bramement [ brammɑ̃ ] n. m.
• 1787; de bramer
♦ Littér. ou vén. Cri du cerf en rut. — On dit aussi BRAME [ bram ]. « des brames de cerf en rut » ( Tournier)
♢ Fig. Hurlement prolongé. « un haut bramement d'agonie » ( Loti).
● brame ou bramement nom masculin (de bramer) Cri d'amour du cerf et du daim.
⇒BRAMEMENT, subst. masc.
Cri du cerf au temps des amours :
• Il écoutait attentivement leurs deux râles presque égaux (...) incertaine d'abord, cette voix plaintive, longuement poussée, se rapprochait, s'enfla, devint cruelle; et il reconnut, terrifié, le bramement du grand cerf noir.
FLAUBERT, Trois contes, La Légende de St Julien l'Hospitalier, 1877, p. 120.
— P. ext., rare. Cri de certains autres animaux. Le bramement de la bête fauve.
Rem. On trouve aussi brame, donné comme ,,vieux mot`` par Lar. 19e. Attesté dans Lar. encyclop. C'est un roi de douleur qui vous fait ce grand brame de cerf dans la forêt (MONTHERLANT, La Reine morte, 1942, III, 1, p. 205).
1re attest. 1787 (BERN. DE ST-P., Paul et Virginie dans LITTRÉ); dér. du rad. de bramer, suff. -ement (-ment1). — [].
ÉTYM. 1787, bramement; de bramer.
❖
♦ Littéraire ou technique (vénerie).
1 Il écoutait attentivement leurs deux râles presque égaux (…) incertaine d'abord, cette voix plaintive, longuement poussée, se rapprochait, s'enfla, devint cruelle; et il reconnut, terrifié, le bramement du grand cerf noir.
Flaubert, Trois contes, « La légende de saint Julien l'Hospitalier ».
1.1 Il me fait entendre toute sorte de cris d'animaux, et singulièrement des brames de cerfs en rut qui seraient d'une puissance d'évocation admirable (…)
M. Tournier, le Roi des Aulnes, p. 85.
2 Fig. Hurlement prolongé.
2 (…) un cri s'élève, suraigu, terrifiant (…) Il avait commencé comme un haut bramement d'agonie, et voici qu'il s'achève et s'éteint en une sorte de rire, sinistrement burlesque, comme le rire des fous (…)
Loti, Ramuntcho, I, 8, p. 97.
Encyclopédie Universelle. 2012.