cabanon [ kabanɔ̃ ] n. m.
• 1752; de cabane
1 ♦ Anciennt Cachot où l'on enfermait les fous jugés dangereux. — Fam. Il est bon pour le cabanon : il est fou.
2 ♦ (1867) En Provence, Petite maison de campagne. « Dites, Norine, vous viendrez encore au cabanon dimanche ? » (Pagnol). — Chalet de plage. « Un petit cabanon de bois à l'extrémité de la plage » (Camus).
3 ♦ Petite cabane de jardin. Ranger ses outils dans le cabanon.
● cabanon nom masculin Petite cabane. En Provence, petite maison de campagne. Cellule matelassée, autrefois utilisée pour les malades mentaux très agités.
cabanon
n. m.
d1./d Petite cabane.
|| Remise. Mettre la tondeuse dans le cabanon.
d2./d Petite maison de campagne, en Provence.
d3./d (Afr. subsah., France rég., Maghreb) Maison de plaisance près d'une plage.
d4./d (Réunion) Grand établissement où l'on logeait les engagés.
⇒CABANON, subst. masc.
A.— Vieilli
1. Petite cabane. Un cabanon de planches appartenant à l'État et réservé à l'usage des voyageurs (GOBINEAU, Nouvelles asiatiques, La Danseuse de Shamakha, 1876, p. 28).
Rem. Dial. pour DG.
2. Cachot pour prisonniers dangereux. Les détenus logés, dans les pistoles ou dans les cabanons (BALZAC, Splendeurs et misères des courtisanes, 1847, p. 517).
♦ P. métaph. :
• 1. « Nous sommes libres! libres comme l'habitant de l'air, indépendants comme l'âme des philosophes superbes! Adieu, Venise, cité maudite, cabanon de l'Italie!... »
MILOSZ, L'amoureuse initiation, 1910, p. 201.
— P. ext. Cellule dans laquelle on enferme les fous furieux :
• 2. ... elle t'a soigné, (...). Sans elle, mon garçon, tu serais peut-être, à cette heure, dans un cabanon des Tulettes, avec la camisole de force aux épaules...
ZOLA, La Faute de l'Abbé Mouret, 1873, p. 1451.
♦ Loc. fig., fam. Être bon à mettre au cabanon; être bon pour le cabanon.
B.— Région. (Provence). Petite maison de vacances ou de week-end :
• 3. ... ce petit cotre que je venais d'acheter pour aller au cabanon, le dimanche, qu'est-ce que vous voulez que j'en fasse?
PAGNOL, Marius, 1931, I, 4, p. 39.
PRONONC. :[].
ÉTYMOL. ET HIST. — Av. 1752 « loge où l'on enferme les fous » (Durand dans Trév. 1752); 1752 « petite cabane » (Trév.).
STAT. — Fréq. abs. littér. :124.
BBG. — POHL (J.). La Maison dans les fr. marginaux. Vie Lang. 1969, p. 85.
cabanon [kabanɔ̃] n. m.
ÉTYM. Av. 1752, « loge où l'on enferme les fous »; de cabane.
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1 Petite cabane. — (1867). En Provence, Petite maison de campagne.
1 — Dites, Norine, vous viendrez encore au cabanon, dimanche ?
M. Pagnol, Marius, I, 8.
♦ Chalet de plage.
1.1 L'ami de Raymond habitait un petit cabanon de bois à l'extrémité de la plage. La maison était adossée à des rochers et les pilotis qui la soutenaient sur le devant baignaient déjà dans l'eau.
Camus, l'Étranger, p. 74.
2 Anciennt. Cachot obscur où l'on enfermait les criminels dangereux. ⇒ Cellule.
2 Jacques Collin fut placé, comme le plus dangereux des deux prévenus, dans un cabanon tout en pierre de taille, qui tire son jour d'une de ces petites cours intérieures (…)
Balzac, Splendeurs et Misères des courtisanes, III, Pl., t. V, p. 933.
♦ (Premier sens attesté). Cellule où l'on enfermait les aliénés agités jugés dangereux. || On lui passa la camisole de force et on le mit au cabanon.
3 Mais parle donc, espèce d'immolé ! hurla l'orateur (…) Cela devait être un fanatique religieux, je ne trouvais pas d'autre explication. Il s'était peut-être échappé du cabanon.
S. Beckett, Nouvelles, 1945, p. 103.
♦ ☑ Loc. fig. et fam. Être bon à mettre au cabanon, bon pour le cabanon, complètement fou.
Encyclopédie Universelle. 2012.