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bravache

bravache [ bravaʃ ] n. m. et adj.
bravasche 1570; it. bravaccio, dimin. péj. de bravo « brave »
Faux brave qui fanfaronne. fanfaron, matamore. Faire le bravache. Adj. Un air bravache. ⊗ CONTR. Brave.

bravache nom masculin (italien bravaccio) Personne qui affecte la bravoure ; fanfaron. ● bravache (synonymes) nom masculin (italien bravaccio) Personne qui affecte la bravoure ; fanfaron.
Synonymes :
- capitan
- fanfaron
- fier-à-bras
- matamore
- rodomont
bravache adjectif Qui dénote un caractère fanfaron : Un air bravache.

bravache
n. m. et adj. Faux brave, matamore.
|| adj. Un air bravache.

⇒BRAVACHE, subst. masc. et adj.
A.— Subst. masc. Faux brave, personne qui affecte la bravoure. Synon. fanfaron :
1. « Voilà bien, dit Vallombreuse, ces bravaches bons à figurer dans les comédies, ces enfonceurs de portes ouvertes, ces soldats d'Hérode dont la valeur se déploie à l'encontre des enfants à la mamelle, et qui s'enfuient quand la victime leur montre les dents, ânes couverts d'une peau léonine dont le rugissement est un braire. »
T. GAUTIER, Le Capitaine Fracasse, 1863, p. 350.
P. compar. En attitude de bravache. Un coup de bravache.
P. métaph. C'est (...) un bravache de carton-pâte comme ceux du carnaval (MONTHERLANT, Malatesta, 1946, II, 5, p. 477).
B.— Adj. [En parlant d'une pers., de son air] Qui affecte la bravoure; qui est habituel aux faux braves. Synon. fanfaron. André (...) malgré ses airs bravaches, recule d'un pas (SARTRE, Les Jeux sont faits, 1947, p. 119).
P. métaph. Les allegros pompeux ou bravaches (L. DE LA LAURENCIE, L'École fr. de violon, t. 3, 1924, p. 210). Torrent bravache (E. ROSTAND, Les Musardises, 1890, p. 209).
Rem. On rencontre dans la docum. bravacherie, subst. fém., vx. Faux courage. Synon. fanfaronnade. La cour (...) mélange (...) de bravacherie et de peur (CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, t. 1, 1848, p. 213); attesté dans la plupart des dict. du XIXe s. et dans Lar. 20e.
PRONONC. :[].
ÉTYMOL. ET HIST. — 1570 bravasche (Carloix X, 10 dans LITTRÉ); av. 1579 bravache (Montluc dans le dict. de DOCHEZ, Nouv. dict. de la lang. fr., Paris, 1860).
Empr. au subst. ital. bravaccio, [aussi bravazzo] (HOPE, p. 166) attesté dans BATT., au sens de « personne arrogante » av. 1543 et au sens de « sicaire » dep. 1552-53. Bravaccio (-azzo) est dér. (avec le suff. augm. péj. -accio, -azzo) du subst. bravo, v. bravo2.
STAT. — Fréq. abs. littér. :26.
BBG. — HOPE 1971, p. 166 (s.v. bravacherie), 167. — KOHLM. 1901, p. 33. — MAT. Louis-Philippe 1951, p. 253, 283 (s.v. bravacherie). — SAR. 1920, p. 51. — WIND 1928, p. 44, 183.

bravache [bʀavaʃ] n. m. et adj.
ÉTYM. 1570, bravasche; ital. bravaccio, péj. de bravo. → Brave, 2. bravo.
Littér. ou style soutenu. Faux brave qui fanfaronne. Fanfaron, fier-à-bras, matamore, olibrius, rodomont (vx). || Prendre un air de bravache. || Militaire qui affecte des airs de bravache (cf. Fendeur de nasaux, traîneur de sabre).
1 C'est un bravache (…) il n'a plus de quoi être un héros.
La Bruyère, les Caractères, XII, 93.
2 Naturellement on fait le bravache, on chante, en allant de la rive gauche à la rive droite (…)
H. Bosco, l'Âne Culotte, p. 40.
3 (…) quand on est seul, on n'est pas tenté de se donner la comédie à soi-même et de faire le bravache.
J. Green, Journal, La terre est si belle, 1er déc. 1977.
REM. Le fém. (une bravache) est virtuel.
Adj. || Un air bravache.
CONTR. Brave.
DÉR. Bravacherie.

Encyclopédie Universelle. 2012.