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chapeauter

chapeauter [ ʃapote ] v. tr. <conjug. : 1>
• 1892; de chapeau
1Coiffer d'un chapeau. P. p. adj. Habillé de neuf, ganté, chapeauté. Par anal. Le vieux chauffe-bain « chapeauté de tôle verdie » (Troyat).
2Fig. Exercer un contrôle sur (qqn ou qqch.). coiffer. Chapeauter un groupement politique. ( N. m. CHAPEAUTAGE .)

chapeauter verbe transitif Vieux. Coiffer quelqu'un d'un chapeau (surtout au passif) : Être chapeauté d'un haut-de-forme. Familier. Contrôler quelqu'un, un groupe, un secteur dans une organisation. Écrire le chapeau d'un article. ● chapeauter (synonymes) verbe transitif Familier. Contrôler quelqu'un, un groupe, un secteur dans une organisation.
Synonymes :
- coiffer

chapeauter
v. tr.
d1./d Coiffer d'un chapeau.
Pp. adj. Une femme élégamment chapeautée.
d2./d PRESSE Introduire (un texte) par un chapeau.
d3./d Fig. Contrôler, avoir sous sa responsabilité. M. Untel chapeaute ce service.

⇒CHAPEAUTER, verbe trans.
A.— Coiffer d'un chapeau :
Elle se résolut à ne plus lui parler de ses intentions, se réservant de l'éblouir quand elle serait nippée et chapeautée à neuf.
HUYSMANS, Les Sœurs Vatard, 1879, p. 116.
Rem. 1. Employé surtout au part. passé. 2. On rencontre ds la docum. l'adj. chapeautière. Qui coiffe. La tresse chapeautière de l'ignorance (QUENEAU, Exercices de style, 1947, p. 89).
Emploi pronom. Se chapeauter. Maintenant, chapeautez-vous, Madame (TOULET, Mon amie Nane, 1905, p. 83). Quand elle [Paquita] se chapeautait elle avait l'air casquée (CENDRARS, L'Homme foudroyé, 1945, p. 278).
B.— Au fig.
1. Fam. Couvrir ou contrôler quelqu'un ou quelque chose. Synon. coiffer. Chaque maison [de la Culture] était chapeautée par un Conseil d'administration (GILB. 1971).
Rem. Attesté ds Lar. encyclop., QUILLET 1965, DUB., Lar. Lang. fr.
2. Faire une introduction à un article.
Rem. Attesté ds ROB. Suppl., Lar. encyclop.
Prononc. :[], (je) chapeaute []. [] ouvert à la 2e syll. de l'inf. ds Lar. Lang. fr. Étymol. et Hist. 1. 1879 part. passé adj. chapeauté « (le plus souvent en parlant d'une femme) coiffé d'un chapeau » supra ex., le plus souvent employé sous cette forme part. : 1905 (TOULET, loc. cit.); av. 1892 chapoter (Ange-Bénigne ds GUÉRIN); 1948 fig. « (en parlant d'un objet) recouvrir comme d'un chapeau » (H. BAZIN, Vipère au poing, p. 14); 2. 1960 fig. et fam. « chaperonner » (Lar. encyclop.) Dénominatif de chapeau; dés. -er, avec intercalation de t- de transition. Bbg. PAULI 1921, p. 87.

chapeauter [ʃapote] v. tr.
ÉTYM. 1879, chapeauté; de chapeau.
1 Fam. (Sujet n. de personne ou de chose : coiffure). Coiffer (qqn) d'un chapeau. Pron. || Se chapeauter : mettre un chapeau.Au p. p. Plus cour. || Une femme bien chapeautée. || Habillé de neuf, ganté, chapeauté.
2 (Sujet et compl. n. de chose). Recouvrir comme d'un chapeau. Coiffer.
1 Elle tourna le robinet d'eau chaude et le vieux chauffe-bain noir, chapeauté de tôle verdie, vrombit, comme prêt à céder sous le choc.
H. Troyat, la Tête sur les épaules, p. 9.
2 Deux rangées de fils de fer barbelés chapeautaient la palissade (…)
R. Queneau, le Chiendent, p. 136.
3 Présenter (un texte) en le faisant précéder d'un chapeau.Au p. p. || Texte chapeauté par (d') une courte déclaration.
4 Fig. Exercer un contrôle sur (qqn ou qqch.). || Chapeauter un groupement politique. || La confédération chapeaute cinq organisations. (On emploie aussi en ce sens chapeautage, n. m.).

Encyclopédie Universelle. 2012.