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boiser

boiser [ bwaze ] v. tr. <conjug. : 1>
• 1671; de bois
1Garnir avec du bois. Boiser une mine. cuveler. Vx Garnir de menuiserie. « Il fit boiser toute sa maison » (Saint-Simon).
2(1808) Planter d'arbres (un terrain) pour former un bois. Boiser une contrée. reboiser.
⊗ CONTR. Déboiser.

boiser verbe transitif (de bois) Garnir d'arbres, planter d'arbres un terrain nu. Exécuter le soutènement, même métallique, d'une excavation (chantier d'exploitation ou galerie).

boiser
v. tr.
d1./d CONSTR Garnir d'une boiserie.
d2./d MINES Procéder au soutènement à l'aide d'étais en bois.
d3./d Planter d'arbres.

⇒BOISER, verbe trans.
A.— Planter (une région) en bois, en forêts, garnir d'arbres :
1. Des routes blanches traversaient ce large pays, des bouts de forêts le boisaient par places, ...
MAUPASSANT, Contes et nouvelles, t. 2, Monsieur Parent, 1886, p. 618.
P. anal. et p. plaisant. (cf. bois I B 2). ,,Cocufier. Sa légitime le boisait avec ses commis`` (BRUANT 1901, p. 112).
B.— Revêtir ou consolider avec du bois.
1. MINES :
2. On nous accuse de mal boiser. C'est vrai, nous ne donnons pas à ce travail le temps nécessaire. (...). Payez-nous davantage, nous boiserons mieux, nous mettrons aux bois les heures voulues, au lieu de nous acharner à l'abattage, la seule besogne productive.
ZOLA, Germinal, 1885, p. 1320.
2. TECHNOL. [L'obj. désigne surtout les murs d'une pièce] :
3. Cette pièce, dont les deux croisées donnaient sur la rue, était planchéiée; des panneaux gris, à moulures antiques, la boisaient de haut en bas; son plafond se composait de poutres apparentes également peintes en gris.
BALZAC, Eugénie Grandet, 1834, p. 27.
P. métaph. :
4. Mais une sécheresse interne, une complète absence de salive lui boisaient la gorge, la langue, provoquaient sur les endroits de la peau restés sensibles une impression de mat insupportable. Il avait essayé de boire. Son geste déraillait, cherchait la carafe ailleurs que sur la chaise, et bientôt ses jambes, ses bras se paralysant il ne bougea plus.
COCTEAU, Les Enfants terribles, 1929, p. 180.
Prononc. :[bwaze]. Également [].
Étymol. ET HIST. — A.— 1671 « couvrir de bois des murs » (POMEY); 1885 mines, supra ex. 2. B.— a) 1690 adj. boisé « couvert d'arbres » (FUR.); b) 1863 (LITTRÉ : Boiser. Garnir de forêts), [ne se trouve pas dans BOISTE 1834].
Dér. de bois; A de bois désignant la matière; B de bois désignant les arbres; dés. -er et suff. .
STAT. — Fréq. abs. littér. :12.

boiser [bwɑze] v. tr.
ÉTYM. 1671, au sens 1; de bois.
1 Vx. Garnir avec du bois. || Faire boiser les murs d'un appartement ( Boiserie).Techn. Renforcer par un boisage. || Boiser une galerie de mine ( Boisage).
1 Le maréchal d'Estrées aimait fort Nanteuil, il fit boiser toute sa maison.
Saint-Simon, Mémoires, 11, 265.
2 (Attesté 1863; de boisé). Garnir d'arbres (un terrain). Planter; reboiser. || Boiser une contrée, une colline. ci-dessous Boisé (plus cour.).
——————
boisé, ée p. p. adj.
ÉTYM. (1690).
1 Couvert de bois (I.). || Région boisée.
2 Des pentes boisées descendent en moutonnant vers le bas de la vallée.
E. Fromentin, Une année dans le Sahel, p. 67.
3 Nous gagnons une partie plus boisée, tout au bord de l'affluent, dont les eaux sont sensiblement plus limpides.
Gide, Voyage au Congo, in Souvenirs, Pl., p. 691.
2 Vx. || Murs boisés, couverts de boiseries.Techn. (mines). Renforcé par un boisage ( Boiser, 1.). || Galerie boisée.
3 Fig., fam. Vx. Garni de bois (5.) comme un cerf. || Tête boisée, qui porte des cornes (mari trompé).
CONTR. Déboiser. — Découvert.
DÉR. Boisage, boisé, boisement, boiseur.
COMP. Déboiser, reboiser.

Encyclopédie Universelle. 2012.