contraction [ kɔ̃traksjɔ̃ ] n. f.
• XVe; contraicion 1256; lat. contractio, de contrahere → 2. contracter
1 ♦ Vx Diminution du volume d'un corps, sans modification de sa masse. Contraction par le froid, la pression.
♢ Mod. Physiol. Diminution de volume ou de longueur d'un muscle, d'un organe; spécialt Réaction du muscle. Contractions fibrillaires. ⇒ fibrillation. Contraction prolongée. ⇒ contracture, tétanie. Contraction brève. ⇒ crispation. Contraction anormale, violente. ⇒ convulsion, crampe, spasme, trismus. Contraction du cœur. ⇒ systole. — Cour. Contractions des muscles du visage. ⇒ crispation, rictus. La contraction de son visage trahissait sa colère. « Les muscles de son visage n'ont plus les mêmes contractions que dans le sommeil » (Romains). — Contractions utérines au moment de l'accouchement, ou absolt contractions. ⇒ douleur (1o), tranchées. Avoir des contractions.
♢ Écon. Décroissance, réduction (d'une grandeur économique). Contraction de la production, des ventes. ⇒ dépression.
2 ♦ Contraction de texte : exercice scolaire consistant à résumer après analyse un texte littéraire.
3 ♦ (XVIe) Réduction par soudure de deux éléments linguistiques. ⇒ contracte, contracté.
⊗ CONTR. Dilatation, expansion, extension. Décontraction, distension, relâchement.
● contraction nom féminin (latin contractio, -onis) Diminution de volume par resserrement : La contraction d'un gaz par la pression. Diminution de l'importance, de la quantité de quelque chose : Contraction de la masse monétaire. Réunion de deux éléments linguistiques en un seul (par exemple, la contraction de de et de les donne des). Durcissement des traits qui trahit une sensation, une impression désagréable. Tension nerveuse ; crispation : Au début de l'entretien, sa contraction était évidente. Diminution de la longueur ou du volume d'un muscle ou d'un organe, entraînant un mouvement ou une mise sous tension. Géologie Théorie (aujourd'hui abandonnée) développée par L. Élie de Beaumont (1852) selon laquelle les causes principales de la formation des montagnes résideraient dans un refroidissement provoquant une contraction de l'écorce terrestre. Phonétique Synonyme de coalescence. Physique Contraction d'une veine fluide, étranglement que subit une veine de liquide ou de gaz qui s'échappe par un orifice ou un ajutage. ● contraction (expressions) nom féminin (latin contractio, -onis) Contraction utérine, raidissement intermittent du muscle utérin pendant l'accouchement. Contraction de texte, exercice scolaire consistant à réécrire un texte en le condensant, en le résumant, tout en lui conservant ses caractéristiques essentielles. Contraction des longueurs ou de Lorentz, en relativité einsteinienne, effet selon lequel la longueur d'un objet apparaît, lorsqu'elle est mesurée par un observateur en mouvement, inférieure à sa longueur propre, mesurée par un observateur immobile par rapport à l'objet. ● contraction (homonymes) nom féminin (latin contractio, -onis) contractions forme conjuguée du verbe contracter ● contraction (synonymes) nom féminin (latin contractio, -onis) Diminution de volume par resserrement
Synonymes :
Contraires :
Diminution de l'importance, de la quantité de quelque chose
Contraires :
Réunion de deux éléments linguistiques en un seul (par exemple...
Synonymes :
- crase
- synérèse
Durcissement des traits qui trahit une sensation, une impression désagréable.
Contraires :
- relâchement
Tension nerveuse ; crispation
Synonymes :
Contraires :
- décontraction
- détente
Synonymes :
- Phonétique. coalescence
contraction
n. f.
d1./d Réduction du volume d'un corps.
d2./d PHYSIOL Modification dans la forme de certains tissus sous l'influence d'excitations diverses. Contraction musculaire. Contractions (utérines) de la femme qui accouche.
|| Cour. Contraction du visage: modification des traits sous l'influence d'une sensation, d'une émotion.
d3./d LING Réunion de deux éléments en un seul (V. contracter 2, sens I, 3).
d4./d Contraction de texte: exercice consistant à réduire la longueur d'un texte tout en respectant son style et son contenu.
⇒CONTRACTION, subst. fém.
A.— [En parlant d'une réalité phys.]
