bourrin [ burɛ̃ ] n. m.
• 1903 « âne »; mot dial. de l'Ouest; de bourrique
♦ Pop. Cheval. ⇒ canasson. « on passait sa journée à étriller et à brosser les bourrins » (Ferniot).
● bourrin nom masculin (de bourrique) Populaire et péjoratif. Cheval. ● bourrin (synonymes) nom masculin (de bourrique) Populaire Cheval.
Synonymes :
- canasson (populaire)
- carne (vieux)
- haridelle (vieux)
⇒BOURRIN, subst. masc.
A.— Arg. milit., péj. Mauvais cheval. Synon. fam. carne, rosse :
• Les deux sauveteurs approchaient, tirant le cheval par la bride. Cham, en 1900, était un animal encore très jeune, de bon courage et de bon poil. Mon père, conducteur distrait, l'avait [le cheval] couronné dès les premiers jours, en sorte que le pauvre bourrin saignait souvent des genoux et portait tout le temps des emplâtres de goudron.
DUHAMEL, Chronique des Pasquier, Vue de la Terre promise, 1934, p. 91.
Rem. Attesté dans la plupart des dict. gén. du XXe s. à partir de Lar. 20e.
B.— Arg. (emploi adjectivé possible en constr. d'attribut). Homme ou femme facile, porté sur les rapports sexuels. Elle était pas bourrin, cette petite. Lui arracher un sourire, ça m'a pris près d'une demi-heure (A. SIMONIN, Touchez pas au grisbi, 1953, p. 113).
PRONONC. ET ORTH. :[]. Les dict. qui enregistrent le mot écrivent bourrin. (cf. Lar. 20e, Lar. encyclop., Pt Lar. 1968, ROB., ROB. Suppl. 1970, QUILLET 1965); cf. infra bourin, rare.
ÉTYMOL. ET HIST. — 1903-05 arg. milit. bourrin « cheval » (R. MULOT, Notes manuscrites sur l'arg. de Saint-Cyr en 1903-05); 1909 arg. milit. bourin « prostituée » (J.-H. ROSNY aîné, Marthe Baraquin, Paris, E. Flammarion, p. 48).
Empr. avec transpos. iron., à bourrin « âne », mot dial. (Vendée, Anjou, Poitou, Gâtinais, Saintonge, Touraine; v. VERR.-ON.; H. BEAUCHET-FILLEAU, Gloss. poit., 1864; C. PUICHAUD, Dict. du patois du Bas-Gâtinais dans R. Philol. fr., t. 7, pp. 172-190; J. ROUGÉ, Le Parler tourang., Paris, 1912; FEW t. 1, s.v. ), issu de bourrique avec chang. de suffixe.
STAT. — Fréq. abs. littér. :7.
BBG. — DAUZAT Ling. fr. 1946, p. 295. — ROBERT (Irène). La tentation de l'argot Déf. Lang. fr. 1969, n° 49, p. 10.
bourrin [buʀɛ̃] n. m.
ÉTYM. 1903, argot milit.; mot dial. de l'Ouest : « âne »; de bourrique.
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1 Fam. Cheval. ⇒ Canasson.
1 C'était l'École d'application. Sept cents chevaux ! Il n'était pas compliqué le métier militaire, on passait sa journée à étriller et à brosser les bourrins.
Jean Ferniot, Pierrot et Aline, p. 81.
2 Si il s'arrête une seconde, c'est alors par derrière qu'il rue ! Il est soulevé par la colère, il plane du cul comme un bourrin !
Céline, Mort à crédit, Folio, p. 195.
2 Fam. Cheval-vapeur.
♦ Moteur. ⇒ Moulin. || Lancer le bourrin. || C'est un bon bourrin.
3 Argot. (vulg., mais non péj.). Femme ou homme qui aime et recherche les rapports sexuels. (En emploi adj.) : || « Elle était pas bourrin, cette petite… » (Simonin).
Encyclopédie Universelle. 2012.