue (p. allus. au principal personnage du conte de Perrault Barbe Bleue). ,,Un mari cruel, et parfois même un assassin`` (QUILLET 1965) :
• 15. Ce qui m'étonne, après cela, c'est qu'un honnête souabe, bien et duement endoctriné, ose encore traverser la frontière et s'aventurer parmi nous, nation de barbes-bleues et d'ogres épicuriens, qui sentons la chair fraîche d'une lieue, le tout par esprit de frivolité.
QUINET, Allemagne et Italie, 1836, p. 100.
— Expr. diverses. Faire barbe à qqn. Lui tenir tête. Faire barbe de paille (vx). Tromper. Faire la barbe à qqn (vx). L'emporter, avoir l'avantage sur lui. Rire dans sa barbe. ,,Éprouver une satisfaction maligne qu'on cherche à dissimuler`` (Ac. 1835-1932).
— Loc. À la barbe de (qqn ou qqc.). En narguant (qqn qui est plus âgé, en sa présence et malgré lui ou qqc.) :
• 16. Il n'est pas jusqu'à ce grand écrivain à tendances naturalistes, L. Reymont, qui, dans son chef-d'œuvre Les paysans (1904-1919), n'exalte, à la barbe de la censure, les forces de résistance du village polonais dans la sourde lutte contre le maître russe ou allemand.
Arts et litt. dans la société contemp., 1936, p. 5008.
• 17. ... de même, la circulation des grains, que les conditions de la meunerie et du transport obligeaient à promener sur les routes et les rivières à la barbe des affamés.
G. LEFEBVRE, La Révolution fr., 1963, p. 137.
— Proverbe. Barbe bien étuvée est à demi rasée. ,,Une affaire bien préparée est à moitié faite`` (BESCH. 1845).
— Interj. La barbe! Exclamation de lassitude, d'agacement :
• 18. Quand je t'ai dit : « Veux-tu que je te les lise? » tu m'as répondu : « Tout à l'heure. » C'était quand même mieux que de me répondre : « la barbe. » comme je croyais que tu le ferais.
MONTHERLANT, Fils de personne, 1943, III, 1, p. 314.
b) Argot
♦ Faire la barbe. ,,Gagner au jeu et pas obligatoirement en trichant`` (LE BRETON 1960). Faire la barbe. ,,Couper la tête, guillotiner`` (ESN. 1966). Faire la barbe. ,,Ennuyer. Eh oui! Faire la barbe, raser quelqu'un, ça se dit`` (ESN. 1966).
— IMPR. Prendre la barbe. S'enivrer. Synon. prendre une cuite.
— Empl. au masc., « souteneur » (cf. barbeau2 II) :
• 19. Le grand Napoléon était un barbe fameux dans toute la Maube. (Métinier 1885).
L. LARCHEY, Dict. hist. d'arg., Nouv. Suppl., 1889, p. 17.
• 20. Mon homme est un rude barbe. (Argot des filles et des souteneurs).
Ch. VIRMAÎTRE, Dict. d'arg. fin-de-s., 1894, p. 25.
Rem. Les dict. du XIXe et XXe s. signalent un dér. barbille, subst. fém. « petite barbe »; p. anal., numism. ,,filament aux flancs des monnaies`` (CHESN. 1857).
PRONONC. :[]. Enq. ://. — Barbille : []. Durée longue sur la 2e syll. dans BARBEAU-RODHE 1930. LITTRÉ transcrit le mot avec [] mouillé : bar-bi-ll'.
ÉTYMOL. ET HIST.
I.— A. Ca 1040 « poils du menton et des joues » (Alexis, éd. G. Paris et L. Pannier, 82a dans T.-L. : la barbe chenude); B. p. ext. fin XVe s. en barbe « face à face » (J. MOLINET, Chron., ch. CCVI dans GDF. Compl. : Et galopperent tant qu'ils se trouverent en barbe contre les Franchois) d'où 1690 artill. tirer le canon en barbe (FUR.); XVIe s. à la barbe de quelqu'un (CALVIN, Serm. s. le Deutér., p. 304b dans GDF. Compl.); 1676 grav. numism. (A. FÉLIBIEN, Des Principes de l'archit., ..., p. 488 : Barbes qui demeurent aux Flancs des Monnoyes); 1680 (RICH. : Barbe. Ce mot se dit abusivement en parlant d'épis de blé, et de certains animaux comme des chats. La barbe d'un épi. Barbe de chat).
