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blanc-bec

blanc-bec [ blɑ̃bɛk ] n. m.
• 1752; de 1. blanc et bec
Vieilli Jeune homme sans expérience et sûr de soi. « Il est bien honteux qu'une trentaine de blancs-becs aient l'impertinence de vous aller faire la guerre » (Voltaire).

blanc-bec, blancs-becs nom masculin Jeune homme sans expérience et prétentieux. ● blanc-bec, blancs-becs (synonymes) nom masculin Jeune homme sans expérience et prétentieux.
Synonymes :
- béjaune
- novice

blanc-bec
n. m. Péjor. Jeune homme sans expérience. Des blancs-becs.

⇒BLANC-BEC, subst. masc.
A.— Fam., péj. Jeune homme dont la bouche n'est pas encore assombrie par la moustache :
1. ... l'un, la vieille barbe, était praticien hors ligne, (...); l'autre, le blanc-bec, obscur, inconnu, n'avait évidemment jamais lutté, mais il était tenace comme un chêne de sa forêt natale, ...
L. CLADEL, Ompdrailles, 1879, p. 12.
Au fig. :
2. Il y a des blancs-becs de quarante ans, de vieux docteurs de seize ans.
BALZAC, La Fille aux yeux d'or, 1835, p. 335.
B.— P. ext. ,,Jeune homme de mince figure, qui allie l'ignorance à la fatuité`` (STICOTI, Dict. des gens du monde, t. 1, 1818) :
3. Malheureusement, si j'ai lieu d'être satisfait des offres pécuniaires, je ne le suis pas du tout des jeunes gens qu'on me présente pour me succéder... Des blancs-becs, des damoiseaux!
F. FABRE, Mlle de Malavieille, 1865, p. 43.
1re attest. 1752 (Trév. Suppl.); composé de blanc adj. et de bec (au sens de « bouche »). []. Durée mi-longue sur [] dans BARBEAU-RODHE 1930. Au plur. des blancs-becs. LITTRÉ fait à ce sujet la rem. suiv. : ,,Voltaire a écrit des blancs-becs, Laveaux veut qu'on écrive des blanc-bec, la pluralité ne tombant ni sur blanc ni sur bec, attendu que la locution veut dire des gens à blanc-bec; d'autres grammairiens écrivent blancs-becs. C'est cette dernière orthographe qu'il est préférable de suivre comme la plus simple; car on peut prendre figurément blanc-bec pour celui qui porte le blanc bec.`` Fréq. abs. littér. : 46.
BBG. — EYRAUD (D.). Vive la lang. Vie Lang. 1969, n° 205, p. 205. — GOUG. Mots t. 2 1966, p. 107.

blanc-bec [blɑ̃bɛk] n. m.
ÉTYM. 1752; de blanc, et bec.
1 Vx. Fam. Jeune homme imberbe.
2 Mod. Littér. ou plais. Personne (le plus souvent, jeune homme) sans expérience et sûre de soi. Béjaune. || Un blanc-bec prétentieux, arrogant. || Des blancs-becs.
1 Il est bien honteux qu'une trentaine de blancs-becs aient l'impertinence de vous aller faire la guerre (…)
Voltaire, Lettre à Catherine II, 95.
2 (…) ce blanc-bec qui, avec tant d'aisance, tant de chic, tant de jeunesse, tenait tête à plus fort que lui (…)
Courteline, Boubouroche, IV.
3 Quand mon père fit tomber la cendre de son cigare sur le tapis, je remarquai leur expression de mépris amusé. La jeune fille pouffa de rire. Son frère, blanc-bec boutonneux qui affectait un « chic anglais » (chose courante à Bordeaux), lança d'une voix perchée : « Monsieur voudrait peut-être un cendrier ? »
Patrick Modiano, les Boulevards de ceinture, p. 78-79.
3 En franç. d'Afrique. Péj. Personne de race blanche. Blanc.
CONTR. V. Vieux (vieux barbon, vieux birbe, vieille barbe).

Encyclopédie Universelle. 2012.