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campane

campane [ kɑ̃pan ] n. f.
XIVe « cloche »; bas lat. ou it. campana « cloche »
1Vieilli Sonnaille. clarine , 1. cloche.
2Archit. Chapiteau en forme de cloche renversée.

campane nom féminin (bas latin campana, cloche) Clochette que l'on suspend au cou du bétail. Corbeille de certains chapiteaux, en forme de cloche renversée.

⇒CAMPANE, subst. fém.
A.— Vx ou région. Cloche. Une campane d'argent. Le clocher bleu (...), voilà sa campane qui sonne l'angélus avec la voix d'une clochasse de bouc (GIONO, Regain, 1930, p. 10).
P. ext. Clochette. Le bidet fait sonner sa campane (GIONO, Colline, 1929, p. 21).
B.— Emplois techn.
1. ARCHIT. Ensemble d'un chapiteau corinthien en forme de cloche renversée (cf. J. ADELINE, Lex. des termes d'art, 1884, p. 208).
2. ÉBÉNISTERIE. Ornement en forme de cloche. Certains motifs, guirlandes de fleurs ou campanes adoucissent volontiers la rigidité d'une traverse de siège ou d'un bas d'armoire (J. VIAUX, Le Meuble en France, 1962, p. 78).
MODES. Ornement de soie, de fil d'or ou d'argent, muni de glands évasés en forme de clochette. Une campane de carrosse de lit.
Rem. On rencontre ds la docum. le subst. masc. campanier. Sonneur de cloches. Les campaniers du Moyen Âge n'étaient point de misérables hères; il est vrai que les sonneurs modernes sont bien déchus (HUYSMANS, Là-bas, t. 1, 1891, p. 60).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1694-1932. GUÉRIN 1892, Nouv. Lar. ill., Lar. 20e et QUILLET 1965 mentionnent l'orth. campanne pour désigner la dentelle de soie. Étymol. et Hist. 1. 1174-87 « cloche » (CHR. DE TROYES, Perceval, éd. W. Roach, 7823), attest. isolée; 4e quart XIVe s. (FROISSART, Chron., XVI, 122, Kerv. ds GDF. : la campane) — 1671, POMEY, se dit encore dans les dial. du Centre (JAUB.), Anjou (VERR.-ON.), Bresse (GUILLEMAUT) et dans le domaine franco-prov. au sens de « clochette qui pend au cou d'animaux », v. FEW t. 2, 1, p. 150; 2. 1393 « passementerie » (ap. Laborde, p. 193 ds GDF. Compl.); 3. 1676 archit. (A. FÉLIBIEN, Des Principes de l'archit..., Paris, p. 510). Empr. au b. lat. campana « cloche », début VIe s., FERRANDUS, Epist., 11 ds TLL s.v., 208, 57. Fréq. abs. littér. : 6.
DÉR. Campaniforme, adj. vx. [En parlant de fleurs comme le liseron, le muguet] Qui a la forme d'une cloche; synon. campanulé et p. anal., archit. [En parlant des chapiteaux égyptiens] Qui ont la forme de cloche renversée. Seule transcr. ds LAND. 1834 et LITTRÉ : kan-pa-ni-for-m'. 1re attest. 1771 (Trév.); de campane « cloche », élément suff. -forme.

campane [kɑ̃pan] n. f.
ÉTYM. 1174, « cloche », attestation isolée; régional « clochette », XVIIe; bas lat. campana « cloche ».
1 Vx ou régional. Clochette. Campanelle, clarine, sonnaille.
1 Le bidet fait sonner sa campane.
J. Giono, Colline, p. 20.
2 On entendait siffler les derniers bergers arrivants et sonner les campanes des béliers et des mulets (…)
J. Giono, le Serpent d'étoiles, p. 93.
2 (1393). Anciennt. Ornement de soie, de fil d'or ou d'argent, muni de glands en forme de cloches. || Campane de carrosse, de lit, de dais.
3 (1676). Archit. Chapiteau en forme de cloche renversée.
DÉR. Campanelle.

Encyclopédie Universelle. 2012.