1. came [ kam ] n. f.
• 1842; camme 1751; all. Kamm « peigne »
♦ Mécan. Pièce dont le profil est déterminé pour transformer un mouvement circulaire en un mouvement de translation, selon une loi donnée. Came entraînée par un mouvement d'horlogerie. ARBRE À CAMES : arbre possédant un ensemble de cames destinées à l'ouverture et à la fermeture des soupapes dans un moteur à explosion.
came 2. came [ kam ] n. f.
♦ Fam.
1 ♦ Marchandise.
2 ♦ Drogue. « Tu t'amènes avec tes cinq kilos de came et tu ramasses tes sous » (Genet). Un revendeur de came. ⇒ 1. dealer.
● came nom féminin (allemand Kamm, crête d'une roue dentée) Nom donné à des mécanismes très variés ayant pour but de transformer un mouvement de rotation en un mouvement de translation au moyen d'un profil judicieusement calculé. ● came (expressions) nom féminin (allemand Kamm, crête d'une roue dentée) Arbre à cames, arbre muni de bossages excentrés, dont la rotation provoque la translation radiale alternative des pièces qui y prennent appui. ● came nom féminin (abréviation de camelote) Familier. Marchandise (de qualité inférieure). Populaire. Drogue en général.
came
n. f. Arg. Drogue.
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came
n. f. Pièce arrondie non circulaire ou munie d'une encoche, d'une saillie, dont la rotation permet d'imprimer à une autre pièce un mouvement rectiligne alternatif. Un arbre à cames. Des cames à disques.
I.
⇒CAME1, subst. fém.
MÉCAN. Mécanisme permettant de réaliser une transformation de mouvement. Les étaux spéciaux [pour machine-outil] sont pourvus de procédés de serrage plus rapides que la vis, serrage par came par exemple (P. GORGEU, Machines-outils, 1928, p. 65).
— En partic. Arbre à cames. ,,Partie saillante d'un arbre en rotation permettant le déclenchement du fonctionnement d'une pièce à une phase précise de la rotation`` (Sc. 1962). [Dans les] moteurs à deux temps. L'arbre à cames tourne à la même vitesse angulaire que l'arbre à manivelles (P. DUMANOIS, Moteurs à combustion interne, 1924, p. 188).
Prononc. et Orth. :[kam]. Ac. Compl. 1842, s.v. camme, renvoie à came. Cf. aussi LITTRÉ, DG, Lar. 19e et Nouv. Lar. ill. (,,camme : forme peu usitée du mot came``). BESCH. 1845 note camme mais écrit came dans son suppl. Les dict., de GUÉRIN 1892 à Lar. Lang. fr., enregistrent uniquement came. Étymol. et Hist. 1751 camme (Encyclop. t. 2). Empr. à l'all. Kamm « peigne; came » (m. h. all. kamp, kambe, kamme « peigne », « crête d'une roue dentée, spécialement d'une roue de moulin », LEXER; v. aussi KLUGE20 et Behrens ds Z. für das Studium der neueren Sprachen, t. 30, 1re part., p. 160); le mot est entré en fr. comme terme de la technique du bocardage en métallurgie (cf. bocard1, empr. contemporain à l'all.). Fréq. abs. littér. :1.
II.
⇒CAME2, subst. fém.
Arg. Marchandise prohibée. ... à partir du troisième cocktail on pouvait lui refiler la came la plus compromettante (CENDRARS, L'Homme foudroyé, 1945, p. 363).
— Spéc. Drogue, en particulier cocaïne.
Rem. Attesté ds QUILLET 1965, ROB. Suppl. 1970 et Lar. Lang. fr.
Prononc. :[kam]. Étymol. et Hist. 1928 (J. LACASSAGNE, L'Arg. du « milieu », p. 34). Issu par apocope de camelote, arg. « marchandise ». Fréq. abs. littér. :4.
III.