II.— A. 1702 arg. de l'impr. (DUPRINE, Misère des apprentis imprimeurs, Paris dans L. RADIGUER, Maîtres Imprimeurs et ouvriers typographes [1470-1903], Paris, 1903, p. 404 : avoir la barbe ou prendre la casaque se dit d'un sac-à-vin qu'un autre ivrogne attaque, Et qui perd dans le vin le sens de la raison); à rapprocher de l'expr. citée dans LE ROUX, Dict. comique, 1718, p. 44 : Faire danser Sainte barbe, signifie qu'il faut traiter, soûler les gens, des suffrages desquels on a besoin. B. 1866 faire la barbe « ennuyer » (d'apr. ESN.); 1881 barbe « chose ennuyeuse, ennui » (Ibid.).
I empr. au lat. barba « barbe [en parlant d'un homme] » (PLAUTE, Bacch., 1101 dans TLL s.v., 1725, 12), en parlant d'animaux (VIRGILE, Georg., 3, 366, ibid., 1727, 26); en bot. (PLINE, Nat., 15, 89, ibid., 1727, 51). II A prob. dér. de I bien que le rapport sém. soit obscur (v. ESN.); II B idée exprimée par le geste de la main sur le visage, v. barber et barbifier.
STAT. — Fréq. abs. littér. :3 248. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 2 855, b) 6 231; XXe s. : a) 6 375, b) 4 203.
BBG. — BOULAN 1934, p. 21. — DARM. Vie 1932, p. 52. — DAUZAT Ling. fr. 1946, p. 150. — DUCH. 1967, § 14, 19, 42. — GOTTSCH. Redens. 1930, p. 69; pp. 137-138; p. 273. — MORAWSKI (J.). Faire à Dieu barbe de paille. Archivum romanicum. 1939, t. 23, pp. 79-83 [Cr. WARTBURG (W. von)]. Z. rom. Philol. 1942, t. 62, pp. 151-152]. — PIRON (M.). Barbe de paille ou barbe d'or. Vie Lang. 1953, pp. 567-568. — POPE 1961 [1952], § 202, 676. — RAUVILLE (C. de). La Réunion et son lang. Vie Lang. 1970, p. 333. — ROG. 1965, p. 24. — SAIN. Lang. par. 1920, p. 369. — WEXLER (P. J.). Pour l'ét. du vocab. des vaudevilles. In : [Mél. Cohen (M.)]. The Hague-Paris, 1970, pp. 211-212.
II.
⇒BARBE2, adj.
Cheval barbe. Cheval de selle, de race orientale (Barbarie).
— Emploi subst. Un barbe. ,,Son barbe cordouan, rétif, faisait des voltes/Et hennissait...`` (HÉRÉDIA, Les Trophées, 1893, p. 198) :
• Mergy observa, non sans quelque étonnement l'adresse de Mme de Turgis à manier son cheval, et (...) dut à la bonté du barbe qu'il montait de ne pas se séparer d'elle.
MÉRIMÉE, Chronique du règne de Charles IX, 1829, p. 99.
PRONONC. :[].
ÉTYMOL. ET HIST. — 1534 adj. (RABELAIS, Gargantua, éd. Marty-Laveaux, t. 1, p. 89 : Changeant doncques de vestemens montoit sus vn coursier, sus vn roussin, sus vn genet, sus vn cheval barbe, cheval legier); 1619 subst. (AUB[IGNÉ, Aventures de] Foen [este] IV, I dans GDF. Compl.).
Empr. à l'ital. barbero, barbaro « id. » (SAR., p. 31; WIND, p. 164) attesté dep. 1505-30 (BEMBO, I-13 dans BATT.) dér. de Barberia, v. barbaresque (BATT.; MIGL.-DURO; DEVOTO); Barberia est dér. de barbaro v. barbare.
BBG. — DUCH. 1967, § 19. — GOUG. Mots t. 1 1962, p. 72. — SAR. 1920, p. 31.
1. barbe [baʀb] n. f.
ÉTYM. 1040; lat. barba.
