Akademik

braiment

braiment [ brɛmɑ̃ ] n. m.
• 1590; « cris, pleurs », XIIe; de braire
Cri de l'âne. hi-han.

braiment nom masculin (de braire) Cri de l'âne. ● braiment (difficultés) nom masculin (de braire) Orthographe Attention, pas de e muet intérieur. Braiment vient de braire, verbe du troisième groupe et non du premier comme payer (qui donne paiement) ou aboyer (qui donne aboiement).

braiment
n. m. Cri de l'âne.

⇒BRAIMENT, BRAIEMENT, subst. masc.
Cri de l'âne. Un concert très épais de braiements d'ânes (GIONO, Le Hussard sur le toit, 1951, p. 40).
P. compar. :
1. Des cris aigus de lièvre, des cris désespérés que la douleur et la peur enflent en braiement sinistre, emplissent le silence de la combe.
PERGAUD, De Goupil à Margot, 1910, p. 131.
P. métaph. :
2. Ils ne venaient point dans cette cahute, tapissée de méchant papier amarante, pour se pâmer aux lourds mélodrames ou aux folles revues, ils venaient pour crier, rire, interrompre la pièce, s'amuser enfin! Aussi le rideau fut-il à peine remonté que les braiments commençèrent; mais Ginginet n'était pas homme à s'émouvoir pour si peu, sa longue carrière dramatique l'avait accoutumé aux vacarmes et aux huées.
HUYSMANS, Marthe, 1876, p. 15.
3. Comment, à la parole désintéressée d'un homme (...) de la plus haute intelligence, préférer le braiment de cet être ignare, sombre et têtu. Croire l'âne plutôt que le savant (...)?
A. FRANCE, Crainquebille, version pour la scène, 1905, II, 1.
P. ext. [En parlant d'autres animaux]. On les [les onagres] voyait (...) jeter quelques braîments aigus (VERNE, L'Île mystérieuse, 1874, p. 279).
PRONONC. ET ORTH. 1. Forme phon. :[]. Durée mi-longue sur [] ouvert dans PASSY 1914 et BARBEAU-RODHE 1930. PASSY donne également la possibilité de prononcer []. BESCH. 1845 transcrit la 1re syll. avec [e] fermé : bré-man. Seule transcr. de la forme braiement dans FÉR. 1768 : bré-man avec la 1re syll. longue. 2. Forme graph. — La majorité des dict. écrit braiment. Ac. Compl. 1842 enregistre encore braiement (vx lang.) cri, action de crier. Cf. aussi Lar. 19e, s.v. braiement : ,,Autre orthographe de braiment. On disait aussi brairie``. Pour les anc. formes brai(e)rie et brayement, cf. Ac. Compl. 1842 (s.v. brairie), LITTRÉ, Nouv. Lar. ill. (s.v. braiment) et GUÉRIN 1892 (s.v. brairie ou braierie).
ÉTYMOL. ET HIST. — 1. 1160 « cri » (BENOIT, Ducs de Normandie, II, 19150, Michel dans GDF.) — 1606 (NICOT); 2. 1590 « cri de l'âne » (J. DE FONTENY, Estrennes de l'asne dans GDF. Compl.).
Dér. de braire; suff. -ment1.
STAT. — Fréq. abs. littér. Braiement : 15. Braiment :9.

braiment [bʀɛmɑ̃] n. m.
ÉTYM. 1590; « cri, pleur », 1160; de braire.
1 (En parlant d'un âne, d'un mulet, d'une mule…). Cri caractéristique, à deux temps : aspiration très sonore, d'un timbre désagréable, sifflant ou rauque; brusque expiration. || Le braiment d'un âne. || Des braiments sonores, répétés.
0 J'entendais le braiment des ânes (…)
Lamartine, Graziella, III, 13 (→ Bruit, cit. 5).
REM. On écrit parfois braiement (vieilli).
2 (En parlant d'une personne). Cri bruyant, laid et prolongé.REM. En emploi métaphorique, le mot est sans doute influencé par braillement.

Encyclopédie Universelle. 2012.