causerie [ kozri ] n. f.
• 1545; de 2. causer
1 ♦ Entretien familier. ⇒ conversation. De longues causeries. Causeries à bâtons rompus. « La leçon dégénérait en causerie » (A. Gide).
2 ♦ Discours, conférence sans prétention. Une causerie littéraire, scientifique. « Causeries du lundi », de Sainte-Beuve.
● causerie nom féminin Discours familier, entretien sans prétention ; petite conférence informelle : Sa campagne électorale se limita à quelques causeries télévisées. ● causerie (synonymes) nom féminin Discours familier, entretien sans prétention ; petite conférence informelle
Synonymes :
- causette (familier)
- dialogue
- parlote (familier)
causerie
n. f. Conversation; exposé fait sur le mode familier.
⇒CAUSERIE, subst. fém.
A.— Fam., vieilli
1. Action de causer. C'est une causerie perpétuelle (Ac. 1798-1932). Elle [Clorinde] avait une causerie à sauts brusques, coupée d'exclamations (ZOLA, Son Excellence E. Rougon, 1876, p. 73).
2. Action de causer, de bavarder de manière indiscrète ou malveillante :
• 1. ... elle s'est prise d'amour pour un organiste de la localité, et d'une manière si visible que c'était le sujet de causerie de tout Saint-Lô...
E. et J. DE GONCOURT, Journal, 1894, p. 600.
B.— P. méton.
1. Vieilli. Conversation familière, généralement longue, aimable bavardage entre plusieurs personnes. Toute la journée s'est passée en causeries vaines, sans ennui ni langueur (MAINE DE BIRAN, Journal, 1817, p. 77). Quand reprendrons-nous nos interminables causeries au coin du feu (FLAUBERT, Correspondance, 1849, p. 118) :
• 2. C'était l'heure des effusions, des confidences. La lampe éclairait doucement sous l'abat-jour, limitant son cercle de flamme à l'intimité de la causerie...
A. DAUDET, Les Femmes d'artistes, 1874, p. 7.
2. Usuel. Exposé oral sur un ton de familiarité et de simplicité devant un auditoire de dimension plutôt réduite. Causerie radiophonique, télévisée; causerie de vulgarisation :
• 3. Ce soir, pour la troisième fois, il [Valéry Giscard d'Estaing] s'adresse aux Français par une causerie « au coin du feu ». Il ne s'agira pas d'un entretien avec un journaliste, mais d'une allocution télévisée.
Le Figaro, 25 févr. 1975, p. 1.
— Vieilli. Étude ou article de journal, écrit sur un ton libre et familier tenant de la conversation. Les « Causeries du lundi » de Sainte-Beuve.
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. 1545 bavardage (LE MAÇON, trad. de BOCCACE, Décameron, Conclusion ds HUG.), plutôt péj. au XVIe s. (HUG.), noté comme fam. ds Ac. 1762. Dér. de causer2; suff. -erie. Fréq. abs. littér. :1 110. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 1 181, b) 3 175; XXe s. : a) 1 964, b) 829. Bbg. GOUG. Mots t. 2 1966, p. 63.
causerie [kozʀi] n. f.
ÉTYM. 1545; de 2. causer.
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1 a (Une, des causeries). Entretien familier. ⇒ Conversation. || De longues causeries. || Causeries à bâtons rompus (→ Bâton, cit. 18). || Ce sport (cit. 9) de la causerie française. || Une de ces bonnes et saines causeries (→ Mûrir, cit. 7).
1 (…) dévorés de noires songeries,
Sans compagnon de lit, sans bonnes causeries.
Baudelaire, les Fleurs du mal, C, « Tableaux parisiens ».
2 (…) la leçon dégénérait en causerie.
Gide, Si le grain ne meurt, V, p. 148.
b Rare. || La causerie : le fait de causer.
3 Ce soir-là, dis-je, nous liâmes conversation, car les quelques rapports de causerie, d'officier de marine à simple passager, avaient été fort succints, entre nous, depuis le commencement de la traversée.
Villiers de L'isle-Adam, Tribulat Bonhomet, p. 52.
2 (Une, des causeries). Discours, conférence sans prétention. || Une causerie littéraire, scientifique. || Causerie radiophonique, télévisée. — Le président de la République abordera le problème au cours de sa causerie « au coin du feu » retransmise à la télévision.
Encyclopédie Universelle. 2012.