convoquer [ kɔ̃vɔke ] v. tr. <conjug. : 1>
• 1355; lat. convocare, rac. vox « voix »
1 ♦ Appeler à se réunir, de manière impérative. ⇒ assembler; convocation. Convoquer une assemblée pour telle date. Convoquer les candidats à un examen. Convoquer les parties devant le juge, devant les tribunaux. ⇒ ajourner, assigner, citer. Convoquer le personnel par lettre, par téléphone.
2 ♦ Faire venir de manière impérative (une seule personne) auprès de soi. Le directeur l'a convoqué.
● convoquer verbe transitif (latin convocare, de vocare, appeler) Appeler des personnes, une assemblée à se réunir : Convoquer un concile. Prier quelqu'un, de manière impérative, de venir quelque part, en particulier auprès de soi : La police a convoqué les témoins. Prier quelqu'un de se présenter, à telle date, telle heure et en tel lieu, pour passer un examen. ● convoquer (synonymes) verbe transitif (latin convocare, de vocare, appeler) Appeler des personnes, une assemblée à se réunir
Synonymes :
- réunir
Prier quelqu'un, de manière impérative, de venir quelque part, en particulier...
Synonymes :
- appeler
- assigner
- citer
- mander
convoquer
v. tr.
d1./d Faire se réunir. Convoquer le Parlement.
d2./d Mander, inviter à se présenter. Convoquer qqn à un examen.
⇒CONVOQUER, verbe trans.
I.— [L'obj. désigne une ou plusieurs pers.] Appeler auprès de soi de manière impérative.
A.— [L'obj. est un nom de pers. au plur. ou un nom coll.] Faire assembler par une autorité; avertir d'une réunion par un ordre ou un avertissement informatif :
• 1. Le ministre de la guerre : — Savez-vous quel nouvel incident a fait convoquer ce conseil extraordinaire!
DUMAS Père, Richard Darlington, 1832, p. 94.
SYNT. Convoquer un Concile, un colloque, un collège électoral, un comité d'entreprise, un congrès syndical, une réunion de bureau; la Diète fut légitimement, ordinairement convoquée; les États-Généraux ont été convoqués le 5 Mai 1789 à Versailles; le Président convoquera le Parlement en session extraordinaire; convoquer des actionnaires. Une grande affiche blanche du Comité central, convoquant le peuple pour des élections communales (ZOLA, Débâcle, 1892, p. 586).
— Emploi pronom. à sens passif. Les chambres se convoquent chaque année pour la discussion du budget.
B.— [L'obj. est un nom de pers. au sing. ou au plur.]
1. Faire venir (quelqu'un) auprès de soi, de manière impérative, pour informer, réprimer, discuter (s'emploie surtout en parlant d'un supérieur hiérarchique mandant un subordonné). Convoquer un membre du personnel, un élève récalcitrant; les parents de l'élève ont été convoqués chez le proviseur :
• 2. D'autant plus absurdes ces extravagances vestimentaires, que Jean Bart avait été convoqué, donc qu'il se devait de paraître en costume réglementaire.
LA VARENDE, Jean Bart pour de vrai, 1957, p. 89.
2. P. ext. [L'obj. est le plus souvent au plur.] De manière familièrement autoritaire.
a) Inviter, convier à venir. Convoquer tous ses amis; convoquer à un repas, à une fête, à une cérémonie :
• 3. En novembre dernier, je prenais mon billet à la gare du Nord, pour la Hollande, dans le dessein de faire des conférences à La Haye, Leyde et Amsterdam, où m'avaient convoqué des groupes d'artistes, de littérateurs et d'étudiants.
VERLAINE, Œuvres complètes, t. 4, Mes prisons, 1893, p. 428.
— Littér. Convoquer qqn à... Le faire venir pour... Comment, dit le spectateur, on me convoque à entendre des insolences, des sottises...! (VEUILLOT, Odeurs de Paris, 1866, p. 170). Jamais il n'avait été si ingambe, convoquant Charpentier à des promenades de beaucoup de kilomètres (GONCOURT, Journal, 1892, p. 765).
b) Rassembler, réunir en un même groupe. Convoquer les hommes libres sous sa bannière. Condamine convoquait ses chèvres d'un cri aigu (ARNOUX, Écoute, 1923, p. 33).
— [Le suj. est nom de chose] Rare :
• 4. ... des sites qui appartenaient à la peinture ont convoqué autant de profanes que d'artistes.
COLETTE, En pays connu, 1949, p. 124.
II.— [L'obj. est un nom abstr.] LITT. (souvent en manière de figure étymol.). Rassembler, ou évoquer ensemble. Convoquer une idée; convoquer toutes les ressources du sujet; convoquer autour de lui des réalités dramatiques :
• 5. Et ce livre de grande classe (Les Origines de la France contemporaine) convoque en un feu d'artifice suprême toutes les ressources et toute la force du génie classique.
THIBAUDET, Hist. de la litt. fr. de 1789 à nos jours, 1936, p. 350.
