convocation [ kɔ̃vɔkasjɔ̃ ] n. f.
• 1341; lat. convocatio
1 ♦ Action de convoquer (qqn, un ensemble de personnes). ⇒ appel. Convocation urgente. Demander la convocation de l'Assemblée nationale. Convocation adressée aux parties pour comparaître devant une juridiction. ⇒ assignation. Convocation d'un concile. ⇒ indiction. Convocation à une cérémonie. Se rendre, répondre à une convocation.
2 ♦ (1693) Lettre, feuille de convocation. Recevoir une convocation. Présenter sa convocation à l'entrée de la salle d'examen (⇒fam. collante) .
● convocation nom féminin (latin convocatio, -onis) Action de convoquer : Convocation de l'Assemblée nationale. Lettre, écrit qui convoque : Recevoir une convocation. Nom donné aux assemblées de l'Église d'Angleterre tenues à Canterbury et à York, et comparables aux anciennes assemblées du clergé de France.
convocation
n. f.
d1./d Action de convoquer. La convocation d'une assemblée.
d2./d Billet, feuille par laquelle on convoque.
⇒CONVOCATION, subst. fém.
I.— Acte par lequel une autorité compétente convoque une ou plusieurs personnes.
A.— Acte par lequel les membres d'une assemblée, d'un conseil, d'une organisation, d'un groupe, sont appelés à se réunir par une autorité compétente, de manière régulière ou extraordinaire.
SYNT. Convocation des États Généraux, d'un parlement, d'un concile, d'un collège électoral, d'un congrès, d'une conférence internationale, d'un Soviet suprême; une ordonnance de convocation des chambres; convocation des Pairs, des actionnaires d'une société, des officiers de réserve de l'armée; convocation d'un conseil municipal, général; la convocation du ban et de l'arrière-ban; un arrêté préfectoral de convocation; un ordre, une lettre, une carte de convocation officielle; exiger la convocation d'une assemblée.
B.— Acte d'une autorité par lequel une ou plusieurs personnes sont appelées à se rendre auprès de cette autorité ou de ses représentants. Une convocation chez le chef de la Sûreté, chez le notaire; une convocation notariale; une convocation du commissaire de police; se rendre à une convocation; comparaître sur convocation; attendre une convocation :
• 1. ... la formule brutale (...) employée dès l'abord au lieu d'une convocation discrète, disait assez la gravité de l'affaire...
A. DAUDET, Le Nabab, 1877, p. 189.
— Domaine milit. Convocation pour une période d'exercice.
II.— P. méton.
A.— Avis écrit, lettre, billet, carte qui invite à se présenter. Recevoir une convocation; les candidats auront leurs convocations dix jours avant l'examen; tirer une convocation de sa poche; j'ai perdu ma convocation; prévenir par convocations et affiches :
• 2. Le fond de la boîte était bourré de convocations à des enterrements civils, ...
A. FRANCE, Le Chat maigre, 1879, p. 171.
B.— HIST. Les convocations anglaises. Les deux assemblées du clergé anglican (une chambre haute et une chambre basse), qui se réunissent chaque année, en même temps que le Parlement lui-même et sur ordre royal pour délibérer sur les matières ecclésiastiques.
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. depuis 1694. Étymol. et Hist. 1. [1302 (sans réf. ds BL.-W.5)]; 1341 « action de convoquer » (Archives nationales, JJ 72, f° 125 v° ds GDF. Compl.); 2. 1693 lettres de convocation (V.-E. FLÉCHIER, Histoire du cardinal Ximénès, L. II, p. 221 ds Trév. Suppl. 1752); 1899 « lettre ou billet de convocation » (VOGÜÉ, Morts, p. 96). Empr. au lat. class. convocatio « appel, convocation ». Fréq. abs. littér. :172. Bbg. BARB. Infl. 1923, p. 4.
convocation [kɔ̃vɔkɑsjɔ̃] n. f.
ÉTYM. 1341; lat. convocatio, du supin de convocare. → Convoquer.
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1 Action de convoquer (qqn, un ensemble de personnes). || La convocation de qqn, la convocation d'un groupe par qqn. || Convocation urgente. ⇒ Appel, avertissement, semonce (vx). || Convocation de l'Assemblée nationale. || Convocation de la Chambre, du Sénat, du Parlement, d'un conseil d'administration. || Convocation adressée aux parties pour comparaître devant une juridiction. ⇒ Assignation. || Convocation en vue d'une conciliation. ⇒ Citation. || Convocation pour se présenter tel jour au tribunal. ⇒ Ajournement. || Convocation d'un concile. ⇒ Indiction. || Convocation à une fête, à une cérémonie. ⇒ Invitation. || Se rendre, répondre à une convocation.
1 Des cas si pressants qu'il y aurait danger à remettre la levée de l'impôt après la convocation des États.
2 Du temps de Charlemagne, on était obligé, sous de grandes peines, de se rendre à la convocation pour quelque guerre que ce fût.
Montesquieu, l'Esprit des lois, XXXI, 27.
3 Cette convocation est la suite normale de ma démarche de ce matin.
J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. II, XVI, p. 186.
2 (1693). Lettre, feuille de convocation. || Recevoir une convocation. || Présenter sa convocation à l'entrée de la salle d'examen. ⇒ argot Collante.
4 Estrachard tira d'une poche intérieure de son veston la convocation qu'il avait reçue, et, de son gousset, le timbre-quittance.
J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. IV, XVI, p. 171.
3 Hist. || Les convocations anglaises : les deux assemblées de l'Église anglicane qui se réunissent tous les ans en même temps que le Parlement, avec un rôle consultatif.
4 Littér. Action de convoquer (4.). || La convocation d'un thème par un poète.
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CONTR. Congé, congédiement, dissolution, expulsion, licenciement, renvoi.
Encyclopédie Universelle. 2012.