⇒CHAME, CAME3, subst. fém.
ZOOL. Coquillage marin bivalve vivant sur les récifs coralliens des mers chaudes (cf. DUMONT D'URVILLE, Voyage de découvertes autour du monde, t. 5, 1832-34, p. 182).
Rem. Attesté ds Ac. 1798, 1835, LITTRÉ, Lar. 19e, Lar. Lang. fr.
Prononc. et Orth. :[kam]. Chame ou came ds Ac. 1762 et 1835; cf. aussi GATTEL 1841, BESCH. 1845, Lar. 19e (qui, s.v. chame, renvoie à came) et DG (s.v. chame : ,,On trouve aussi l'orthographe came``). Chame ds GUÉRIN 1892, QUILLET 1965 et Lar. Lang. fr. Came ds LAND. 1834, LITTRÉ et Pt. ROB. Chame ou chama ds Lar. 20e et Lar. encyclop. Étymol. et Hist. [1542, FEW sans attest.]; 1561 chame (DU PINET, Dioscoride, 2, 7 [1605] ds A. DELBOULLE, Recueil de notes lexicol. [Matériaux inédits déposés à la Bibl. de la Sorbonne] : les chames ont cela de particulier... qu'on les trouve souvantes fois ouvertes et baillantes à bord de mer); 1762 came vedette concurrente de chame (Ac.). Empr. au lat. chama, cheme sorte de coquillage (PLIN., Nat., 32, 147 ds TLL s.v., 1006, 42 : chemae [var. chamae]), lui-même empr. au gr. , Ve s. (PHYLYLL., 13 ds LIDDEL-SCOTT). Fréq. abs. littér. Came3 : 8.
1. came [kam] n. f.
ÉTYM. 1842; camme, 1751; all. Kamm « peigne ».
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♦ Pièce (arrondie non circulaire ou présentant une encoche, une saillie) destinée à transmettre et à transformer le mouvement d'un mécanisme. || « Pendant la rotation, les cames font prise, avec d'autres saillies appelées mentonnets, implantées sur la tige d'un organe qu'il s'agit de soulever » (Poiré, Dict. des sc.). — Arbre à cames : arbre muni de cames qui permettent de déclencher un fonctionnement à un moment déterminé de la rotation. || Roue à cames. || Levée de la came. || Came de butée. || Cames d'un moteur, d'une serrure, d'un bocard.
1 (…) il sut habilement profiter de la force mécanique, inutilisée jusqu'alors, que possédait la chute d'eau de la grève, pour mouvoir un moulin à foulon.
Rien ne fut plus rudimentaire. Un arbre, muni de cames qui soulevaient et laissaient retomber tour à tour des pilons verticaux, des auges destinées à recevoir la laine, à l'intérieur desquelles retombaient ces pilons (…)
J. Verne, l'Île mystérieuse, t. II, p. 450.
2 Antoine le ramenait une heure plus tard, fourbu, dégoûté, pour un an, d'engrenages, de cames et d'excentriques, presque à point pour l'estocade.
A. Maurois, Bernard Quesnay, VIII, p. 54.
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2. came [kam] n. f.
ÉTYM. Fin XIXe; abrév. de camelote « marchandise ».
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1 Fam. Marchandise de peu de valeur. ⇒ Camelote, pacotille.
2 Argot. Marchandise illicite.
1 Nadine rit comme une dingue, me dit qu'elle n'a pas l'intention de se mettre fourgue et que ma came ne l'intéresse pas : elle en a déjà, des bijoux, honnêtement volés ceux-là.
A. Sarrazin, la Cavale, p. 123.
2 « Avec moi t'as pas à t'inquiéter. Je te dis qu't'auras ton fric. Tu t'amènes avec tes cinq kilos de came et tu ramasses tes sous. Compris ? »
Jean Genet, Querelle de Brest, p. 189.
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Encyclopédie Universelle. 2012.