bienvenu, ue [ bjɛ̃v(ə)ny ] adj. et n.
1 ♦ Qui arrive à propos. ⇒ opportun ; juste. Remarque bienvenue.
2 ♦ N. Le bienvenu, la bienvenue : personne, chose accueillie avec plaisir. « Venez quand vous voudrez, vous serez toujours le bienvenu » (Courteline). Soyez la bienvenue. Votre offre est la bienvenue.
● bienvenu, bienvenue adjectif Qui vient opportunément : Une mesure bienvenue. ● bienvenu, bienvenue (difficultés) adjectif Orthographe Bienvenu / bien venu. Ne pas confondre ces deux formes. 1. Bienvenu = qui arrive à propos, qui est bien accueilli. L'orage est bienvenu; votre visite est bienvenue (ou, substantivement, il est le bienvenu, elle est la bienvenue). 2. Bien venu = né, apparu, produit dans de bonnes conditions, opportun. Un enfant bien venu et robuste ; le blé est bien venu cette année; sa réplique est bien venue. ● bienvenu, bienvenue (homonymes) adjectif bien venue locution ● bienvenu, bienvenue (synonymes) adjectif Qui vient opportunément
Synonymes :
- opportun
Contraires :
- malvenu
● bienvenu, bienvenue
nom
Personne, chose qu'on accueille avec plaisir : Soyez le bienvenu. Cette augmentation serait la bienvenue.
bienvenu, ue
adj. et n.
d1./d adj. (Choses) Qui arrive à propos. Une explication bienvenue.
|| (Personnes) Qui est accueilli avec plaisir. Il est bienvenu partout.
d2./d n. Chose, personne qui est accueillie avec plaisir. Soyez les bienvenus. Cette proposition est la bienvenue.
⇒BIENVENU, UE, part. passé, adj. et subst.
I.— Part. passé de bienvenir. (Être) bienvenu de qqn; (être) bienvenu à faire qqc. En Espagne tout passant est bienvenu à partager un repas de fête (MÉRIMÉE, Mosaïque, 1833, p. 308) :
• 1. Le jeune Dumont, en costume de guerre et de chasse, beau, leste, adroit, éloquent, bienvenu du père, ami du frère, agréable aux jeunes filles par l'élégance de ses manières et de son esprit, devint le plus assidu commensal du château.
LAMARTINE, Les Confidences, 1849, p. 359.
II.— Emploi adj. et subst.
A.— Adj. Qui vient au moment favorable et est de ce fait bien accueilli.
1. [En parlant d'une pers.] :
• 2. N'ayez pas peur de venir aux Jardies tant que vous voudrez, car quoiqu'on y travaille beaucoup, jamais vous n'y serez que bienvenue.
BALZAC, Correspondance, 1838, p. 438.
2. [En parlant d'une chose] Une collation, une diversion, une occupation bienvenue :
• 3. Les gemmes à clivage facile sont à la fois bienvenues et redoutées à la taille, car si leurs plans de clivage facilitent l'opération, elles risquent de se fissurer indésirablement au montage.
A. et N. METTA, Les Pierres précieuses, 1960, p. 40.
• 4. Sois le bienvenu. Reste, ami! ne te fais faute
De rien. Quant à ton nom, tu te nommes mon hôte.
Qui que tu sois, c'est bien! et, sans être inquiet,
J'accueillerais Satan, si Dieu me l'envoyait.
HUGO, Hernani, 1830, III, 3, p. 64.
Rem. On rencontre le néol. d'aut. l'archi-bienvenu (HUGO, Correspondance, 1862, p. 427).
PRONONC. ET ORTH. :[
]. FÉR. 1768 écrit bien-venu(e).
]. FÉR. 1768 écrit bien-venu(e).STAT. — Fréq. abs. littér. :227. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 333, b) 603; XXe s. : a) 303, b) 174.
bienvenu, ue [bjɛ̃v(ə)ny] adj. et n.
ÉTYM. 1170; de bien, et venu, p. p. de venir.
❖
1 Adj. Qui arrive à propos. ⇒ Opportun; juste. Qui est accueilli favorablement, avec plaisir. || Une invitation bienvenue.
REM. C'est un homme qui est bien venu partout. Dans cette acception et dans la suivante, on peut écrire bienvenu en deux mots (Académie, 8e éd.).
1 Qui vient de votre part est toujours bien venu.
Corneille, Othon, IV, 4.
2 Je suis bienvenu de tout le monde.
Racine, Remarques sur l'Odyssée.
♦ Il ne serait pas bienvenu de réclamer. → Il aurait mauvaise grâce à réclamer.
2 N. (1176). || Le bienvenu, la bienvenue, personne, chose accueillie avec plaisir. || Il est partout le bienvenu. || Votre offre est la bienvenue. — Soyez le bienvenu. || Soyez la bienvenue ici. || Vous êtes toujours les bienvenus (formules d'accueil). — (Choses). → ci-dessous, cit. 3 et 5.
3 Toutes vos lettres seront les bienvenues.
Mme de Sévigné, Lettres, 279.
4 Toute sa famille et tous ceux mêmes qui étaient présents l'accablèrent d'embrassades, après quoi son père lui dit : Sois le bienvenu, Diego !
A. R. Lesage, Gil Blas, I, II, IX.
5 Toute honte à présent était la bienvenue.
Hugo, la Légende des siècles, VIII, « Décadence de Rome ».
6 Venez quand vous voudrez. Est-ce que je vous en empêche ? Vous serez toujours le bienvenu.
Courteline, Petit historique de Boubouroche.
❖
CONTR. Malvenu.
DÉR. et HOM. Bienvenue.
Encyclopédie Universelle. 2012.