contus, use [ kɔ̃ty, yz ] adj.
• 1503; lat. contusus, de contundere « meurtrir »
♦ Didact. Qui présente, qui a subi une contusion. Plaie contuse. « Le conducteur n'est pas nécessairement blessé, ni même contus » (Duhamel). ⇒ contusionné.
● contus, contuse adjectif (latin contusus, de contundere, meurtrir) Qui est dû à une contusion ou qui présente une contusion : Plaie contuse.
⇒CONTUS, USE, part. passé et adj.
I.— Part. passé de contondre.
II.— Emploi adj.
A.— Rare, vieilli. [En parlant d'une pers.] Qui est meurtri après avoir reçu des coups.
— Emploi subst. Dans cette rixe, il y a eu plus de contus que d'hommes blessés à sang (S. MERCIER, Néologie, t. 1, 1801, p. 128).
B.— MÉDECINE
1. [En parlant d'une partie du corps, d'une plaie, etc.] Qui a été altéré par un choc, un objet contondant. Les plaies sont (...) contuses quand elles s'accompagnent d'une certaine mortification des tissus voisins (E. GARCIN, Guide vétér., 1944, p. 38).
2. [En parlant d'une sensation de douleur] Qui provient d'une plaie ou qui donne l'impression d'avoir été roué de coups. (Quasi-)synon. contusif. Rachialgie dorso-lombaire, irradiant dans les membres sous forme de douleurs contuses (A. Sodré ds Nouv. Traité Méd., fasc. 3, 1927, p. 567).
— P. métaph. et p. plaisant. [En parlant d'une douleur morale] Une machine passive (...) sur laquelle les êtres et les choses ne s'inscrivaient que par sensations confuses, quasi contuses (J. RICHEPIN, Le Cadet, 1890, p. 326).
C.— PHARM., vx. [En parlant de plantes] Qui a été broyé, pilé. Pommade au laurier (...) préparée avec une livre de feuilles de laurier pilées, 2 livres d'axonge et une livre de baies de laurier contuses (J.-B. KAPELER, J.-B. CAVENTOU, Manuel des pharmaciens et des droguistes, t. 2, 1821, p. 564).
Prononc. et Orth. :[], fém. [-y:z]. Ds Ac. 1694-1932. Fait partie des adj. en [y] qui s'écrivent -us : abstrus, cabus, camus, confus, contus, diffus, inclus, infus, intrus, obtus, perclus et reclus. Étymol. et Hist. Cf. contondre. Fréq. abs. littér. :9.
contus, use [kɔ̃ty, yz] adj.
ÉTYM. 1503; lat. contusus, p. p. de contundere « frapper, meurtrir ». → Contusion.
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♦ Didact. Qui présente, qui a subi une contusion. || Sortir tout contus d'un accident. ⇒ Blessé, contusionné. — Plaie contuse.
1 L'homme qui tient le volant est ou semble être le maître de l'espace. Il est, en outre, dans une mesure notable, protégé. Qu'un choc non excessif se produise, la coque d'acier souffre, mais le conducteur n'est pas nécessairement blessé ni même contus.
G. Duhamel, Manuel du protestataire, IV, p. 131.
2 La contusion, ou plutôt la plaie contuse apparut. Un trou ovalisé existait sur la poitrine entre la troisième et la quatrième côte. C'est là que la balle avait atteint Harbert.
J. Verne, l'Île mystérieuse, t. II, p. 684.
Encyclopédie Universelle. 2012.