bougnat [ buɲa ] n. m.
• 1889; aphérèse de charbougna (charbonnier), imitation plaisante du parler des Auvergnats
♦ Fam. et vieilli Marchand de charbon. Les bougnats parisiens tenaient souvent des cafés.
● bougnat nom masculin (de charbougna, mot pseudo-auvergnat) Familier. Débitant de boissons et marchand de charbon, souvent d'origine auvergnate. ● bougnat (difficultés) nom masculin (de charbougna, mot pseudo-auvergnat) Orthographe Avec un t final.
bougna ou bougnat
n. m.
d1./d Pop. et vieilli Marchand de charbon et de bois qui débite aussi des boissons.
d2./d (Afr. subsah.) Fig. Petit supplément de marchandise donné par un commerçant à un client.
d3./d CUIS Plat traditionnel de Nouvelle-Calédonie, à base de légumes et de poisson arrosés de lait de coco et enveloppés de feuilles de bananier.
Populaire
A.— Marchand de charbon au détail, souvent d'origine auvergnate :
• Judex nous revint donc (...) noir comme un bougnat; il avait tout de même réussi à gagner un quart d'heure, un peu d'espoir refleurissait.
P. VIALAR, La Mort est un commencement, Les Morts vivants, 1947, p. 198.
Rem. Attesté dans ROB., Lar. encyclop., QUILLET 1965, DUB.
B.— Tenancier d'un débit de boissons, d'un café. ...nous nous retrouvâmes tous chez un bougnat de la rue Dupeyron (CENDRARS, Bourlinguer, 1948, p. 70).
— P. méton. Le café lui-même. Nous avons bu un jus avec le cocher dans un bougnat (A. SIMONIN, Touchez pas au grisbi, 1953, p. 74).
PRONONC. ET ORTH. :[]. ROB. admet bougna ou bougnat (aphérèse de charbougna). Lar. encyclop. écrit également charbougnat. Lar. encyclop., QUILLET 1965 et DUB. enregistrent bougnat. Noter dans QUILLET 1965 et dans SANDRY-CARR. 1963 la var. bougnate.
ÉTYMOL. ET HIST. — 1889 (G. MACÉ, Mes lundis en prison, p. 256 : Charbonnier. Bougnat); 1927 p. ext. (A.-L. DUSSORT, Des Preuves d'une existence, p. 89 : On dit plutôt « bougnat » et « bougnate » qui désignent [...] soit des logeurs, marchands de charbons, cafetiers [...] ou autres commerçants qui semblent natifs de l'Auvergne).
Mot pseudo-auvergnat, issu (avec aphérèse et p. anal. avec la finale de auvergnat) de charbougna « charbonnier », lui-même création pop. parisienne par imitation des parlers méridionaux, les Auvergnats étant souvent vendeurs de charbon de bois à Paris; charbougna est attesté en 1890 dans le Père Peinard (SAIN. Lang. par., p. 320) mais est prob. plus anc. (DAUZAT Ling. fr., p. 232).
STAT. — Fréq. abs. littér. :6.
BBG. — DAUZAT Ling. fr. 1946, p. 282. — SAIN. Lang. par. 1920, p. 320, 538.
bougnat [buɲa] n. m.
ÉTYM. 1889, Macé; aphérèse de charbougna (charbonnier), imitation plaisante du parler des Auvergnats qui à Paris étaient fréquemment charbonniers.
❖
♦ Fam. et vieilli.
1 Marchand de charbon. || Les bougnats parisiens tenaient souvent des cafés. || Aller boire un coup chez le bougnat.
REM. 1. On a écrit bougna.
2. Le fém. bougnate [buɲat] est attesté.
0 La première fois que nous nous sommes rencontrés, devant un bougnat je crois, vous m'avez reconnue ?
R. Sabatier, les Fillettes chantantes, p. 204.
Encyclopédie Universelle. 2012.