1. basque [ bask ] n. f.
• 1532; baste fin XIVe; altér. sous l'infl. de basquine, de l'a. fr. baste, it. basta « troussis » → bâtir
♦ Partie rapportée d'une veste qui part de la taille et descend plus ou moins bas sur les hanches. Basques d'une jaquette. ⇒ 1. queue. « Sa jaquette d'alpaga dont les basques flottaient derrière lui » (Martin du Gard). — Loc. fam. S'accrocher (être pendu, suspendu) aux basques de qqn, ne pas le quitter d'un pas. Il est toujours à mes basques.
basque 2. basque [ bask ] adj. et n.
• XVIe; du lat. Vasco
1 ♦ Se dit du pays qui s'étend sur les deux versants (espagnol et français) des Pyrénées occidentales et de ce qui s'y rapporte. ⇒ euskarien. Les Provinces basques (communauté autonome d'Espagne). Le Pays basque. Béret basque. Pelote basque. — N. Un, une Basque. ⇒ basquaise. — Loc. Parler le français comme un Basque espagnol, le parler très mal (cf. Comme une vache espagnole).
2 ♦ N. m. Le basque : langue non indo-européenne parlée au Pays basque.
3 ♦ (calque du lat. tympanium Vasconium) Tambour de basque : petit tambour à grelots. « munies de tambours de basque et de castagnettes » (Istrati).
♢ Chorégr. Pas de basque : pas de danse classique.
● basque nom féminin (altération de baste, du provençal basto) Partie rapportée à la taille d'une veste. ● basque (homonymes) nom féminin (altération de baste, du provençal basto) basque adjectif ● basque adjectif et nom (latin vasco, -onis) Du Pays basque. ● basque nom masculin Langue non indo-européenne parlée au Pays basque. ● basque (homonymes) adjectif et nom (latin vasco, -onis) basque nom féminin ● basque (synonymes) adjectif et nom (latin vasco, -onis) Du Pays basque.
Synonymes :
● basque (expressions)
nom masculin
Pas de basque, association de trois pas simples (dégagé, rond de jambe et glissade), exécutés alternativement du pied droit puis du pied gauche, sur un rythme ternaire, avec une oscillation du corps correspondant à chacune des deux directions, en descendant ou en remontant.
basque
adj. et n.
d1./d Du Pays basque.
|| Subst. Habitant, personne originaire du Pays basque. Un(e) Basque.
d2./d n. m. Le basque: la langue non indo-européenne que parlent les Basques.
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basque
n. f. (Le plus souvent au Plur.) Pan de vêtement qui part de la taille.
— Loc. fig., Fam. être pendu aux basques de qqn, ne pas le quitter; l'importuner.
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basque
(Pays) rég. des Pyrénées occid., divisée entre l'Espagne et la France. Le Pays basque espagnol, 7 261 km², 2 191 100 hab., cap. Vitoria, communauté autonome depuis 1979, est une région de la C.E., comprenant les provinces de Guipúzcoa, d'álava, de Biscaye et une partie de la Navarre. Le Pays basque français occupe une partie du dép. des Pyrénées-Atlantiques. Très montagneux, le Pays basque a une agric. assez développée et, en Espagne, une industr. forte grâce au sous-sol (plomb, zinc, fer). Les ports (pêche, comm., industr.) sont import.: Bayonne, Bilbao. Le tourisme est florissant. - Le pays perdit son unité vers le XIe s. Les frontières actuelles furent fixées en 1659 (traité des Pyrénées). En 1936, les prov. basques esp. formèrent un état auton. (Euzkadi), bientôt supprimé par les franquistes. Fondé en 1959, l'E.T.A. (Euzkadi ta Askatasuna: "le Pays basque et sa liberté") a mené après 1968 des actions violentes. L'autonomie limitée a été accordée (1979), mais la fraction militaire de l'E.T.A. n'a pas désarmé. Une organisation terroriste (Iparretarak) est apparue en France vers 1980. Le terrorisme de l'E.T.A. suscite la révolte dans l'ensemble de la population espagnole. Au Pays basque espagnol, en 1997 et 1998, des manifestations importantes ont condamné l'E.T.A.
I.
⇒BASQUE1, subst. fém.
A.— HABILLEMENT
1. Partie découpée du vêtement qui descend au-dessous de la taille. Habit à petites, à grandes basques (Ac. 1835-1932). Basques rapportées, moulage des basques :
• 1. Il portait les souliers à boucles de diamant, les bas de soie, la culotte courte bouclée sur le genou, la veste à longue basque et à larges poches pleines de tabatières, ...
LAMARTINE, Nouvelles Confidences, 1851, p. 55.
• 2. Andoche entre par la gauche. Paysan d'une cinquantaine d'années. (...) Il est en manches de chemise; gilet à basques, de forme ancienne; ample pantalon, dont le bas est serré contre le mollet par un entrelacs de cordes. Le cou est largement découvert.