— En partic. Amener habilement (un thème, une idée) dans une œuvre, une création artistique, Gœthe (...) engage, convoque, manœuvre Euripide comme Shakespeare, Voltaire et le Trismégiste, Job et Diderot (VALÉRY, Variété IV, 1938, p. 123) :
• 6. Préoccupé du roman pour le grand public, il [Barrès] en a au moins réussi un, La Colline inspirée, où les thèmes lorrains et catholiques sont convoqués avec maîtrise.
THIBAUDET, Hist. de la litt. fr. de 1789 à nos jours, 1936 p. 475.
Rem. 1. Qq. dict. gén. mentionnent l'adj. convocable. a) Rare. Qui est susceptible d'être convoqué. L'assemblée est convocable. Attesté ds Ac. Compl. 1842, Lar. 19e. b) Emploi subst. Ceux qui peuvent être convoqués. On a envoyé les billets chez tous les convocables (BESCH. 1845). 2. On rencontre ds la docum. le part. prés. et adj. convoquant, ante. a) Part. prés. de convoquer. b) Adj., vx. Qui convoque. Synon. convocateur. Les deux princes convoquants (...) s'empresseront au premier avis d'une sédition intérieure, de recourir à l'aide des troupes du Cercle, aux mesures constitutionnelles les plus promptes (Le Moniteur, t. 2, 1789, p. 338). 3. On rencontre ds la docum. le part. passé et adj. convoqué, ée. a) Part. passé de convoquer. b) Emploi adj. ) Un sénat, un concile convoqué; des héritiers convoqués (par le notaire). ) Candidats convoqués (pour un examen).
Prononc. et Orth. :[], (je) convoque []. Enq. :/kõvok/ (il) convoque. Ds Ac. depuis 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1355 « appeler à se réunir » (P. BERSUIRE, Tite-Live, ms. Ste-Gen. [av. 1380], f° 114e ds GDF. Compl.); 2. 1835 « inviter à venir près de soi » (BALZAC, Goriot, p. 111). Du lat. class. convocare « appeler, convoquer, réunir ». Fréq. abs. littér. : 378. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 553, b) 333; XXe s. : a) 261, b) 799.
convoquer [kɔ̃vɔke] v. tr.
ÉTYM. V. 1355; du lat. convocare « appeler, convoquer, réunir », de con- (cum), et vocare « appeler », de vox « voix ».
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1 Appeler (plusieurs personnes, un groupe) à se réunir, de manière impérative. ⇒ Assembler; convocation. || Convoquer une assemblée à une date, pour telle date. || Convoquer la Chambre, le Sénat, le Congrès, les membres d'une commission, d'un comité, le conseil d'administration. || Convoquer l'assemblée des créanciers d'un failli (⇒ Concordat, cit. 1), les membres de l'ordre des médecins, des avocats…, les candidats à un examen, le conseil de discipline, le conseil de famille. || Convoquer les parties devant le juge, devant les tribunaux. ⇒ Assigner; ajourner, citer. || Convoquer à un repas, à une cérémonie, à une fête. ⇒ Convier, inviter, mander (vx). || Convoquer des gens par lettre, par téléphone, par la voie de la presse… || Le héraut convoqua le ban et l'arrière-ban (cit. 3).
1 Les rois convoquaient les états généraux substitués aux anciens parlements de la nation.
Voltaire, Essai sur les mœurs, 76.
2 Le Parlement est convoqué par un arrêté du bureau de l'Assemblée nationale qui est aussi le bureau du Parlement (art. II).
M. Prélot, Précis de droit constitutionnel, IX, XXV, 388, Nomination du président de la République.
2 Faire venir, de manière impérative (une seule personne, en général hiérarchiquement subordonnée), auprès de soi. || Le directeur m'a convoqué pour mardi à 3 heures dans son bureau.
3 J'ai vu la petite, dimanche, à la première heure. J'avais pris l'initiative de convoquer un auriste (…)
Martin du Gard, les Thibault, t. III, p. 133.
♦ Convoquer qqn à (une activité), à faire qqch.
3 (Sans idée d'ordre ou d'autorité). Inviter (des personnes) à venir. || Il a convoqué tous ses amis pour leur annoncer la bonne nouvelle.
4 Littér. Rassembler (des choses abstraites).
4 Et ce livre de grande classe (Les Origines de la France contemporaine) convoque en un feu d'artifice suprême toutes les ressources et toute la force du génie classique.
A. Thibaudet, Hist. de la littérature française, 1936, p. 350, in T. L. F.
♦ (Par infl. probable de évoquer). Faire intervenir (un thème, une idée) dans une œuvre. || Convoquer un thème avec maîtrise. ⇒ Appeler, évoquer.
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convoqué, ée p. p. adj.
♦ || Délégués convoqués par le ministre. || Héritiers convoqués par le notaire. || Employé convoqué par le patron. — Fig. || Une idée convoquée à propos.
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CONTR. Chasser, congédier, dissoudre, exclure, expulser, licencier, renvoyer.
DÉR. Convocable, convocateur.
Encyclopédie Universelle. 2012.