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croup

croup [ krup ] n. m.
• 1773; mot angl. dial., probablt d'orig. onomat.
Vieilli Laryngite pseudomembraneuse, de nature diphtérique. Cet enfant est mort du croup. Faux croup : spasme du larynx, bénin. ⊗ HOM. Croupe.

croup nom masculin (anglais croup, de to croup, crier d'une voix rauque) Laryngite diphtérique, qui peut amener la mort par asphyxie. ● croup (homonymes) nom masculin (anglais croup, de to croup, crier d'une voix rauque) croupe nom féminin

croup
n. m. Laryngite à fausses membranes, presque toujours d'origine diphtérique.

⇒CROUP, subst. masc.
Localisation laryngée de la diphtérie pouvant entraîner la mort par asphyxie. Croup féroce; grande épidémie de croup; être atteint du croup, avoir le croup, mourir du croup :
Les symptômes s'accusèrent (...) l'apparition des fausses membranes dans le larynx (...) la toux rauque et comme bestiale, ne purent laisser de doute (...). C'était le croup...
O. FEUILLET, La Morte, 1886, p. 169.
P. compar. Le christianisme était à ce moment un enfant nouveau-né. Au sortir des langes (...) une sorte de croup des plus dangereux faillit l'étouffer (RENAN, Église chrét., 1879, p. 140).
Spéc. Faux croup, croup spasmodique. Laryngite striduleuse, moins grave que le croup proprement dit, et caractérisée par l'absence de fausses membranes. Daudet m'apprend que la petite Mémé a un faux croup, une laryngite striduleuse (GONCOURT, Journal, 1888, p. 842). Attaques de faux croup (JANET, Obsess. et psychasth., 1903, p. 58).
Prononc. et Orth. :[], p final se prononce dans les mots angl. : handicap, hop, midship, sloop [slup], croup, stop, etc. (cf. FOUCHÉ Prononc. 1959, p. 391 et NYROP Phonét. 1951, § 245). On rencontre anciennement la var. croups (Voyage de La Pérouse, t. 1, 1797, p. 189). Homon. croupe. Étymol. et Hist. [1765, F. HOME, Traité du croup d'apr. LITTRÉ, mais ne semble pas avoir été traduit cette même année]; 1777 (MAHON, Mém. de la Soc. Royale de Médecine, II, 206 ds MACK. t. 1, p. 180). Angl. croup (déverbal de to croup « crier d'une voix rauque », prob. d'orig. onomat.), appellation pop. de cette maladie dans le sud-est de l'Écosse, introduite dans la lang. méd. par le professeur Francis Home d'Edinbourg en 1765, dans son étude intitulée An Inquiry into the nature, cause and cure of the Croup (NED). Fréq. abs. littér. :26.
DÉR. Croupal, ale, aux, adj. Qui a les caractères du croup, relatif au croup. Pneumonies croupales (Sacquépée, Garcin ds Nouv. Traité Méd., fasc. 3, 1927, p. 547). Fausses membranes croupales (Aviragnet, Weill-Hallé, Marie, dsNouv. Traité Méd.,, fasc. 2, 1928, p. 668). Seule transcr. ds LAND. 1834 et DG : kroupàl. 1re attest. 1814 (NYSTEN); de croup, suff. -al.

croup [kʀup] n. m.
ÉTYM. 1773, in Höfler; mot angl. (Home, 1765) p.-ê. onomatopéique.
Vx en méd. Laryngite suffocante; spécialt, laryngite pseudo-membraneuse, de nature diphtérique ( Diphtérie). || Être atteint du croup. || Cet enfant est mort du croup.(1844, in Höfler). || Faux croup ou croup spasmodique : spasme du larynx, appelé aussi laryngite striduleuse.Dans le croup du larynx, pour permettre le passage de l'air, on pratique le tubage du larynx.
1 Un jour, — nous avons tous de ces dates funèbres ! —
Le croup, monstre hideux, épervier des ténèbres,
Sur la blanche maison brusquement s'abattit,
Horrible, et, se ruant sur le pauvre petit,
Le saisit à la gorge. O noire maladie !
Hugo, les Contemplations, III, « Les luttes et les rêves », XXIII.
2 (…) c'est le croup, qui l'a emporté en quelques heures, au milieu de l'affolement de ceux qui le soignaient (…)
Loti, Figures et Choses…, « Passage d'enfant », p. 9.
3 Eugène tenait sa tête de côté, sur le traversin, en fronçant toujours ses sourcils, en dilatant ses narines; sa pauvre petite figure devenait plus blême que ses draps; et il s'échappait de son larynx un sifflement produit par chaque inspiration, de plus en plus courte, sèche, et comme métallique. Sa toux ressemblait au bruit de ces mécaniques barbares qui font japper les chiens de carton.
(…) Les secousses de sa poitrine le jetaient en avant comme pour le briser; à la fin, il vomit quelque chose d'étrange, qui ressemblait à un tube de parchemin. Qu'était-ce ? Elle s'imagina qu'il avait rendu un bout de ses entrailles. Mais il respirait largement, régulièrement (…) M. Colot survint. L'enfant, selon lui, était sauvé.
Flaubert, l'Éducation sentimentale, Pl., t. II, p. 311 et 313.
tableau Principales maladies et affections.
DÉR. Croupal, croupeux.
HOM. Croupe.

Encyclopédie Universelle. 2012.