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colonial

colonial, iale, iaux [ kɔlɔnjal, jo ] adj. et n.
• 1776; de colonie
1Relatif aux colonies. Régime colonial; expansion coloniale ( colonialisme, impérialisme) . Comptoir colonial. Produits coloniaux, provenant des colonies ( exotique) . Troupes coloniales (depuis 1961 :troupes de marine). Casque colonial.
2 N. m. Militaire de l'armée coloniale. Un colonial.
N. Habitant des colonies. 1. colon.
3 N. f. Anciennt La coloniale : les troupes coloniales françaises. Servir dans la coloniale.
⊗ CONTR. 1. Métropolitain.

colonial nom masculin Fonctionnaire ou habitant des colonies. Soldat appartenant aux unités coloniales. ● colonial, coloniale, coloniaux adjectif Relatif aux colonies ; qui concerne les colonies : Régime colonial. Qui appartient aux pays tropicaux : Produits coloniaux. Se dit du caractère particulier de l'architecture ou de l'art dans une contrée colonisée. Se dit d'une espèce animale qui vit en colonies. ● colonial, coloniale, coloniaux (expressions) adjectif Artillerie, infanterie, troupes coloniales ou, familièrement, la Coloniale, appellation donnée de 1900 à 1961 aux formations de l'armée de terre chargées de la défense des territoires français d'outre-mer. Ordres coloniaux, ancienne appellation des ordres de la France d'outre-mer. Pacte colonial, ensemble de règles, avant tout économiques, imposées autrefois par une métropole à sa colonie. Système colonial, système qui impose des règles limitatives au commerce des colonies, en faveur de la métropole.

colonial, ale, aux
adj. et n.
d1./d adj. Anc. Relatif aux colonies. Comptoir colonial.
Qui vient des colonies. Denrées coloniales.
|| Mod. Qui se rapporte à la période de la colonisation. Histoire, littérature coloniale. Régime colonial.
d2./d n. Habitant ou personne originaire des colonies.
d3./d n. f. La coloniale: les troupes coloniales françaises, spécialement entraînées pour les campagnes outre-mer, de 1901 à 1958.

⇒COLONIAL, ALE, AUX, adj. et subst.
I.— Adj. Qui a rapport aux colonies ou qui provient des colonies. Église de style colonial; exposition coloniale. La gloire n'est plus qu'une denrée coloniale (RENARD, Journal, 1910, p. 343) :
1. Vieille région de fermes coloniales et de concessions seigneuriales qui se prolonge tout au long des bords de ce fleuve, traversée par l'ancienne piste des Indiens mohawks, jusqu'au cœur même de l'Amérique.
MORAND, New York, 1930, p. 251.
Infanterie, artillerie coloniale ou subst. la coloniale. Deux tirailleurs annamites et un sergent de la coloniale vinrent examiner ses papiers (MALRAUX, La Condition humaine, 1933, p. 195).
Rem. La coloniale s'abrège familièrement en la colo.
II.— Subst. masc.
A.— Militaire des troupes coloniales. C'était l'endroit qu'on avait perdu, poursuit Lamuse et que les coloniaux ont r'pris à la fourchette il y a dix jours (BARBUSSE, Le Feu, 1916, p. 216).
B.— Personne ayant longtemps vécu dans des pays d'outre-mer (cf. colon) :
2. « Les coloniaux, nous autres coloniaux. » car la formule « nous autres Américains » ne signifie pas autre chose, avouons-le donc une bonne fois. Je suis un colonial. L'Europe ne veut pas de moi; je n'y serai jamais qu'un touriste.
LARBAUD, A. O. Barnabooth, 1913, p. 119.
Prononc. et Orth. :[], plur. [-njo]. Ds Ac. 1835-1932. Étymol. et Hist. 1776 adj. troupes coloniales (Vergennes d'apr. DONIOL, Hist. de la participation de la France à l'établissement des États-Unis d'Amérique, I, p. 437 ds PROSCHWITZ Beaumarchais, p. 225). Dér. du rad. de colonie ou peut-être empr. à l'angl. colonial attesté aux mêmes emplois en anglo-amér. dep. 1776 (NED). Fréq. abs. littér. :547. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 413, b) 127; XXe s. : a) 975, b) 1 318. Bbg. GOHIN 1903, p. 275.

colonial, ale, aux [kɔlɔnjal, o] adj. et n.
ÉTYM. 1776; du lat. colonia. → Colonie.
1 Adj. Relatif aux colonies. || Régime colonial; expansion coloniale ( Colonialisme, impérialisme). || Le système dit du pacte (cit. 4) colonial. || Législation coloniale, droit colonial. || Banque coloniale. || Comptoir colonial. || Marchandises, denrées coloniales, produits coloniaux, provenant des colonies.Anciennt. || Armée coloniale, troupes coloniales (→ Armée, cit. 11), depuis 1961 : troupes de marine. || École coloniale.Casque colonial.
0.1 C'est à mon second séjour à Madagascar, en 1900, que je fis mon vrai début dans le rôle de Chef colonial, exerçant une action politique, administrative, économique, tout autant que militaire, éloigné du pouvoir central, faisant l'apprentissage des responsabilités et des décisions, ayant charge de populations indigènes nombreuses et diverses, et de Colonies françaises et étrangères.
L. H. Lyautey, Paroles d'action, p. 34.
1 Les raisons qui ont, jadis, engagé la France dans cette grande aventure dite, par les historiens, de l'expansion coloniale sont infiniment trop complexes pour qu'il soit possible et juste de les ramener à l'idée de profit, ou encore à l'idée de volonté de puissance.
G. Duhamel, Consultation aux pays d'Islam, p. 120.
2 Il pensait à ce camarade d'enfance, officier au Maroc, qui avait fait toute une carrière coloniale, et qui parlait des « indigènes ».
J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. I, XVI, p. 171.
2 N. m. Militaire de l'armée coloniale. || Un colonial. || Un vieux colonial à la barbe fauve. → Recrue, cit. 2.
Habitant des colonies. Colon.
3 Mer assez houleuse. Nombreux malades. De vieux coloniaux se plaignent : « journée terrible; vous n'aurez pas pire ».
Gide, Voyage au Congo, 1927, in Souvenirs, Pl., p. 685.
3 N. f. Les troupes coloniales. || Servir dans la coloniale.
4 Une fois ou deux, alors qu'elle rentrait à l'Hôtel Central, des soldats de la coloniale l'avaient abordée. Mais c'était sans doute à cause des robes de Carmen parce que les soldats de la coloniale n'abordaient que les putains.
M. Duras, Un barrage contre le Pacifique, p. 223.
CONTR. Métropolitain.
DÉR. Colonialisme, colonialiste.
COMP. Anticolonial, postcolonial.

Encyclopédie Universelle. 2012.