❖
1 Poil du menton, des joues et de la lèvre supérieure (→ ci-dessous cit. 7.1); spécialt, poil du menton et du bas des joues (à l'exclusion de la moustache, des favoris…). ⇒ Barbouze (fam.). || Poils de barbe, de la barbe. ⇒ Côtelette, favori, mouche, moustache, patte (pattes de lapin), rouflaquette. || Avoir de la barbe. || Un homme à barbe. ⇒ Barbu. || Une femme à barbe. ⇒ Virilisme (virilisme pilaire). || N'avoir pas de barbe. || Un visage sans barbe, un menton vierge de barbe. ⇒ Glabre, imberbe. || Barbe naissante. || Première barbe. ⇒ Duvet. || Se laisser pousser la barbe. → 2. Poilu, cit. 3. || Porter la barbe, toute sa barbe. || Une longue, une belle barbe. || Les Anciens représentaient les fleuves sous les traits d'un vieillard à barbe épaisse. || Une barbe à flocons, large, ample, bien plantée, bien fournie, drue, touffue. || Une barbe de capucin, de sapeur. || Une barbe négligée, mal peignée, hirsute, mêlée, en broussaille, broussailleuse. || Une barbe rare, clairsemée, inculte. || Une barbe bien soignée, coupée, taillée. || Coupes, tailles de barbe. || Barbe à deux pointes. || Petite barbe pointue. ⇒ Barbiche, bouc; impérial (impériale, n. f.). || Barbe en collier, collier de barbe. || Barbe carrée. || Barbe en fer à cheval. || Barbe blonde, rousse, ardente (→ Ardent, cit. 6), brune, noire, grise, argentée, blanche. || Une barbe sel et moutarde. → Poussif, cit. 2. || Un vieillard à barbe blanche, chenue, fleurie, neigeuse. || Se teindre la barbe. || La légende de Charlemagne, l'empereur à la barbe fleurie. || Se faire faire la barbe chez le coiffeur. ⇒ Barbier; barbifier. || Se raser la barbe, faire raser (⇒ Raser), couper sa barbe. || Brosse à barbe. ⇒ Blaireau. || Plat à barbe. ⇒ Plat, cit. 22 et 22.1. || Savon à barbe. || Faire l'étrenne de sa barbe à qqn : embrasser qqn ou se faire embrasser par lui après s'être rasé. || Une barbe de huit jours, qui n'a pas été rasée depuis huit jours. || Une fausse barbe, une barbe postiche.
1 Quoi ? se peut-il, Monsieur, qu'avec l'air d'homme sage,
Et cette large barbe au milieu du visage (…)
Molière, Tartuffe, II, 2.
2 Autant de jugement que de barbe au menton (…)
La Fontaine, Fables, III, 5.
3 Son menton nourrissait une barbe touffue (…)
La Fontaine, Fables, XI, 7.
4 Il entre : ah ! que sa barbe est rébarbative !
La Fontaine, Contes, « Le Florentin », I, 6.
4.1 (…) ce qu'il aurait pu retrancher, c'est sa barbe de capucin.
Mme de Sévigné, 366, 23 août 1671.
5 Je vous dirai une nouvelle la plus grande et la plus extraordinaire que vous puissiez apprendre, c'est que Monsieur le Prince fit faire hier sa barbe; il était rasé : ce n'est point une illusion, ni des choses qu'on dit en l'air, c'est une vérité; toute la cour en fut témoin (…)
Mme de Sévigné, 772, 17 janv. 1680.
6 Le prieur (…) remarqua que l'Ingénu avait un peu de barbe; il savait très bien que les Hurons n'en ont point. Son menton est cotonné, il est donc fils d'un homme d'Europe (…)
Voltaire, l'Ingénu, 2.
7 Cymodocée, flattant son vieux père de ses belles mains et caressant sa barbe argentée (…)
Chateaubriand, les Martyrs, I.
7.1 Véritable Américain du nord, maigre, osseux, efflanqué, âgé de quarante-cinq ans environ, il grisonnait déjà par ses cheveux ras et par sa barbe, dont il ne conservait qu'une épaisse moustache.
J. Verne, l'Île mystérieuse, t. I, p. 13.
8 La barbe amincie vers l'oreille dessine les os maxillaires; il est impossible de voir une barbe mieux plantée (…)
E. Fromentin, Un été dans le Sahara, II, 160.
9 (…) je remarquai un homme qui avait une drôle de barbe, séparée en petites boucles comme les plus antiques statues de ce pays (…)
Loti, Aziyadé, VII, p. 13.
10 (…) embelli peut-être, à cause de sa naissante barbe noire, qu'il avait laissée pousser à l'ordonnance sur le menton et sur les joues.