R. MARTIN DU GARD, La Gonfle, 1928, I, 1, p. 1172.
• 3. ... presque aussitôt, elle [Élizabeth] se retrouvait assise sur l'herbe, pendant que l'oncle Édouard se sauvait, les basques au vent.
GREEN, Journal, 1928-34, p. 269.
• 4. ... l'habit à basques est le signe distinctif de l'homme du monde ou du maître d'hôtel; ...
R.-H. LOWIE, Manuel d'anthropol. culturelle, 1936, p. 98.
Rem. On rencontre dans la docum. une forme région. baste qui signifie « rempli fait à une pièce d'étoffe » :
• 5. « Ne voyez-vous pas, disait-elle [Mme de Hautcastel] à sa femme de chambre (...) que ce caraco est beaucoup trop large pour ma taille, surtout en bas, et qu'il y faut faire une baste avec des épingles? »
X. DE MAISTRE, Voyage autour de ma chambre, 1794, p. 77.
— Au fig., fam. Se pendre, s'accrocher aux basques de qqn. Le suivre partout, ne pas le quitter :
• 6. Ils vont tous s'accrocher à vos basques pour vous retenir, mais vous ne faiblirez pas : un garçon comme vous, un garçon anglais n'a qu'une parole, je le sais, j'en suis sûr.
MAURIAC, Asmodée, 1938, III, 6, p. 117.
2. Spéc. ,,Corsage de robe serré à la taille, en forme de corset`` (GAY t. 1 1887) :
• 7. Les coussins, le « strapontin » de l'affreuse « tournure » avaient disparu, ainsi que ces corsages à basques qui, dépassant la jupe et raidis par des baleines, avaient ajouté si longtemps à Odette un ventre postiche...
PROUST, À l'ombre des jeunes filles en fleurs, 1918, p. 618.
B.— P. anal. ,,Table de plomb ayant la figure d'une basque d'habit et qu'on place dans les couvertures des grands édifices sur l'angle que forme le faîte avec les arêtiers, ou sous la panne du brisé d'un comble`` (JOSSIER 1881).
Prononc. : — 1. Forme phon. [bask]. 2. Homon. : basque2.
Étymol. ET HIST. — 1. 1351 baste « rempli qu'on fait à une pièce d'étoffe » (Compte d'Estienne de la fontaine, argentier du roi dans HAVARD, Dict. de l'ameubl. et de la décoration, Paris, t. 1 s.v. : cendaux de plusieurs couleurs pour faire la bordure et [les] bastes du poële [aux funérailles de G. de Valennes, Chambellan du roi], qui fut semé de XXX escussons des armes dudit chevalier); 2. 1532 basque « partie d'étoffe située au-dessous de la ceinture du corsage ou du pourpoint [ici du corsage] » (Inv. de la garde-robe de la reine, f° 219 dans GAY t. 1 s.v. : Une basque de satin cramoisi rouge où soulloit avoir une broderie d'or traict qui a été hostée pour l'antrée de Rouan. Plus 2 vertugalles de taffetas gris).
1 est prob. empr. au prov. basto « troussis, rempli d'étoffe » (v. MISTRAL t. 1 s.v.), seule lang. rom. du Sud, avec le cat., à avoir ce sens : l'ital. basta, proposé comme étymon par EWFS2 (qui propose également l'étymon prov.) et DAUZAT 1968, n'a en effet que le sens de « faufilure » (v. DEI et BATT. s.v.) qui ne suffit pas à expliquer le sens du mot fr., et il en est de même pour l'esp. basta, attesté dep. 1571 (d'apr. AL. t. 1 s.v.). Baste ne peut pas être non plus le contin. direct du judéo-fr. baste (XIe s., Raschi, v. FEW t. 15, 1, p. 75a), déverbal de l'a.fr. bastir « faufiler », à cause du s prononcé (v. BL.-W.5, s.v. basque). Tous ces mots remontent au germ. bastjan (bâtir). 2 est dû à une contamination avec basquine.
BBG. — DUCH. 1967, § 35.
II.
⇒BASQUE2, adj. et subst.
A.— Adj. Qui se rapporte, qui est propre à la région qui s'étend de part et d'autre de la frontière occidentale franco-espagnole, ou à ses habitants. Pays basque; langue, béret, pelote basque :
• 1. — Ces cris, disait-il [M. d'Abbadie], peuvent faire vibrer dans une âme basque, en même temps que le souvenir du pays, quelque noble sentiment, digne des vieux temps et de nos grands ancêtres.
BARRÈS, Mes cahiers, t. 14, 1922-23, p. 110.
