contremarque [ kɔ̃trəmark ] n. f.
1 ♦ Seconde marque qu'on applique sur un ballot de marchandises, sur les objets d'or et d'argent.
2 ♦ (1726) Ticket délivré à ceux qui s'absentent pendant une représentation, afin qu'ils aient le droit de rentrer (à l'entracte, par exemple). Réclamez une contremarque avant de quitter la salle.
● contremarque nom féminin Carte délivrée à des spectateurs qui sortent momentanément d'une salle de spectacle. Titre de transport s'ajoutant au billet pour permettre le franchissement d'une section ou donner accès à une ou plusieurs gares ou stations. Document individuel qui témoigne d'un billet de passage pris à titre collectif. Ensemble de traits ou marque que les charpentiers tracent sur les pièces de bois pour les reconnaître au moment du montage. (En menuiserie, ces marques prennent le nom d'établissement.) Maquillage des dents des chevaux, destiné à déguiser leur âge. Estampille frappée sur une monnaie soit pour en modifier la valeur, soit pour lui donner cours dans un pays autre que celui où elle a été émise.
contremarque
n. f.
d1./d Seconde marque apposée sur des marchandises.
d2./d Billet délivré aux spectateurs sortant pendant l'entracte et qui les autorise à rentrer dans la salle.
⇒CONTREMARQUE, subst. fém.
A.— Seconde marque apposée sur une marchandise ou sur des objets d'or ou d'argent. Mettre une contremarque à un ballot. Faire une contremarque à de la vaisselle d'argent (Ac. 1932).
— Spéc. Marque commerciale apposée sur des articles qu'un commerçant ne veut pas vendre sous le couvert de sa marque habituelle (d'apr. Lar. Lang. fr.).
B.— Billet remis à un spectateur qui quitte momentanément un lieu de spectacle, afin qu'il ait la faculté de réoccuper sa place :
• ... il arriva sur la place de l'Odéon ... présentant sa contre-marque au contrôleur, d'une main qui ne tremblait pas, il reparut à côté de son voisin, au parterre.
BALZAC, Œuvres diverses, t. 2, 1850, p. 151.
C.— NUMISM. Signe gravé ou frappé sur une monnaie ou une médaille, longtemps après sa fabrication, soit pour modifier sa valeur, l'affecter à un autre usage ou lui donner cours dans un autre pays.
Rem. Attesté ds Ac. Compl. 1842, BESCH. 1845, Lar. 19e-Lar. encyclop., LITTRÉ, GUÉRIN 1892.
Prononc. et Orth. :[]. Écrit avec un trait d'union ds Ac. 1740-1835 ainsi que ds LAND. 1834, GATTEL 1841, BESCH. 1845, Lar. 19e et LITTRÉ; écrit en un seul mot ds Ac. 1694-1718, puis Ac. 1878, 1932 ainsi, que ds GUÉRIN 1892, Nouv. Lar. ill.-Lar. Lang. fr., DG, ROB. Ces rem. valent pour contremarquer. Cf. contre-. Étymol. et Hist. 1. 1526 contremerque « estampille » (Statut des Sayetteurs, HH 82, Registres des Statuts des corporations, p. 366 Bibl. municipale Abbeville); 2. 1762 (Ac. : Contre-marque [...] Il se dit aussi d'Un second billet que donne le Portier d'un spectacle). Composé de contre- et de marque « signe distinctif ». Le terme de m. fr. contremarque « représaille (notamment sous forme de taxations douanières) » (1443 ds GDF. Compl.; cf. H. HEIDEL, Die Terminologie der Finanzverwaltung Frankreichs im 15. Jahrhundert, p. 95) se rattache à marque « représailles » d'orig. différente (FEW t. 16, p. 527 a). Fréq. abs. littér. :18.
DÉR. Contremarquer, verbe trans. Mettre une seconde marque. Il avait dû, sur l'ordre de son père, sacrifier un grand nombre d'arbres primitivement réservés, les désigner lui-même à la cognée et, pour cela, les « contremarquer » en effacant les traits rouges et en donnant un coup de marteau dans le flanc de l'arbre (R. BAZIN, Blé, 1907, p. 4). — [], (je) contremarque []. Ds Ac. depuis 1694. Cf. contremarque et contre-. — 1res attest. a) 1526 contremerqué « ayant une contremarque » (Statut des Sayetteurs, HH 82, Registre des Statuts des corporations, p. 366, Bibl. municipale Abbeville); 1584 contremarquer (Calemini Dict. ds GDF. Compl.); b) 1678 cheval contre-marqué « cheval auquel on a fait une fausse marque dans les dents pour falsifier son âge » (G. GUILLET, Les Arts de l'homme d'épée, 1re part., p. 61); composé de contre et de marquer. — Fréq. abs. littér. : 1.
BBG. — QUEM. 2e s. t. 4 1972.
contremarque [kɔ̃tʀəmaʀk] n. f.
ÉTYM. 1526, contremerque; « représailles » (→ 2. Marque), 1443; de contre-, et marque.
❖
1 Admin., comm. Seconde marque qu'on applique sur un ballot de marchandises, sur les objets d'or et d'argent.
2 (1762). Ticket délivré à ceux qui s'absentent pendant une représentation, afin qu'ils aient le droit de rentrer (à l'entracte, par exemple). || Réclamez une contremarque avant de quitter la salle.
0 (…) la contremarque se vend maintenant comme la rente; elle a son cours, elle hausse, elle baisse suivant le mérite des pièces que l'on joue; elle est nécessairement plus chère à huit heures qu'à neuf (…)
Ch. Paul de Kock, la Grande Ville, t. I, Les marchands de contremarque, p. 163.
♦ Par anal. || La contremarque d'un ticket de vestiaire, de consigne, d'une carte d'accès à bord.
❖
DÉR. Contremarquer.
Encyclopédie Universelle. 2012.