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causeur

causeur, euse [ kozɶr, øz ] adj. et n.
• 1534; de 2. causer
1Rare Qui aime à causer. bavard, loquace. Il n'est guère causeur. causant. « C'était un enfant très causeur et très moqueur » (Sand).
2 N. Personne qui parle bien ou aime la conversation. Un aimable, un brillant, un insupportable causeur.
⊗ CONTR. Silencieux, taciturne.

causeur, causeuse adjectif et nom Qui aime et sait causer : Un brillant causeur.causeur, causeuse (synonymes) adjectif et nom Qui aime et sait causer
Synonymes :
- bavard
- discoureur
- disert
- loquace
- parleur
- volubile
Contraires :
- muet
- silencieux
- taciturne

causeur, euse
n. Personne qui cause. Une aimable causeuse.

⇒CAUSEUR, EUSE, adj. et subst.
A.— Rare. (Personne) qui cause :
1. ... les causeurs, ... avaient glissé de la politique et de l'actualité, ... aux accidents de morphine et d'éther; ...
J. LORRAIN, Sensations et souvenirs, 1895, p. 169.
B.— Usuel
1. (Personne) qui aime à causer en société, qui se prête facilement à la conversation. Il est d'humeur causeuse (Ac. 1835-1932). L'empereur (...) a été plus causeur que de coutume (LAS CASES, Le Mémorial de Sainte-Hélène, t. 1, 1823, p. 413) :
Rem. En ce sens le mot est fréquemment employé dans des tournures négatives. Elle n'était pas causeuse d'habitude, on la trouvait même sournoise (ZOLA, La Joie de vivre, 1884, p. 937).
En partic. (Personne) qui sait causer agréablement et avec esprit. Un aimable, un brillant causeur. Je savais qu'il [Swann] était comparable à l'un des plus beaux causeurs d'autrefois (PROUST, La Prisonnière, 1922, p. 203).
2. Péj., vieilli.
a) Personne qui cause beaucoup, qui cause trop. Synon. bavard. Un insupportable causeur (Ac. 1835-1932).
b) (Personne) qui bavarde avec indiscrétion, parfois avec malveillance. Ne dites rien à cet homme-là, c'est un causeur (Ac. 1835-78). Un air aimable de causeur colportant sans malice les cancans du monde (ZOLA, Son Excellence E. Rougon, 1876, p. 319).
Rem. On rencontre ds la docum. la forme pop. fam. causeux. Il [Najard] vous explique bien des choses bien mieux que je ne pourrais le faire, si peu causeux comme me voilà (GENEVOIX, La Boîte à pêche, 1926, p. 257).
Prononc. et Orth. :[], fém. [-ø:z]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1534 « celui qui aime à causer » (RABELAIS, Gargantua, chapitre 12, éd. Marty-Laveaux, t. 1, p. 49); 1690 (FUR. : Causeur. Qui parle trop, ou indiscrettement, qui découvre les secrets d'autruy et les siens). Dér. de causer2; suff. -eur2. Fréq. abs. littér. :302. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 303, b) 801; XXe s. : a) 572, b) 251.

causeur, euse [kozœʀ, øz] adj. et n.
ÉTYM. 1534, Rabelais; de 2. causer.
1 Adj. (Rare). Qui aime à causer (2. Causer). Loquace. || Être d'humeur causeuse. || Il n'est guère causeur. 2. Causant. || « Elle n'était pas causeuse, d'habitude » (Zola, la Joie de vivre, in T. L. F.).
1 C'était (Fadette) un enfant très causeur et très moqueur, vif comme un papillon, curieux comme un rouge-gorge et noir comme un grelet.
G. Sand, la Petite Fadette, VIII, p. 59.
2 a Personne qui cause volontiers. || Un aimable, un brillant, un insupportable causeur. || Faire taire les causeurs.
2 Eh mon Dieu, c'est une causeuse qui ne dit pas ce qu'elle pense.
Molière, Critique de l'École des femmes, 3.
2.1 Mais aussi il peut se faire que le travail cérébral s'amorçant uniquement dans la solitude pour cette fin spéciale, le langage intérieur suivi par la plume ne s'amorce pas pour la conversation, inverse de ce qui arrive pour les grands causeurs qui n'ont plus de talent en écrivant.
Proust, Jean Santeuil, Pl., p. 486.
REM. Le fém. du subst. est rare, sans doute à cause de l'homonymie avec causeuse, n. f.
b Vx (langue class). Personne qui bavarde indiscrètement. || Ne lui confiez rien, c'est un causeur.
3 Ah ! vous voilà, Monsieur le babillard, à qui j'avais tant recommandé de ne point parler (…) Vous êtes donc un causeur, et vous allez redire ce que l'on vous dit en secret ?
Molière, George Dandin, II, 5.
CONTR. Silencieux, taciturne.
HOM. (Du fém.) Causeuse.

Encyclopédie Universelle. 2012.