Loti, Matelot, XIX, p. 69.
11 (…) un petit vieux monsieur au crâne nu, au visage mangé de barbe grise.
Courteline, Messieurs les ronds-de-cuir, I, II.
12 De ses joues creuses pendait une barbe décolorée.
France, Jardin d'Épicure, p. 179.
13 Je vous la souhaite bonne, dit une voix dans une barbe, sous un chapeau de paille.
France, le Mannequin d'osier, V.
14 Une barbe de plusieurs jours dévorait les joues jusqu'aux pommettes.
F. Mauriac, la Pharisienne, 36.
15 Les sourcils broussailleux, la barbe de chèvre, étaient devenus tout à fait blancs (…)
Martin du Gard, les Thibault, t. IX, p. 105.
16 (…) il m'observait de ses yeux vifs, en fourrageant dans sa barbe (…)
Martin du Gard, les Thibault, t. IV, p. 99.
17 (…) une large barbe grisonnante suspendue à des joues massives.
G. Duhamel, Chronique des Pasquier, I, V.
18 Il vint donc m'ouvrir lui-même, le rasoir aux doigts, car il était en train de se faire la barbe.
(…) Si vous le permettez, je vais en finir avec cette barbe. Vous savez que c'est un supplice, car j'ai le poil très dur.
G. Duhamel, Chronique des Pasquier, III, IV.
19 Charlemagne, le sage empereur « à la barbe fleurie » de la Chanson de Roland, vit dans nos mémoires autant que le terrible soldat à longues moustaches qui fit massacrer dix mille saxons (…)
Daniel-Rops, le Peuple de la Bible, III, I, p. 198.
19.1 Son visage est grisâtre; les traits en sont tirés, et donnent l'impression d'une extrême fatigue; mais peut-être une barbe de plus d'un jour est-elle pour beaucoup dans cette impression.
A. Robbe-Grillet, Dans le labyrinthe, p. 16.
♦ Fam. || Barbe à poux : barbe sale, mal tenue, hirsute (terme d'injure plaisante).
♦ La barbe, symbole du sexe fort.
20 Du côté de la barbe est la toute-puissance.
Molière, l'École des femmes, III, 2.
♦ ☑ N'avoir pas de barbe au menton : être jeune. — ☑ Vx (langue class.). Avoir la barbe grise : être vieux. ⇒ Barbon, grison. — Par métonymie. → cit. 22.
21 Ils n'apprenaient cette leçon
Qu'ayant de la barbe au menton (…)
La Fontaine, Contes, « Nicaise ».
22 Allez, grande barbe (le cardinal Bessarion), pédant hérissé de grec, vous perdez le respect qui m'est dû (…)
23 Je finis par mener une vie patriarcale; c'est un don de Dieu qu'il ne nous fait que quand on a barbe grise : c'est le hochet de la vieillesse (…)
Voltaire, Lettre à Mme de Lutzelbourg, 24 mars 1756.
23.1 Marchez avec les années, mon cher Vallès; pour l'amour du diable, ne soyez pas une vieille barbe, l'Homère entêté d'une épopée ratée.
A. Gill, Lettre à Vallès, mi-janv. 1877, in D. D. L., II, 6.
♦ Barbe à papa : confiserie faite de longs filaments de sucre étirés à chaud et enroulés en une grosse pelote autour d'un bâtonnet. || Marchand forain qui vend de la guimauve et de la barbe à papa.
23.2 Un jour, au fond d'un lointain boulevard extérieur, nous découvrîmes une fête foraine.
Nous goûtâmes la barbe à la papa. Cette mousse de sucre blanche et rose qu'on enroule dans une bassine tournoyante autour d'un petit bout de bois.
« Ze manze la barbe de Victor Hugo », dit-elle.
P. Guth, le Mariage du naïf, XV, p. 164.
2 ☑ Loc. Au nez et à la barbe de qqn. || À la barbe de qqn, en sa présence, en dépit de lui.
24 (…) Ma femme est ma femme,
Et vouloir à ma barbe en faire votre bien (…)
Molière, Sganarelle, 21.
25 (…) la nature s'était amusée à sauver le malade à la barbe du médecin.
Hugo, Notre-Dame de Paris, VIII, 6.
26 Et ainsi l'on rentre à Landachkoa, village de France, passant sur le pont de la Nivelle, à la barbe des carabiniers d'Espagne.