• 2. Ce que j'aimerais beaucoup faire, ce serait un grand hôtel moderne, du type basque. J'avais soumis un projet pour Hendaye, mais je n'ai pas eu la commande.
MAUROIS, Climats, 1928, p. 42.
B.— Substantif
1. Un, une Basque. Celui, celle qui habite le Pays basque ou qui en est originaire :
• 3. Parti à sept heures de Bordeaux. Sur l'impériale, un Basque français allant à Pau subir son examen pour Saint-Cyr, un Basque espagnol, carliste intraitable et un Piémontais philanthrope.
MICHELET, Journal, 1835, p. 185.
• 4. Les populations proprement pyrénéennes sont, il est vrai, assez différentes entre elles : le Navarrais à visage long et mince; le Basque aux tempes renflées et au menton pointu, aux larges épaules et aux hanches rétrécies comme un ancien Égyptien; le Catalan à large face et à épaisse encolure, ne se ressemblent guère.
VIDAL DE LA BLACHE, Tabl. de la géogr. de la France, 1908, p. 28.
• 5. La plus grande part de la chambrée était faite de Basques et de Béarnais qui recomposaient sans effort l'atmosphère et les mœurs de leur pays, avec leurs cris gutturaux, leur simplicité grave et cérémonieuse, leurs beaux chants tristes et leur étonnante solidarité.
AMBRIÈRE, Les Grandes vacances, 1946, p. 58.
Rem. Au fém., pour éviter l'homon. déplaisante avec basque1, l'usage tend à imposer la forme Basquaise.
— LING. Le basque. Langue parlée par les Basques :
• 6. On ne peut rien tirer du basque parce que, étant isolé, il ne se prête à aucune comparaison. Mais d'un faisceau de langues apparentées, comme le grec, le latin, le vieux slave, etc., on a pu par comparaison dégager les éléments primitifs communs qu'elles contiennent et reconstituer l'essentiel de la langue indo-européenne, telle qu'elle existait avant d'être différenciée dans l'espace.
SAUSSURE, Cours de ling. gén., 1916, p. 292.
• 7. L'eau était maintenant si près que le mitrailleur du dessous rentra sa cuve et se coucha dans la carlingue, les jambes ensanglantées lui aussi. Reyes avait fermé les yeux, et parlait basque.
MALRAUX, L'Espoir, 1937, p. 792.
— Loc. Un tour de Basque. Une supercherie. Courir comme un Basque. Marcher vite et longtemps :
• 8. Une bonne vieille femme du village ne pouvait pas marcher depuis trois ans (...) À présent elle court comme un Basque.
SUE, Les Mystères de Paris, t. 3, 1842-43, p. 104.
2. Spécialement
a) CHORÉGR. Pas de basque. Marche cadencée composée de pas glissés au sol (d'apr. M. BOURGAT, Techn. de la danse, 1959, p. 89). Saut de basque. ,,Mouvement appartenant à la série des jetés et consistant dans un saut d'une jambe à l'autre par un tour complet du corps`` (Lar. encyclop.).
b) MUS. Tambour de basque. Instrument à percussion composé d'une peau tendue sur un cercle de bois dans lequel sont insérés des grelots ou des petites cymbales (cf. M. BRENET, Dict. pratique et hist. de la mus., 1926, p. 433).
Prononc. — 1. Forme phon. :[bask]. 2. Homon. : basque2.
Étymol. ET HIST. — 1. 1578 subst. « habitant du Pays basque »; « laquais originaire du Pays basque »; « laquais utilisé comme coursier » (H. ESTIENNE, Dial. du lang. franç. ital., II, 214 dans HUG. : Quand vous escrivez en quelque lieu, encore ... que n'ayez aucun porteur expres, mais mettiez la lettre en la misericorde du premier que vous rencontrerez, si faut il dire que vous avez depesché vostre basque, qui va comme le vent [...]); cf. aller au pié comme un basque (RICH. 1680); 2. 1606 « nom d'un peuple de la région des Pyrénées » (NICOT); 3. 1680 adj. (RICH.); 4. 1710 subst. « langue du Pays basque » (RICH.).
Du lat. Vasco, -onis, forme sing. du subst. plur. Vascones, terme qui désignait une population composite du sud-ouest de la France (PLINE, 3, Hist. nat. 3. 4. -22- dans FORC. Onomasticon s.v., p. 752, col. b), attesté en emploi adj. au sing. « basque » en b. lat. (ST PAULIN, Carm., 16, 202, ibid.). Vasco a donné basque (peuple de lang. pré-indo-européenne), l'accus. Vasconem a donné gascon (population de lang. rom.). Le passage du v initial à b manifeste vraisemblablement un emprunt à l'esp. ou au gascon.
STAT. — Fréq. abs. littér. :330. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 458, b) 666; XXe s. : a) 424, b) 399.
