barbouille [ barbuj ] n. f.
• 1927; de barbouiller
♦ Fam. et péj. Activité de l'artiste peintre ou du peintre en bâtiment.
● barbouille nom féminin Familier. Peinture ; peinture grossière.
⇒BARBOUILLE, subst. fém.
Fam. Peinture de qualité médiocre. Tu me fabriqueras bien un bout de barbouille (F. CARCO, De Montmartre au Quartier Latin, 1927, p. 166).
Rem. Attesté dans ROB. Suppl. 1970 qui cite, outre un autre ex. de Carco, un ex. tiré de J. DUTOURD, Pluche, III, p. 19 : [en parlant de la « mauvaise peinture » d'« un artiste doué »] À mes yeux, c'est de la barbouille indigne.
1re attest. 1927 (F. CARCO, loc. cit.); déverbal de barbouiller étymol. B 2.
barbouille [baʀbuj] n. f.
ÉTYM. 1927; déverbal de barbouiller « salir ».
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♦ Familier et péjoratif.
1 Mauvaise peinture.
REM. À la différence de barbouillage qui désigne un « mauvais tableau », barbouille ne s'emploie guère qu'en nom d'action (la barbouille).
1 Il est impossible qu'un artiste doué, ayant au départ tous les moyens de produire une œuvre de premier ordre, et qui, vers la trentaine, abdique, se met à faire exprès de la mauvaise peinture, demeure intérieurement quelqu'un de bien (…) Je n'arrive pas à m'intéresser à son travail. À mes yeux, c'est de la barbouille indigne.
J. Dutourd, Pluche, III, p. 19.
2 Peinture, activité de l'artiste peintre (ou du peintre en bâtiment).
2 La « terrible Suzanne » (S. Valadon) ressemblait encore au portrait que Lautrec avait fait d'elle. La légende affirmait qu'elle avait été écuyère dans un cirque (…) Utrillo qu'elle forma — comme on vous forme au cirque — avec toute la rigueur du style et l'épreuve quotidienne de la difficulté vaincue, lui doit d'avoir trouvé sa voie. C'est pour l'empêcher de boire qu'elle s'avisa d'en faire un peintre. N'était-elle pas venue, elle-même, à la « barbouille » en posant dans les ateliers à la suite d'un accident de piste ?
Francis Carco, Nostalgie de Paris, p. 162.
Encyclopédie Universelle. 2012.