coffre [ kɔfr ] n. m.
• v. 1165 cofre; bas lat. cophinus → couffin
1 ♦ Meuble de rangement en forme de caisse qui s'ouvre en soulevant le couvercle. Fermoir, ferrures d'un coffre. Un coffre sculpté, clouté. Coffre à linge, à jouets. Meuble en forme de coffre. ⇒ huche, layette, pétrin, saloir. Petit coffre. ⇒ boîtier, cassette, coffret, écrin.
♢ Par anal. Congélateur horizontal à couvercle.
2 ♦ (1291) Caisse, boîte métallique fermée, où l'on met en sécurité de l'argent, des choses précieuses. ⇒ coffre-fort . Avoir un coffre à la banque. La salle des coffres. Percer un coffre. — Fig. Les coffres de l'État : les ressources publiques.
3 ♦ (1690) Coffre d'une voiture : espace aménagé pour le rangement, souvent à l'arrière et qui ne communique pas avec l'intérieur. ⇒ malle. Mettre ses bagages dans le coffre. Ouvrir, fermer le coffre (⇒ hayon) .
4 ♦ Réceptacle ayant la forme d'un coffre. Le coffre d'un piano : la caisse. Coffre d'un orgue. ⇒ buffet, cabinet. Coffre d'une brouette. — Mar. Coffre d'un navire : la coque.
5 ♦ (XVIe) Fam. Thorax. ⇒ poitrine; caisse. Loc. Avoir du coffre : avoir une solide carrure, avoir du souffle; fig. avoir du courage, de l'aplomb.
● coffre nom masculin (bas latin cophinus, du grec kophinos, corbeille) Meuble de bois, de métal, etc., en forme de parallélépipède dont la face supérieure est un couvercle mobile : Coffre à jouets, à linge. (Transportable par nature, le coffre fut, au Moyen Âge, le principal meuble de rangement.) Synonyme de coffre-fort. Compartiment d'un coffre-fort qu'une banque loue à ses clients : Avoir un coffre à la banque. Caisse ayant la forme d'un parallélépipède et servant de réceptacle : Coffre d'un piano. Volume placé à l'arrière ou à l'avant d'une voiture particulière et servant au transport de bagages, de colis ou d'objets divers. Familier. Poitrine, estomac, poumons. Bâtiment Partie de conduit de fumée en saillie dans une pièce. Boucherie Moitié antérieure de la carcasse de mouton. Céramique Caisse étanche servant à garder la pâte fraîche ou à maintenir les ébauches à une humidité constante avant leur tournassage. Horticulture Cadre formé de planches, destiné à supporter les châssis ou panneaux. Marine Ancienne dénomination de puits de superstructure. Serrurerie Boîtier abritant le mécanisme d'une serrure. ● coffre (expressions) nom masculin (bas latin cophinus, du grec kophinos, corbeille) Familier. Avoir du coffre, avoir un thorax puissant, une voix puissante ; avoir du souffle ; avoir du courage. Les coffres de l'État, le Trésor public. Coffre d'amarrage, gros flotteur cylindrique vertical mouillé en rade sur un corps-mort, pour l'amarrage des navires. ● coffre (synonymes) nom masculin (bas latin cophinus, du grec kophinos, corbeille)
Synonymes :
● coffre
nom masculin
(de coffre)
Poisson des mers chaudes, couvert d'une carapace osseuse rigide. (Les coffres sont appréciés en aquarium pour leurs vives couleurs.)
coffre
n. m.
d1./d Meuble en forme de caisse, muni d'un couvercle, qui sert à ranger divers objets. Coffre à vêtements, à bois.
— (Québec) Coffre de cèdre, où l'on range des vêtements pour les protéger contre les mites.
d2./d Caisse spécialement destinée à renfermer de l'argent, des objets de valeur; coffre-fort. Louer un coffre dans une banque.
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coffre
n. m. Poisson téléostéen recouvert d'une cuirasse osseuse et habitant les récifs coralliens.
⇒COFFRE, subst. masc.
A.— Meuble ayant la forme d'une caisse munie d'un couvercle ou, plus rarement, d'une porte et dans lequel on enferme toute sorte d'objets que l'on veut dérober aux regards. Coffre à linge, à bois, etc. :
• 1. On apporta sur l'avant-scène deux coffres pleins de livres et trois grandes corbeilles remplies de couronnes.
JOUY, L'Hermite de la Chaussée d'Antin, t. 1, 1811, p. 85.