1. PHYS. Diminution de volume d'un corps, par rapprochement des molécules. Force de contraction :
• 1. ... la fonte encore ne résisterait pas aux efforts de dilatation et de contraction qui travaillent le métal à ces altitudes, dans cet air si limpide, où un froid vif tombé des cimes succède brusquement à la chaleur intense d'un soleil qui rayonne sans obstacle :...
PESQUIDOUX, Le Livre de raison, 1925, p. 187.
♦ Contraction de la veine fluide. Resserrement d'une colonne de fluide, proportionnel à la minceur de la paroi d'un vase par l'orifice duquel elle s'écoule :
• 2. ... quand un gaz comprimé, dans un récipient, s'écoule par un orifice de faibles dimensions percé dans la paroi; ... l'écoulement... se fait... avec contraction de la veine fluide,...
L. SER, Traité de phys. industr., t. 1, 1888, p. 246.
— Spéc. [Selon Fitgerald et Lorentz] ,,Phénomène qui trouve son explication dans l'hypothèse selon laquelle un corps qui se déplace à grande vitesse à travers « l'éther » subit une contraction dans la direction du déplacement`` (UV.-CHAPMAN 1956) :
• 3. Prenons donc la théorie de Lorentz, retournons-la dans tous les sens; modifions-la peu à peu, et tout s'arrangera peut-être. Ainsi au lieu de supposer que les corps en mouvement subissent une contraction dans le sens du mouvement et que cette contraction est la même quelle que soit la nature de ces corps et les forces auxquelles ils sont d'ailleurs soumis, ne pourrait-on pas faire une hypothèse plus simple et plus naturelle?
H. POINCARÉ, La Valeur de la sc., 1905, p. 202.
2. PHYSIOL. Diminution de tension ou de volume (ou de longueur) due à l'action d'un agent. Contraction du cœur, des muscles, des oreillettes. Alban sentit sous le pansement la contraction des muscles, l'effort pour parler (MONTHERLANT, Le Songe, 1922, p. 160) :
• 4. ... on remarque que les muscles se contractent et on dit que leur fibre est contractile et que partout où elle sera il devra y avoir contraction. De sorte que, en premier lieu (et c'est toujours ainsi), c'est la physiologie qui a montré que la fibre musculaire ou le muscle se contractait.
C. BERNARD, Cahier de notes, 1860, p. 33.
— P. ext. Tension (crispation) des traits du visage, de la voix, trahissant (ou reflétant) une émotion, la souffrance ou l'intensité des sentiments. Contraction des traits. Pauline avait ouvert les yeux, et malgré la contraction douloureuse de sa face, elle souriait (ZOLA, La Joie de vivre, 1884, p. 917). Je n'essayai plus de parler. Le resserrement de ma poitrine, cette contraction atroce suffisait à m'occuper (MAURIAC, Le Nœud de vipères, 1932, p. 205) :
• 5. ... ainsi par la subite contraction de ses traits [de votre femme] au moment où elle vous voit, et qui, malgré la rapidité de son jeu, ne s'opère pas assez vite pour ne pas laisser voir l'expression du visage en votre absence, vous devez lire dans son âme comme dans un livre de plain-chant;...
BALZAC, Physiologie du mariage, 1826, p. 156.
SYNT. Contraction de la gorge, des ventricules; mouvement de contraction; contraction cardiaque; contraction douloureuse (ZOLA, L'Œuvre, 1886, p. 219); contraction musculaire, nerveuse; légère contraction; contractions successives; contractions utérines (E. GARCIN, Guide vétér., 1944, p. 121).
B.— Au fig.
1. Vieilli. Répression, modération de tout élan intérieur; repliement sur soi-même :
• 6. Un extraordinaire mélange de contraction égoïste et de décontraction à la fois crainte et appelée.
A. ARNOUX, Pour solde de tout compte, 1948, p. 212.
2. ÉCON. Phase ,,de la « fluctuation économique » caractérisée par la prédominance des mouvements de baisse des prix, des profits, des dépenses d'investissement, de la production, de l'emploi, du revenu et de la consommation`` (COTTA 1972) :
• 7. La relève de l'ancien par le nouveau, en tout régime, engendre alternances et corrections. (...); nous utilisons les politiques monétaires et fiscales qui compensent la contraction ou l'expansion, mais sans ignorer que la dépression prolongée d'une puissance dominante compromettrait l'efficacité de ces cures.
PERROUX, L'Écon. du XXe s., 1964, p. 20.
