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brimade

brimade [ brimad ] n. f.
• 1818 « action de brimer »; de brimer
Épreuve vexatoire, souvent aggravée de brutalité, que les anciens imposent aux nouveaux dans les régiments, dans les écoles. bizutage.
Par ext. Avanie, vexation. Subir des brimades. Infliger des brimades à qqn. brimer. « les brimades qu'invente la jalousie » (F. Mauriac).

brimade nom féminin (de brimer) Vexation plus ou moins brutale ou plaisanterie imposée aux nouveaux par les anciens dans les régiments, certaines écoles, etc. Mesure vexatoire : Cette réglementation est une brimade.brimade (synonymes) nom féminin (de brimer) Vexation plus ou moins brutale ou plaisanterie imposée aux nouveaux...
Synonymes :
- bizutage (argot scolaire)
Mesure vexatoire
Synonymes :
- tracasserie
- vexation

brimade
n. f.
d1./d Plaisanterie, épreuve à caractère plus ou moins vexatoire que les anciens d'une école, d'un régiment, font subir aux nouveaux. (V. bizutage.)
d2./d Par ext. Mesure désobligeante, mesquine. Les brimades d'une administration.

⇒BRIMADE, subst. fém.
A.— Arg. milit. et scol. Épreuve vexatoire, parfois accompagnée de mauvais traitements, qu'imposent les anciens aux nouveaux venus. Les brimades du lycée (GIDE, Si le grain ne meurt, 1924, p. 504) :
1. Aussi, (...), avait-on soin de l'inviter avec des paroles aimables et persuasives comme en ont au lycée les vétérans, au régiment les anciens pour un bleu qu'on veut amadouer afin de pouvoir s'en saisir, à seules fins alors de la chatouiller et de lui faire des brimades quand il ne pourra plus s'échapper.
PROUST, Sodome et Gomorrhe, 1922, p. 901.
B.— P. ext. Traitement humiliant et vexatoire infligé à quelqu'un par ses camarades, ses collègues, etc. Des brimades à l'atelier (E. et J. DE GONCOURT, Journal, 1894, p. 646).
Mesure vexatoire découlant d'un abus d'autorité. Les brimades administratives :
2. À l'intérieur même de la ville, on eut l'idée d'isoler certains quartiers particulièrement éprouvés (...). Ceux qui y vivaient jusque-là ne purent s'empêcher de considérer cette mesure comme une brimade spécialement dirigée contre eux, ...
CAMUS, La Peste, 1947, p. 1354.
PRONONC. :[].
ÉTYMOL. ET HIST. — 1818 « action de brimer » (AMPÈRE, Correspondance, p. 154 : Je définis la balance politique une « brimade », tant pis pour qui attrape des coups de poings); 1826 en partic. « vexations diverses infligées (...) par les anciens aux élèves de première année » (ESN. 1966); d'où 1900 fig. (BERGS., Le rire, III, 1 dans ROB.).
Dér. de brimer (malgré l'hiatus chronol.); suff. -ade.
STAT. — Fréq. abs. littér. :52.

brimade [bʀimad] n. f.
ÉTYM. 1818, « action de brimer »; de brimer.
Épreuve vexatoire, souvent aggravée de brutalité, que les anciens imposent aux nouveaux dans les régiments, dans les écoles (→ Amadouer, cit. 5). || Les brimades d'un bizutage. Épreuve.
Par ext. Vexation, avanie.
1 Toujours un peu humiliant pour celui qui en est l'objet, le rire est véritablement une espèce de brimade sociale.
H. Bergson, le Rire, III, 1.
2 Ce que j'ai souffert jeune femme, les brimades qu'invente la jalousie, la claustration, et tout ce que la solitude d'un château en Armagnac autorise de supplices cachés, de vengeances impunies, on en pourrait faire un roman (…)
F. Mauriac, la Pharisienne, p. 45.
CONTR. Cajolerie, caresse, flatterie.

Encyclopédie Universelle. 2012.