BBG. — GALL. 1955, p. 105, 234. — GOTTSCH. Redens. 1930, p. 428. — MEILLET (A.), COHEN (M.). Les Lang. du monde. Paris, 1952, pp. 255-269. — ROBLIN (M.). Chronique d'ethnonymie. Vie Lang. 1956, pp. 514-518.
1. basque [bask] n. f.
ÉTYM. 1532; baste, 1351, « repli qu'on fait à une pièce d'étoffe »; p.-ê. empr. au provençal basto « retroussis, repli d'étoffe », du germanique bastjan « bâtir », ou (Guiraud) du lat. pop. basica, doublet de basitum, du rad. de base, baser, comme bâche.
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1 Anciennt. Partie d'étoffe qui pendait au bas du corps du pourpoint.
1 Des tapisseries de ce temps-là représentent ce prince (François Ier) et ses courtisans vêtus comme des Pantalons, c'est-à-dire d'un pourpoint à petites basques et d'un caleçon tout d'une pièce avec les bas.
Saint-Foix, Essai d'une histoire sur Paris, Œ. compl., t. IV, p. 114.
2 (…) pourquoi la fortune a-t-elle accroché à sa roue la basque de mon pourpoint avec le pan du manteau des rois ?
Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe, IV, 3.
2 Mod. Partie rapportée (d'une veste) qui part de la taille et descend plus ou moins bas sur les hanches. ⇒ Pan. || Les basques d'une jaquette (→ Alpaga, cit. 1). || Tirer qqn par les basques de son habit.
3 (…) il portait à présent l'habit à longues basques ouvert sur l'empesé de la chemise (…)
Courteline, Messieurs les ronds-de-cuir, VI, 2.
♦ ☑ Loc. fam. Être toujours pendu, suspendu aux basques de qqn, le suivre partout, ne pas le quitter d'un pas, et, par ext., l'importuner (→ Être toujours dans les jambes de qqn).
3 Techn. Pièce de plomb en forme de basque sur une toiture.
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2. basque [bask] adj. et n.
ÉTYM. 1578, n.; lat. Vasco, -onis, plur. Vascones, désignant les populations composites du S.-O. de la France. → Gascon.
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1 Adj. Se dit du pays (région de l'Ouest commune à la France et à l'Espagne) habité par une population que caractérise sa langue non indo-européenne (caractéristique unique dans cette région d'Europe), autrefois appelé Biscaye, et de ce qui s'y rapporte. || Le Pays Basque ou Pays Basque français; les provinces basques espagnoles. || Le peuple basque. || La langue basque (→ ci-dessous, 3., le basque). || Un paysan basque. || Des autonomistes basques. — Béret basque ou, vx, bonnet (cit. 4) basque. || Pelote basque. || Tambourin basque (autrefois appelé tambour de basque, où basque est substantif).
1 Les Zingari allaient par troupes avec des tambours de basque et des castagnettes.
Voltaire, Essai sur les mœurs, 104.
2 La guitare et le tambourin basque accompagnent la séguidille chantée, que les mendiantes d'Espagne jettent comme une petite ironie légère, dans ce vent tiède, au-dessus des morts.
Loti, Ramuntcho, I, 4, p. 40.
3 (…) un vieux bonhomme (…) se hâte de fermer au-dessus de leurs têtes les contrevents du premier étage, afin de leur permettre de jouer au traditionnel jeu basque, à la pelote au mur, sans risquer de casser les vitres.
Loti, Figures et choses…, p. 63.
2 N. || Un, une Basque (⇒ Basquaise) : un habitant, une habitante du Pays Basque; une personne qui en est originaire.
♦ ☑ Loc. fam. Vx (langue class.). Courir comme un Basque : courir très vite et longtemps.
4 Vous m'avez fait trotter comme un Basque.
Molière, le Dépit amoureux, I, 2.
♦ ☑ Vx. Un tour de Basque : une ruse. — ☑ Loc. mod. Parler le français comme un Basque (vasco) espagnol, une Basque (vasca) espagnole, le parler très mal, l'estropier. ⇒ Vache (infra cit. 3.3).
♦ Tambour de basque (calque du lat. tympanium Vasconium) : petit tambour à grelots, à cymbales ou à castagnettes. ⇒ Bedon (de Biscaye). → ci-dessus, cit. 1. — Chorégr. || Pas de basque : figure de danse, sorte de marche cadencée à partir de pas glissés.
3 N. m. (1710). || Le basque, langue non indo-européenne parlée au Pays Basque. || Apprendre, parler le basque (ou euskara). || Le basque compte huit dialectes. || Étudier le basque (être basquisant). || Parler basque. — Adj. Relatif au basque. || La grammaire basque. || Dictionnaire basque.
➪ tableau Classification des langues.
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DÉR. Basquaise. — V. Basquine.
Encyclopédie Universelle. 2012.