3. GRAMM. Réunion de deux voyelles ou de deux syllabes en une seule. Contraction des articles (cf. T'SERSTEVENS, L'Itinéraire espagnol, 1963, p. 267) :
• 8. Toutes les opérations par lesquelles le mot a passé pour signifier cet allumeur d'incendie dont feu le père comme d'un bouclier nous garde et devient ici sous la forme de Jupiter la contraction latine du Zeus-Pater grec,...
ARTAUD, Le Théâtre et son double, 1938, p. 132.
Rem. On rencontre ds la docum. l'adj. dér. contractionnel, employé dans le syntagme processus contractionnel (Hist. gén. des sc., t. 3, vol. 2, 1964, p. 575).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. depuis 1694. Étymol. et Hist. 1. 1256 contraicion « contracture musculaire » (A. DE SIENNE, Régime du Corps, éd. Landouzy-Pépin, p. 55, 28); XVe [date ms.] contraction des veines et des nerfs (EVR. DE CONTY, Probl. d'Arist., B. N. 210, f° 106 ds GDF. Compl.); spéc. 1813 « tension des traits du visage » (JOUY, L'Hermite de la Chaussée d'Antin, t. 3, p. 314 : Quelle contraction visible j'observe dans les muscles de sa face); 1823 « tension, crispation de tout l'individu » (LAS CASES, Le Mémorial de Sainte-Hélène, t. 2, p. 208 : En saisissant son rapport avec une espèce de contraction); 2. 1560 gramm. (AB. MAT[HIEU], Sec. dev. de la lang. fr., p. 28 ds GDF. Compl.). Empr. au lat. class. contractio « action de contracter; état de ce qui est contracté » notamment en parlant des muscles; au fig. « trouble, angoisse »; également terme de grammaire. Fréq. abs. littér. :510. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 767, b) 714; XXe s. : a) 586, b) 778. Bbg. GOHIN 1903, p. 363.
contraction [kɔ̃tʀaksjɔ̃] n. f.
ÉTYM. XVe; contraicion, 1256; lat. contractio, du supin de contrahere. → 1. Contracter.
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1 Vx. Diminution du volume (d'un corps) sans modification de sa masse; fait de se contracter. || Contraction par le froid, la pression. — Techn. || Contraction de la veine fluide : étranglement observé à faible distance de l'orifice par lequel s'écoule un liquide.
♦ Physiol. Diminution de volume ou de longueur (d'un muscle, d'un organe); spécialt, réaction du muscle. || Contractions fibrillaires (⇒ Fibrillation). || Contraction musculaire. || Contraction prolongée (⇒ Contracture, tétanie). || Contraction brève (⇒ Crispation). || Contraction anormale, violente, spasmodique. ⇒ Convulsion, crampe, spasme, trismus. || Contraction du cœur. ⇒ Systole. || Contraction de la paroi d'un vaisseau sanguin. ⇒ Angiospasme. || Contraction d'un sphincter. ⇒ Constriction. || Contractions péristaltiques, antipéristaltiques, œsophagiques. || Contraction de la pupille. || Contraction pénible, douloureuse. || Sensations de contraction causées par l'angoisse. — Les contractions (utérines) d'une femme qui va accoucher, qui accouche; absolt les contractions. ⇒ Douleur(s).
1 Elle sentit une contraction douloureuse de l'estomac, un étouffement à la gorge, une brûlure de sang aux joues, une angoisse indicible.
France, Jocaste, VI, Œ., t. II, p. 67.
♦ Cour. || Contractions des muscles du visage. ⇒ Crispation, rictus. || La contraction de son visage trahissait sa colère.
2 Les muscles de son visage n'ont plus les mêmes contractions que dans le sommeil.
J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. III, XVII, p. 227.
3 Les traits bridés, sillonnés de contractions douloureuses (…) le corps raidi, soulevé par une respiration difficile (…)
J. Chardonne, les Destinées sentimentales, p. 207.
2 (1560). Réduction par soudure de deux éléments linguistiques (⇒ Contracte, contracté). || Les crases, les synérèses sont des contractions.
4 Lotharingie, nommée depuis par contraction Lorraine.
Voltaire, Essai sur les mœurs, 24.
3 Écon. Phénomène ou phase inverse de l'expansion (caractérisée par la baisse de la production, de l'emploi, des investissements…). || La contraction peut précéder une véritable récession, une crise.
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CONTR. Dilatation, expansion, extension. Décontraction, distension, relâchement.
COMP. Splénocontraction.
Encyclopédie Universelle. 2012.