• 2. Après les chaises, les lits et les tables, le meuble le plus important du moyen âge paraît avoir été le coffre... Le coffre placé sous les yeux du maître, renfermait son argent, sa vaisselle, ses habits, tous les menus meubles indispensables... Le coffre (...) reçut de bonne heure une ornementation, parce qu'il était en quelque sorte un meuble intime, et qu'il attirait de la considération à son propriétaire, d'après l'usage général de juger les choses par leur extérieur.
MÉRIMÉE, Lettres à Viollet-le-Duc, 1870, p. 271.
1. Fig. et vx. Mourir sur le/son coffre.
a) [P. réf. aux coffres servant de sièges dans les antichambres] Attendre indéfiniment.
b) [P. réf. aux coffres sur lesquels couchaient les domestiques] Mourir au service d'un grand.
2. Spécialement
a) Boîte où l'on range de l'argent, des bijoux... Coffre à bijoux :
• 3. ... je me prosternai devant elle, je lui offris sa part dans mon butin : une croix de diamants qui avait été portée par une jeune sicilienne, un petit coffre anglais d'un travail précieux.
JANIN, L'Âne mort et la femme guillotinée, 1829, p. 102.
b) Coffre-fort ou compartiment d'un coffre-fort loués à ses clients par une banque :
• 4. Alors, tu vois les coffres. Il n'y a que cela, tout le long des murailles. Ce sont des coffres énormes, comme des armoires. On les ouvre et, dedans, il y a une infinité de petits coffres pour les particuliers comme toi et moi.
G. DUHAMEL, Chronique des Pasquier, Vue de la Terre promise, 1934, p. 205.
c) Les coffres de l'État. Le trésor public.
3. P. ext. Espace creux et fermé à l'avant ou à l'arrière d'une voiture, destiné à recevoir des bagages :
• 5. Le coffre arrière est très spacieux et, outre la roue de secours et l'outillage, permet d'emporter un volume important de bagages.
H. TINARD, L'Automob., 1951, p. 386.
B.— [P. anal. de forme]
1. [Pour désigner des inanimés]
a) CONSTR. Ensemble des coffrages destiné à maintenir le béton pendant le temps de prise.
b) IMPR. :
• 6. Le coffre. C'est un assemblage de 4 pièces de bois de 4 doigts de hauteur et de trois doigts d'épaisseur, dans lequel est enchassé le Marbre.
M. FERTEL, La Sc. pratique de l'impr., 1723, p. 230.
c) LITURG. Partie de l'autel au-dessous de la table où l'on mettait jadis les reliques.
d) MAR. Coffre d'amarrage. Caisson flottant servant à l'amarrage des bâtiments dans le port. Dans certaines rades, des bouées sont disposées pour l'amarrage des navires qui viennent y mouiller; on les nomme corps morts ou coffres (É.-T. QUINETTE DE ROCHEMONT, Cours de trav. mar., 1900, p. 146). Coffre d'un navire. La coque.
e) MUS. Coffre d'un clavecin, d'un piano, d'un orgue.
Synon. de caisse.
2. [Pour désigner des éléments d'animés]
a) [En parlant d'animaux] Partie du corps considéré comme un contenant.
— BOUCH. ,,Cage thoracique des animaux de boucherie`` (LASNET 1970).
— VÉN. [En parlant du chevreuil, du daim] Carcasse d'animal.
b) [En parlant de l'homme] Fam.
— (Large) poitrine. Avoir du coffre. Avoir un souffle puissant, une voix forte. Profitendieu, encore vert à cinquante-cinq ans, de coffre creux et de démarche alerte, l'aurait plaqué volontiers; mais il était très soucieux des convenances (GIDE, Les Faux-monnayeurs, 1925, p. 938). Au fig. Avoir de l'audace, du courage.
— Arg. Estomac. Je n'ai rien dans le coffre.
Prononc. et Orth. :[]. LITTRÉ : ,,Quelques-uns prononcent kô-fr' (= [] long); mais cette prononciation n'est justifiée par rien``. Admis ds Ac. 1694-1932. FÉR. Crit. t. 1 1787 propose d'écrire cofre avec 1 seul f. Étymol. et Hist. 1. Ca 1165 cofre (CHR. DE TROYES, Erec, éd. W. Foerster, 5144); fin XIVe s. les coffres [du roi d'Angleterre] « le trésor » (FROISSART, éd. S. Luce, t. 4, p. 38, 19); 2. XVe s. fig. « prison » (VILLON, Ballades de la Coquille ds P. GUIRAUD, Le Jargon de Villon, Paris, Gallimard, 1968, p. 41); 3. 1561 coffre du corps « tronc [d'un animal] » (DU FOUILLOUX, Venerie ds TILANDER, Glanures lexicogr.); 1636 le coffre naturel « l'estomac » (ROTROU, Les Ménechmes, acte 1, scène 1 ds IGLF); cf. arg. (LARCH. 1861, p. 93); 4. 1680 (RICH. : Cofre. Le corps et assemblage des parties du clavecin). Du lat. impérial cophinus (couffin), au sens de « coffre », « caisse » en lat. médiév. (Capit. de villis ds NIERM.). Fréq. abs. littér. :844. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 1 215, b) 1 420; XXe s. : a) 1 265, b) 1 029. Bbg. ADLERBLUM (A.). Vocab. de l'astronaut. Québec, 1972, p. 13. — SAIN. Arg. 1972 [1907], p. 87. — SAIN. Sources t. 3 1972 [1930], p. 59.
