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chrysocale

chrysocale [ krizɔkal ] n. m.
• 1823; chrysochalque 1819; crisocane 1372; de chryso- et gr. khalkos « cuivre »
Alliage de cuivre, étain et zinc, qui imite l'or ( similor). « Une velléité de fausse élégance lui faisait porter [...] une chaîne de chrysocale » (Musset).

chrysocale nom masculin (grec khalkos, cuivre) Bronze dont la couleur se rapproche de celle de l'or, qui peut être travaillé sous forme de fils, barres, tiges.

CHRYSOCALE, CHRYSOCALQUE, subst. masc.
Alliage de cuivre, de zinc et d'étain en proportions variables et ayant l'aspect de l'or. Une montre attachée par une chaîne en chrysocale (BALZAC, Splendeurs et misères des courtisanes, 1844, p. 127).
Rem. On rencontre ds la docum. l'adj. chrysocalé, ée. Qui est recouvert d'un objet en chrysocale. La poitrine chrysocalée d'une énorme croix (E. et J. DE GONCOURT, Journal, 1878, p. 1215).
Prononc. et Orth. :[], [-kalk]. Chrysocale empl. comme vedette ds Ac. 1835-1932, ainsi que ds GATTEL 1841, Lar. 19e, Lar. Lang. fr., GUÉRIN 1892 et QUILLET 1965; mentionné ds BESCH. 1845 et DG. Var. chrysocal comme vedette ds Lar. encyclop.; mentionnée ds BESCH. 1845 et Lar. Lang. fr. Chrysocal(e) est considéré comme une altération de chrysochalque (cf. p. ex. Nouv. Lar. ill. ou DG). La forme chrysoc(h)alque est empl. comme vedette parallèlement à chrysocale ds Ac. 1932, DG, Lar. 20e, Lar. encyclop. et QUILLET 1965; elle est empl. comme vedette, seule, ds LAND. 1834 et BESCH. 1845. Elle s'écrit avec 2 h ds tous ces dict. sauf Ac. 1932 ainsi que BESCH. 1845 et Lar. Lang. fr. qui écrivent chrysocalque; pour la disparition du second h, cf. cht(h)onien. QUILLET 1965 réserve à cette orth. une vedette de renvoi à l'orth. comportant 2 h. Noter que LITTRÉ, Lar. 19e-Nouv. Lar. ill. distinguent sémantiquement chrysocale « composition qui imite l'or » et chrysochalque « alliage de cuivre et d'or ». Lar. 19e signale encore en minér. les var. chrysocole ou chrysocolle et Nouv. Lar. ill. l'abrév. chryso. Étymol. et Hist. [1372 crisocane (J. Corbichon) d'apr. BL.-W.1-5, DAUZAT et Lar. Lang. fr.] A. 1819 chrysocalque (BOISTE). B. 1825 chrysocale (BALZAC, Code des gens honnêtes, p. 6 cité par Hollyman et Wexler ds Fr. mod. t. 22, p. 202). A composé de l'élément préf. chryso- et du gr. « cuivre ». B altération de A. Fréq. abs. littér. Chrysocale : 8.

chrysocale [kʀizɔkal] ou chrysocalque [kʀizɔkalk] n. m.
ÉTYM. 1823, chrysocale; chrysocalque, 1819; crisocane, 1372; de chryso- (→ Chrys-), et grec khalkos « cuivre ».
Techn. Alliage de cuivre, étain et zinc, qui imite l'or.
1 Une velléité de fausse élégance lui faisait porter cependant des boucles d'oreilles de mauvais goût et une chaîne de chrysocale.
A. de Musset, les Deux Maîtresses, III.
2 Nous regardions la mer et je faisais remarquer à Jeanne le faisceau lumineux sur l'eau, comme un éclat d'or. « C'est du chrysocale » m'avait-elle répondu.
François-Marie Banier, la Tête la première, p. 140.

Encyclopédie Universelle. 2012.