camélia [ kamelja ] n. m. VAR. bot. camellia
• 1764; lat. bot. camellia (Linné) en l'honneur du père Camelli
1 ♦ Arbuste à feuilles persistantes (théacées), à somptueuse floraison précoce. Camélia arborescent.
2 ♦ Fleur de cet arbuste. « La Dame aux camélias », roman d'Alexandre Dumas fils.
● camellia ou camélia nom masculin (latin scientifique camellia, de G. J. Kamel, nom propre) Arbrisseau ou arbuste (théacée) d'origine asiatique, dont une espèce fournit le thé, et plusieurs autres des fleurs ornementales à nombreux pétales. ● camellia ou camélia (difficultés) nom masculin (latin scientifique camellia, de G. J. Kamel, nom propre) Genre Masculin : un camélia.
camélia
n. m.
d1./d Plante arborescente (genre Camellia, Fam. théacées) à grandes fleurs, à feuilles coriaces et persistantes. (Camellia sinensis ou Thea sinensis est l'arbre à thé.)
d2./d Fleur du camélia.
⇒CAMÉLIA, subst. masc.
A.— BOTANIQUE
1. Arbuste ou plante ornementale à feuilles luisantes, remarquables par la beauté de ses fleurs le plus souvent blanches ou roses. Huile de camélia :
• 1. ... chignon compliqué, lissé avec tant de soin et tant d'huile de camélia, qu'on dirait une sculpture en laque...
LOTI, Japoneries d'automne, 1889, p. 156.
• 2. ... une haie de camélias plaquant ses feuilles et ses fleurs de cire contre le rocailleux d'une galerie de rochers.
E. et J. DE GONCOURT, Mme Gervaisais, 1869, p. 37.
• 3. ...
Et mon esprit partit aux pays fabuleux
Où l'on pense cueillir les camélias bleus
Et trouver l'amour idéale.
COPPÉE, Poésies complètes, 1865-1908, p. 9.
2. P. méton. La fleur de cet arbuste :
• 4. On n'avait jamais vu à Marguerite d'autres fleurs que des camélias. Aussi chez Madame Barjon, sa fleuriste, avait-on fini par la surnommer la Dame aux camélias, et ce surnom lui était resté.
A. DUMAS Fils, La Dame aux camélias, 1848, p. 13.
— [En partic. envisagée sous le rapport de sa couleur] Une épaule sombre ou pâle comme un camélia (MAURIAC, Bloc-notes, 1958, p. 83) :
• 5. Son teint est d'une blancheur qu'anime à peine une couleur de rose aussi pâle, aussi tendre, aussi transparente que celle des camélias.
VIGNY, Mémoires inédits, 1863, p. 20.
B.— (P. allus. à l'héroïne du roman d'A. Dumas La Dame aux camélias (cf. supra ex. 4)] Femme entretenue :
• 6. Maintenant, en 1860, les jeunes filles semblent n'avoir d'autre ambition que d'être prises pour des Dames aux Camélias.
MAUROIS, La Vie de Disraëli, 1927, p. 217.
— P. plaisant. :
• 7. De Groot n'ayant nullement eu la charité de se prêter à ses goûts, Aliocha mourut peu après de langueur. C'est L'Homme aux camélias, ce jeune homme!
E. et J. DE GONCOURT, Journal, 1863, p. 1239.
Prononc. et Orth. :[kamelja]. LITTRÉ transcrit camélia : ka-mé-lia (synérèse pour la finale) et camellia : ka-mè-li-a ([] ouvert à la 2e syll. et diérèse pour la finale). À comparer avec la transcr. de camellia ds GATTEL 1841 (diérèse aussi pour la finale mais [e] fermé à la 2e syll.). Camélia seul ds Ac. 1878-1932; cf. aussi DG, ROB., QUILLET 1965 et Lar. Lang. fr. Camellia seul ds GATTEL 1841, BESCH. 1845. Camélia ou camellia ds la majorité des dict. avec une préférence pour camellia; cf. p. ex. ds LITTRÉ : ,,Camélia voy. camellia, meilleure orthographe`` ou encore ds Lar. encyclop. : ,,Camélia, orthographe usuelle mais erronée de camellia``; cf. cependant Lar. 19e, s.v. camellia : ,,Orthographe très étymologique, puisque le nom de cette fleur vient de Camelli, nom propre, mais très vicieuse puisqu'elle est contraire à l'usage qui doit faire loi dans notre orthographe qui est bien la plus capricieuse de toutes les sciences.`` Noter la forme francisée camellie ds Ac. Compl. 1842, à côté de camellia. On rencontre aussi kamélia (cf. JOUY, L'Hermite de la Chaussée d'Antin, t. 3, 1813, p. 227). Étymol. et Hist. 1819 camellie (BOISTE); 1829 (BOISTE). Lat. sc. camellia, 1764 (Caroli Linnaei Systema naturae, p. 47), nom donné par Linné, en l'honneur de G.J. Kamel, jésuite moravien, botaniste de la fin du XVIIe s. (Gde Encyclop.; DEI). Fréq. abs. littér. :156. Bbg. GOTTSCH. Redens. 1930, p. 24. — MAT. Louis-Philippe 1951, p. 261. — MIGL. 1868 [1927], p. 83, 185.
camélia [kamelja] n. m.
ÉTYM. 1829; camellie, 1819; lat. des botanistes camellia (1764), créé par Linné en l'honneur du père Kamel, qui apporta l'arbuste de l'Asie tropicale à la fin du XVIIe siècle.
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1 Bot., cour. Arbrisseau (Théacées) à feuilles ovales, luisantes et persistantes, à fleurs larges, simples ou doubles, blanches, roses ou rouges, rappelant beaucoup la rose. || Le camélia est cultivé comme plante ornementale. || Une haie de camélias en fleurs. — En bot., on écrit camellia.
1 Il y avait dans le parc un arbre dont l'oncle de Jean était très fier : c'était un immense camélia, qui était deux fois comme un homme, mais surtout s'arrondissait presque dès le pied jusqu'au faîte en une ombelle si large, composée de tant de milliers de larges feuilles vernies qu'on eût cru que c'était la contribution de beaucoup d'arbustes qui avait réussi à la bomber ainsi plutôt qu'un seul.
Partout, sur l'énorme ombelle, s'étalaient de larges fleurs rouges, roses, comme si on en eût attaché là des milliers.
Proust, Jean Santeuil, Pl., p. 333-334.
➪ tableau Noms d'arbres, arbustes et arbrisseaux.
2 Fleur du camélia. || Offrir des camélias. || Un bouquet de camélias. || La Dame aux camélias, roman d'Alexandre Dumas fils (1848).
2 À regarder un camélia luisant et verni, une rose aux bords défaillants, au cœur de soufre où semble extravasée une goutte de sang, ses yeux avaient une volupté (…)
Ed. et J. de Goncourt, Madame Gervaisais, p. 39.
Encyclopédie Universelle. 2012.