coffre [kɔfʀ] n. m.
ÉTYM. Fin XIVe; cofre, v. 1165; du bas lat. cophinus. → Coffin.
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1 Meuble de rangement en forme de caisse qui s'ouvre en soulevant le couvercle. || Cases, compartiments d'un coffre. || Fermoir, ferrures d'un coffre. || Coffre droit, bombé. || Coffre à bois, à outils, à linge, à jouets. || Meubles en forme de coffre. ⇒ Huche, layette, malle, pétrin, saloir. || Petit coffre. ⇒ Boîtier, cassette, coffret, écrin.
1 Il n'y avait là qu'un seul meuble, mais monumental : un coffre.
Plus haut que moi, avec deux serrures de bronze, une à chaque battant, et, aux deux angles, des bêtes sculptées, des aigles (…) En largeur surtout et en profondeur, il affirmait sa force. Ses panneaux de noyer aux bizarres figures sournoisement luisaient.
H. Bosco, Un rameau de la nuit, IV, p. 135.
➪ tableau Noms de récipients.
2 (1291). Caisse où l'on range de l'argent, des choses précieuses. Spécialt. ⇒ Coffre-fort; argot coffiot. || Les coffres des banques. || Avoir un coffre à la banque. || La chambre des coffres. || Percer un coffre.
2 Demain, vous irez louer une case de coffre dans une banque (…)
J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. II, VIII, p. 37.
♦ Fig. || Les coffres de l'État : le Trésor public. || Ce haut fonctionnaire est accusé d'avoir puisé dans les coffres de l'État.
3 (1690). Espace aménagé pour le rangement, souvent à l'arrière d'une voiture (⇒ Malle). || Le coffre arrière de cette voiture est spacieux et peut recevoir un volume important de bagages. || Ferme le coffre à clé.
4 Élément ayant la forme de coffre. || Le coffre d'un piano, la caisse. || Coffre d'un orgue. ⇒ Buffet, cabinet. — Le coffre d'une brouette, la caisse que l'on charge.
♦ Mar. || Coffre d'un navire, la coque. ⇒ Arcasse. || Coffre d'amarrage : grosse bouée destinée à l'amarrage des bâtiments sur rade.
5 (XVIe). Fam. Thorax. ⇒ Poitrine; buffet, caisse. ☑ Avoir du coffre : avoir une solide carrure, avoir du souffle. || Il a un coffre impressionnant. || Quel coffre !
♦ ☑ Avoir le coffre solide : avoir une bonne constitution.
3 Cette aventure m'arriva mal à propos pour ma santé, qui depuis quelque temps s'altérait sensiblement. Je ne sais d'où venait qu'étant bien conformé par le coffre et ne faisant d'excès d'aucune espèce, je déclinais à vue d'œil.
Rousseau, les Confessions, V.
4 (…) je ne porte pas de flanelle, je n'attrape aucun rhume, le coffre est bon !
Flaubert, Mme Bovary, II, XI, p. 118.
5 Si tu avais eu un vélo convenable, tu m'aurais suivi… — Non. Je n'ai pas ton coffre. Je suis sûr que tu battrais Maroussel au sprint (…)
H. Troyat, la Tête sur les épaules, p. 33.
♦ ☑ Fig. Avoir du coffre, de l'audace, du courage.
6 La maison appartenait à un vendeur d'esclaves. Ah ! On ne cachait pas son jeu, en ce temps-là ! On avait du coffre, on disait : « Voilà (…) je vends de la chair noire. »
Camus, la Chute, p. 53.
♦ Boucherie. Ensemble formé par les deux carrés et les deux poitrines (cage thoracique).
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DÉR. Coffrage, coffrer, coffret.
COMP. Coffre-fort, encoffrer.
Encyclopédie Universelle. 2012.