Loti, Ramuntcho, II, IX, p. 276.
♦ ☑ Fig. Rire dans sa barbe, en cachette, à part soi.
27 Chamillart s'était contenté de rire dans sa barbe.
Saint-Simon, Mémoires, VI, 406.
3 ☑ Fam. La barbe !, exclamation pour : assez, cela suffit. || Quelle barbe que cette réception, quel ennui. ⇒ Barbant, barber, barbifier (fam.). || C'est la barbe ! (→ Sandow, cit.).
28 (…) elle (Mme de Citri) ne se donnait même pas la peine de dire « la barbe » mais se contentait de faire passer sa main, comme un barbier, sur son visage.
Proust, À la recherche du temps perdu, t. IX, p. 115.
4 Longs poils que certains animaux ont à la mâchoire, au museau. || Barbe de chèvre, de bouc, de singe, de chat… ⇒ Barbiche.
♦ Barbe de coq, les deux morceaux de chair qui pendent sous le bec. ⇒ Barbillon. — Barbes de poisson : cartilages qui servent de nageoires à certains poissons plats (ex. : limande; barbue).
♦ Barbes de baleine, crins qui garnissent l'extrémité des fanons.
29 L'Esquimau va prendre des peaux de loup marin; il les étend avec des barbes de baleine; il en forme un long canot.
Chateaubriand, les Natchez, VIII, 340.
5 a (Qualifié). Filet délié. — Bot. || Barbe d'un épi : chacune des pointes effilées des glumes de certains épis (ex. : orge). ⇒ Arête.
b Par métaphore des sens 1 et 4, dans des noms de plantes. || Barbe-de-bouc : salsifis sauvage. — (1790, in D. D. L.). || Barbe-de-chèvre : plante dont les feuilles portent des pointes piquantes et sont prolongées par des petites fleurs blanches. — Barbe-de-capucin : chicorée sauvage qui donne par étiolement la witloof. ⇒ Nigelle. — Barbe-de-moine (syn. : barbe-de-chanoine) : fleur blanc rosé dépourvue de feuilles. — Barbe-de-Jupiter : arbrisseau ornemental aux feuilles argentées. — Barbe-de-renard : astragale épineuse.
d Frange (d'un tissu qui s'effiloche).
30 (…) autour du poignet terreux la manche du spencer s'effilochait en barbes inégales, le poignet de la chemise s'effilochait aussi (…)
Claude Simon, le Palace, p. 21.
6 a Barbes : petites irrégularités (menues aspérités, filaments piquants ou coupants) d'une pièce (surtout, d'une pièce de métal) qui a été soumise à l'action d'un outil travaillant par tranchage, déchiquetage ou abrasion. || Enlever des barbes à la lime, à la meule. ⇒ Ébarber. || Barbes d'un outil tranchant fraîchement affûté. ⇒ Morfil. — (Sing. collectif). || Barbe qui reste au flan des monnaies. ⇒ Barbille.
b Matière végétale d'aspect filamenteux qui croît de manière désordonnée, envahissante (algues sur la carène d'un bateau, moisissures sur certaines denrées, etc.). || Le bateau n'a pas été caréné depuis longtemps, il commence à avoir de la barbe.
31 Le pâtissier aura beaucoup d'honneur, si ses perdrix sont arrivées sans barbe, par le temps pourri que nous essuyons depuis un mois.
Voltaire, Lettre à d'Argence, 29 janv. 1769.
c Minér. Trichite.
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DÉR. Barbé, 2. barbeau, barbelé, barbelure, barber, barbet, barbette, barbiche, barbier, barbifier, barbille, barbouze, barbule. — V. 1. Barbeau, barbu.
COMP. Ébarber, rébarbatif, sous-barbe.
HOM. 2. Barbe.
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2. barbe [baʀb] adj. et n. m.
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♦ Se dit d'un cheval d'Afrique du Nord. || Cheval, jument barbe.
1 (…) ils faisaient déjà ployer le cheval barbe qui les portait, et près duquel un saïs marchait la main appuyée sur la croupe.
Th. Gautier, Constantinople, p. 251.
♦ N. m. || Un barbe : un cheval barbe.
2 Les chevaux arabes sont les plus beaux que l'on connaisse en Europe; ils sont plus grands et plus étoffés que les barbes.
Buffon, Hist. nat. des animaux, Le cheval.
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HOM. 1. Barbe.
Encyclopédie Universelle. 2012.