cordier [ kɔrdje ] n. m.
• 1240; de corde
1 ♦ Celui qui fabrique ou vend des cordes, des cordages.
2 ♦ Mus. Partie d'un instrument à cordes frottées où s'attachent les cordes.
● cordier nom masculin Pièce de bois servant à fixer les cordes à l'extrémité de la caisse d'un instrument de musique. ● cordier, cordière nom Ouvrier(ère) qui fait des cordes. Commerçant qui vend des cordes.
⇒CORDIER, IÈRE, adj. et subst.
I.— Adjectif
A.— Relatif à la fabrication ou à la vente des cordes. Industrie cordière.
Rem. Attesté ds Lar. 19e, GUÉRIN 1892, Lar. 20e.
B.— PÊCHE. Chalutier cordier ou, p. ell., cordier. ,,Petit vapeur employé pour la pêche au congre, à la raie, aux squales, aux poissons plats, etc., au moyen de cordes de fonds munies de milliers d'hameçons`` (d'apr. GRUSS 1952). L'Eurvin, premier cordier à vapeur (ayant un tonnage de 167 tx), fut construit en 1879 (BOYER, Pêches mar., 1967, p. 13). Pêcheur cordier (LITTRÉ).
II.— Emplois subst.
A.— [Pour désigner des pers.] Subst. masc. et fém. Celui, celle qui fabrique et/ou vend des cordes. Le cordier de Corbigny, quand il est occupé à boire, ne se dérange pas pour vendre 6 m 50 de corde! (RENARD, Journal, 1904, p. 907).
B.— [Pour désigner une chose] Subst. masc., MUS. Pièce de bois, généralement en ébène, fixée au bas des instruments de la famille du violon, et sur laquelle sont attachées les cordes. On sait que dans un violon, la table et l'âme sont faites en Épicéa (...) les chevilles, la touche, le cordier et le bouton en Ébène (PLANTEFOL, Bot. et biol. végétale, t. 1, 1931, p. 160).
Prononc. et Orth. :[], fém. [-]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1240 « celui qui fabrique des cordes, des cordages » (ds DELB. Rec. d'apr. DG); 1284, sept. Watier le Cordier, dame Maryen le Cordiere (Test. Jakemon de Blandaing, A. Tournai ds GDF. Compl.); 2. 1470 mar. (Arch. S.-Inf. G 520 ds GDF.); 3. 1875 mus. (H. DE PARVILLE, Journal officiel, 18 févr., p. 1296, 3e col. ds LITTRÉ). Dér. de corde; suff. -ier. Fréq. abs. littér. :30. Bbg. KEMNA 1901, p. 51.
cordier, ière [kɔʀdje, jɛʀ] adj. et n.
ÉTYM. 1240, comme nom; de corde.
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b N. (1240). Personne (ouvrier, artisan; entrepreneur) qui fabrique ou vend des cordes, des cordages (⇒ Corderie). || Outils du cordier : carré, dévidoir (touret), émerillon, molette, plantage, quilloir, rouet, sabot. || Appareils, machines utilisés par le cordier : machines à toronner, machine à câbler, fileuse, coureuse (fileuse mobile), rouleaux frotteurs, cylindres à lisser. || Chanvre utilisé par le cordier. ⇒ Peignon.
1 (…) une de ces vieilles églises de province abandonnées, oubliées sur quelque place solitaire où un cordier fait de la corde.
Ed. et J. de Goncourt, Sœur Philomène, p. 42.
2 Le roi des Dentelles l'étirait, comme un cordier persuade sa ligne rétrograde, et les fils tremblaient un peu dans l'obscurité de l'air, comme ceux de la Vierge.
A. Jarry, Gestes et opinions du Dr Faustroll, p. 677.
➪ tableau Noms de métiers.
2 N. m. (1470). Mar. Bateau de pêche utilisant les lignes de fond. || « Le chalutier “La Jeanne d'Arc” et le cordier “Fend l'Air”… » (le Figaro, 14 nov. 1970).
♦ En appos. || Navire cordier.
3 N. m. (1875). Mus. Partie du violon où s'attachent les cordes. ⇒ Queue.
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DÉR. Corderie.
Encyclopédie Universelle. 2012.