bûcheron, onne [ byʃrɔ̃, ɔn ] n. ♦ Personne dont le métier est d'abattre du bois, des arbres dans une forêt. La cognée, la tronçonneuse du bûcheron. « cassée en deux comme une vieille bûcheronne » (Martin du Gard).
● bûcheron, bûcheronne nom (ancien français boscheron, de bosc, bois, avec l'influence de bûche) Personne dont le métier est d'abattre des arbres dans une forêt. ● bûcheron, bûcheronne (citations) nom (ancien français boscheron, de bosc, bois, avec l'influence de bûche) Pierre de Ronsard château de la Possonnière, Couture-sur-Loir, 1524-prieuré de Saint-Cosme-en-l'Isle, près de Tours, 1585 Écoute, bûcheron, arrête un peu le bras ! Ce ne sont pas des bois que tu jettes à bas ; Ne vois-tu pas le sang, lequel dégoutte à force Des nymphes qui vivaient dessous la dure écorce ? Élégies, XXIV, Contre les bûcherons de la forêt de Gastine Homère IXe s. avant J.-C. C'est l'idée qui fait le bon bûcheron, ce n'est pas la force. L'Iliade, XXIII, 315 (traduction P. Mazon) ● bûcheron, bûcheronne (homonymes) nom (ancien français boscheron, de bosc, bois, avec l'influence de bûche) bûcherons forme conjuguée du verbe bûcher bûcheront forme conjuguée du verbe bûcher
bûcheron, onne
n.
d1./d Personne qui abat et débite des arbres dans une forêt.
d2./d (Afr. subsah.) Au Gabon, exploitant forestier.
⇒BÛCHERON, ONNE, subst.
A.— Personne dont le métier est d'abattre et de débiter les arbres dans une forêt :
• 1. ... le maître (...) exigea qu'à l'heure même on ébranchât et abattît ce colosse (...). Quand l'ébrancheur l'eut mis à nu, eut terminé sa toilette de condamné, quand les bûcherons en eurent sapé la base, cinq hommes commencèrent à tirer sur la corde attachée au faîte.
MAUPASSANT, Contes et nouvelles, t. 2, La Petite Roque, 1885, p. 1035.
— [Avec insistance sur la force physique du bûcheron] :
• 2. Même quand on a les reins d'un athlète, les poings d'un bûcheron et l'encolure d'un boxeur, même quand on se vante d'avoir la tête solide, le cœur bien accroché, les nerfs à toute épreuve, (...), il est toujours désagréable de recevoir des lettres anonymes.
G. DUHAMEL, Chronique des Pasquier, La Passion de Joseph Pasquier, 1945, p. 161.
— P. métaph. (cf. aussi infra B 2) :
• 3. ... la première résistance que rencontra à Waterloo ce grand bûcheron de l'Europe qu'on appelait Napoléon; le premier nœud sous le coup de hache.
HUGO, Les Misérables, t. 1, 1862, p. 367.
• 4. ... la France est une forêt dont je [le roi] suis le bûcheron, et j'abattrai toute branche qui me gênera avec la corde, avec le glaive, avec la hache!
BAINVILLE, Gringoire, 1866, 7, p. 48.
♦ Loc., rare. Ils haletaient, ahanaient comme des bûcherons (P. VIALAR, La Mort est un commencement, La Carambouille, 1949, p. 222).
B.— [Avec allus. à des textes littér.; le bûcheron comme symbole]
1. Rare. [Présenté (p. allus. à la fable de La Fontaine, La Mort et le Bûcheron) comme une personne simple et d'un gros bon sens] :
• 5. Les êtres les plus humbles tiennent à la vie. Comme le bûcheron du fabuliste, comme l'apothicaire de Mantoue, qui surprit si fort ce jeune fou de Roméo, elle craint la mort, et c'est sa seule crainte.
A. FRANCE, L'Orme du mail, 1897, p. 155.
2. [Présenté (p. allus. à l'élégie de Ronsard, Contre les Bucherons de la forest de Gastine) comme agent de l'intervention destructrice de l'homme sur la nature] :
• 6. Il faut absolument sauver la forêt de Fontainebleau. Dans une telle création de la nature, le bûcheron est un vandale. Un arbre est un édifice; une forêt est une cité, et entre toutes les forêts, la forêt de Fontainebleau est un monument.
HUGO, Correspondance, 1872, p. 341.
• 7. Le poète arrête le bras du bûcheron, mais le bûcheron se moque. L'arbre est une puissance qu'il faut dominer, ...
ALAIN, Propos, 1934, p. 1210.
Rem. On rencontre dans la docum. le subst. fém. bûcheronnerie. Lieu où l'on dégrossit le bois. Un hangar, plein de bois dégrossis pour faire des moyeux de roues et qui donnent une odeur et un aspect de bûcheronnerie (E. et J. DE GONCOURT, Journal, 1863, p. 1262).
PRONONC. :[].
ÉTYMOL. ET HIST. — 1550 buscheron (Bible Louvain Jere, 46e d'apr. FEW t. 15, 1, p. 195b); 1555 bucheron (RONSARD, Meslanges, éd. P. Laumonier, t. 6, p. 168).
Réfection d'apr. bûche1 de boscheron (XIIIe s. dans T.-L.), dér. de bosc, bois; suff. -eron (-on1).
STAT. — Fréq. abs. littér. :413. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 383, b) 738; XXe s. : a) 904, b) 489.
BBG. — DUCH. 1967, § 35. — RICHTER (E.). Etymologisches. Boche. Z. fr. Spr. Lit. 1919, t. 45, p. 129.
bûcheron, onne [byʃʀɔ̃, ɔn] n.
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♦ Personne dont le métier est d'abattre du bois, des arbres dans une forêt. ⇒ (vx) Abatteur, 1. boquillon. || Cabane, chaumière de bûcheron. ⇒ Chaumine, loge. || Outils du bûcheron. ⇒ Cognée, gouet, hache, serpe, tronçonneuse. || Bûcheron sédentaire, nomade. || Fort comme un bûcheron. || Une carrure, des poings de bûcheron.
1 Écoute, bûcheron, arrête un peu le bras !
Ce ne sont pas des bois que tu jettes à bas (…)
Ronsard, Élégies, XXX.
2 Un pauvre Bûcheron, tout couvert de ramée,
Sous le faix du fagot aussi bien que des ans (…)
La Fontaine, Fables, I, 16.
2.1 Ô délicate bûcheronne
À damner tous les bûcherons
Quel est le matou qui ronronne
En zieutant tes jolis seins ronds ?
Apollinaire, Poèmes à Lou, LX, in Œ. poétiques, Pl., p. 488.
3 C'était Mademoiselle qui s'avançait en trottinant, cassée en deux comme une vieille bûcheronne, et si recroquevillée maintenant (…)
Martin du Gard, les Thibault, t. III, p. 120.
➪ tableau Noms de métiers.
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DÉR. Bûcheronner.
HOM. Futur du v. 2. bûcher.
Encyclopédie Universelle. 2012.