béret [ berɛ ] n. m.
• 1835; du béarnais berret; bas lat. birrum
♦ Coiffure de laine souple, ronde et plate, sans bord. Béret basque. La baguette et le béret du Français moyen (dans les caricatures).— Par anal. Toute coiffure de même forme. Béret de chasseur alpin, de marin. Par méton. Les bérets verts : les légionnaires. Les bérets rouges : les parachutistes. — Anciennt Béret d'étudiant. ⇒ faluche.
● béret nom masculin (béarnais berret, du bas latin birrum) Coiffure souple, sans bords, à la calotte ronde et plate, resserrée à sa base sur une lisière, originaire du Pays basque. ● béret (expressions) nom masculin (béarnais berret, du bas latin birrum) Bérets verts, nom familier donné aux membres des unités américaines spécialisées dans la contre-guérilla.
béret
n. m. Coiffure en feutre, ronde et plate. Béret basque.
⇒BÉRET, BERRET, subst. masc.
A.— Coiffure large et plate que portent les hommes (notamment dans le sud-ouest de la France) :
• 1. — Ce bonnet rouge n'est ni le béret basque ni le béret gascon, c'est un bonnet qui ressemble à un bas dont le pied chausserait la tête et dont la jambe pend sur l'épaule. —
BARBEY D'AUREVILLY, 4e memorandum, 1858, p. 95.
• 2. C'était un vieux marinier encore solide : sa carcasse noueuse, sanglée d'un jersey de coton, son béret de laine bleue enfoncé sur son front jusqu'aux yeux, ...
MOSELLY, Terres lorraines, 1907, p. 228.
SYNT. Agiter, enlever, lever, mettre, retirer, tourner, soulever son béret; coiffer d'un béret.
— En partic. ,,Coiffure spéciale de certains corps de troupes`` (Ac. 1932). Béret de chasseur alpin (Ac. 1932) :
• 3. Triplet, un Étaplois, encore coiffé du béret à pompon rouge de la flotte de guerre, envoya le plus petit des deux gamins demander au vieux pilote la vitesse du vent.
HAMP, Marée fraîche, 1908, p. 32.
B.— P. ext. Toque de laine, velours, feutre, toile, etc., en forme de béret, portée par des enfants, des femmes, des étudiants :
• 4. Le costume écossais est fort distingué pour les enfants de cinq à dix ans. Il se compose d'une robe écossaise plissée à plis plats, (...) et du berret à plumes.
J. LORMEAU, Modes, Journal des femmes, avr. 1847, p. 190.
• 5. Aurais-je même pu leur faire comprendre l'émotion que j'éprouvais par les matins d'hiver à rencontrer Mme Swann à pied, en paletot de loutre, coiffée d'un simple béret que dépassaient deux couteaux de plumes de perdrix, ...
PROUST, Du côté de chez Swann, 1913, p. 426.
Rem. 1. La forme berret est vieillie. 2. On rencontre le subst. bérette. Sorte de béret. Empr. sans doute à l'ital. berretta. ,,Un grand portrait de sa main [le Parmesan] représente un seigneur du temps (...); il porte une sorte de bérette rouge`` (TAINE, Voyage en Italie, t. 1, 1866, p. 74).
PRONONC. ET ORTH. :[]. LITTRÉ admet la prononc. géminée de r en rapport avec l'orth. berret. Celle-ci est admise par Ac. 1835, 1878, BESCH. 1845, Lar. 19e, LITTRÉ, GUÉRIN 1892, Nouv. Lar. ill., DG, Pt Lar. 1906, Lar. 20e, QUILLET 1965.
ÉTYMOL. ET HIST. — 1835 (Ac.).
Empr. au béarnais berret « couvre-chef de laine, plat et sans bord, porté par les paysans du pays » (v. LESPY, P. RAYMOND, Dict. béarnais, 1877); (PALAY, spécialisation de l'a.prov. ber(r)-et « bonnet », fin XIVe s., trad. prov. de la Turpini-historia [Pseudo-urpin], éd. O. Schultz dans Z. rom. Philol., t. 14, 1891, p. 490, 11 : e ditz lhi que aquels que vesia amb beretz d'una color aquels ero evesques), dér. du b.lat. birrum « sorte de capote à capuchon, en usage dans toutes les classes de la société sous les derniers empereurs », attesté au mil. du IIIe s. [258] Passio Cypriani, 5 dans TLL s.v., 2006, 5, peut-être d'orig. celt. (irl. berr, kymr. byrr « court »; cf. CGL, V, 410, 80 : byrrus cuculla brevis), le gr. « courte capote à capuchon » est prob. empr. au lat. (ERN.-MEILLET, CHANTRAINE).
STAT. — Fréq. abs. littér. :191.
béret [beʀɛ] n. m.
ÉTYM. 1835, cit. 4; berret, 1819 — graphie encore attestée en 1847; béarnais berret; anc. provençal berret « bonnet » (→ 1. Barrette), dér. du bas lat. birrum « capote à capuchon », p.-ê. d'orig. celtique ou (P. Guiraud) doublet de burra, du grec purros « fauve, roux », cf. la var. byrrus.
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♦ Coiffure d'homme souple, ronde et plate en tissu de laine. || Le béret est d'origine basque et béarnaise. || Béret basque, traditionnellement bleu marine (syn., vx : bonnet basque). || Porter un béret. || Le béret (basque), coiffure traditionnelle du Français (pour beaucoup d'étrangers). || Un béret enfoncé jusqu'aux oreilles. — Elle porte un vieux béret quand il pleut.
1 (…) il ramena en visière, sur ses yeux gris très vifs et très doux, le rebord de son béret de laine.
Loti, Ramuntcho, p. 7.
2 Je reconnais le vaste béret qui le coiffait, qui était aussi le nôtre : le béret landais.
F. Mauriac, Bloc-notes 1952-1957, p. 23.
3 Bientôt il est facile de distinguer l'étroit pantalon noir qui enserre les jambes agiles, la cape noire rejetée en arrière qui vole autour de ses épaules, le béret de drap enfoncé jusqu'aux yeux.
A. Robbe-Grillet, Dans le labyrinthe, p. 41.
♦ Par anal. Coiffure de même forme. || Béret de chasseur alpin, à grande coiffe, repliée sur un côté. — Anciennt. || Béret d'étudiant. ⇒ Faluche. — Béret vert, béret rouge des parachutistes. — Par métonymie. || Les bérets verts : les parachutistes.
♦ Par ext. || Béret à pompon rouge des marins.
♦ (Coiffure féminine). Sorte de toque. || Béret à plumes.
4 Avez-vous su comme on s'est moqué d'elle chez nous quand on lui fit acheter cette robe de gaze rose, cette écharpe orange avec ce béret bleu-ciel ?
Henri Monnier, Scènes populaires, « les Bourgeois Campagnards », 12, p. 368 (1835).
5 (…) l'émotion que j'éprouvais par les matins d'hiver à rencontrer Mme Swann à pied, en paletot de loutre, coiffée d'un simple béret que dépassaient deux couteaux de plumes de perdrix (…)
Proust, Du côté de chez Swann, Pl., t. I, p. 426.
Encyclopédie Universelle. 2012.