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tracasserie

tracasserie [ trakasri ] n. f.
• 1580; de tracasser
Difficulté ou ennui qu'on suscite à qqn dans un esprit de chicane et de vexation mesquine. Exposé « aux soupçons et aux tracasseries de la police » (Chateaubriand). Les tracasseries administratives.

tracasserie nom féminin Ennui ou difficulté dus à des choses peu importantes : Tracasseries administratives.tracasserie (synonymes) nom féminin Ennui ou difficulté dus à des choses peu importantes
Synonymes :
- chicane
- chinoiserie (familier)
- ergotage

tracasserie
n. f. (Surtout au Plur.) Querelle ou chicane que l'on cherche à qqn, souvent à propos de choses insignifiantes. Il était en butte à des tracasseries incessantes.

⇒TRACASSERIE, subst. fém.
A. — [Corresp. à tracasser A] Vx. Fait de s'agiter, de se dépenser en activités vaines. Un voyageur qui s'est bien monté la tête doit être un peu confondu quand il trouve, en arrivant dans la rue des Trépieds, les tracasseries de son village (CHATEAUBR., Itinér. Paris Jérus., t. 1, 1811, p. 154).
B. — [Corresp. à tracasser B]
1. Ennui, difficulté causés par les sollicitations, les interventions répétées, tatillonnes et vaines d'une personne, d'un organisme, etc. Tracasseries de l'administration. Après un court séjour à Vichy, Mme de Chateaubriand me proposa de voyager, afin de nous éloigner pendant quelque temps des tracasseries politiques (CHATEAUBR., Mém., t. 2, 1848, p. 192). Fatigué des tracasseries du capitaine et sur les conseils de madame, monsieur a fini par « l'appeler au juge de paix » (MIRBEAU, Journal femme ch., 1900, p. 213).
2. Conséquence fâcheuse de certains états, situations. Tracasseries de la maladie, de la vieillesse. Le 31, jeudi, j'ai eu dans la matinée mes tracasseries ordinaires. Toute mon étude et mon application, c'est de me maintenir calme intérieurement, au milieu de toutes les agitations et diversions extérieures (MAINE DE BIRAN, Journal, 1816, p. 227).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1718. Étymol. et Hist. 1. 1580 « ce qui occasionne du souci » (MONTAIGNE, Essais, I, 39, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, p. 237); 2. 1588 « agitation inutile » (ID., ibid., III, 10, p. 1006); 3. a) 1691, 15 mai « chicane, mauvaise querelle qu'on fait à quelqu'un » (Mme DE SÉVIGNÉ, Lettres, éd. R. Duchêne, t. 3, p. 965); b) 1776 « exigence mesquine qui ennuie » (RESTIF DE LA BRET., Le Paysan perverti, t. 3, p. 138: petites tracasseries des censeurs que donne le magistrat). Dér. de tracasser; suff. -erie. Fréq. abs. littér.:175.

tracasserie [tʀakasʀi] n. f.
ÉTYM. 1580, Montaigne; de tracasser.
1 Vx. Fait de « tracasser » (I.), de s'agiter vainement.
2 Rare. Action de tracasser (qqn). || La tracasserie de qqn par (qqn, qqch.).
3 (Une, des tracasseries). a Difficulté, ennui suscité à qqn par une personne qui le tracasse. || Les tracasseries d'un patron, d'un contremaître, infligées par… || Faire subir des tracasseries à qqn.
1 Voilà ce qu'à force d'importunités, de vexations, de tracasseries et de surveillances odieuses, on fait écrire par une honnête et charmante fille au premier Lindor venu.
Th. Gautier, Souvenirs de théâtre, Barbier de Séville.
b Plus cour. Exigence mesquine qui ennuie, tracasse (II.). || Les tracasseries de l'administration, de la douane, du fisc.
2 (…) exposé comme je l'étais aux inimitiés du chef du gouvernement, aux soupçons et aux tracasseries de la police (…)
Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe, t. III, p. 22.
c Fig. Cause de souci, de tracas.

Encyclopédie Universelle. 2012.