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cupidité

cupidité [ kypidite ] n. f.
• 1398; lat. cupiditas cupide
Désir indécent et mesquin de gagner de l'argent, de faire argent de tout. âpreté, avidité, convoitise, rapacité. Cupidité dans les affaires. Par ext. « La surprise des nourritures nouvelles excitait la cupidité des estomacs » (Flaubert) . ⊗ CONTR. Désintéressement, détachement, générosité.

cupidité nom féminin (latin cupiditas, -atis) Littéraire. Désir immodéré de l'argent et des richesses. ● cupidité (synonymes) nom féminin (latin cupiditas, -atis) Littéraire. Désir immodéré de l'argent et des richesses.
Synonymes :
- âpreté
- avidité
- convoitise
- rapacité
Contraires :
- désintéressement
- générosité
- largesse
- prodigalité

cupidité
n. f. Désir immodéré de s'enrichir, amour du gain. Syn. avidité, convoitise.

⇒CUPIDITÉ, subst. fém.
A.— Au sing.
1. Littér., vieilli. [Gén. avec un déterm. : adj. qui précise la nature, le domaine de la cupidité, ou compl. du n. indiquant l'obj. de la cupidité] Désir violent et immodéré de jouir (de quelque chose), de posséder (quelque chose). Cupidité des honneurs, des satisfactions sensuelles; cupidité amoureuse. Il est probable qu'au fond de ces tracasseries il y avait quelque cupidité de domination (CHATEAUBR., Mém., t. 2, 1848, p. 391). La surprise des nourritures nouvelles excitait la cupidité des estomacs (FLAUB., Salammbô, t. 1, 1863, p. 6) :
Et ma cupidité des surprises profondes
Voit à peine au travers du transparent berceau
Cette femme d'écume et d'algue et d'or que roule
Sur le sable et le sel la meule de la houle.
VALÉRY, Album de vers anciens, 1900, p. 187.
Rare, p. fig. étymol. [Suivi d'un inf. compl. avec la prép. de] Parfois (...) la noire cupidité de nuire l'emporte sur d'autres délices moins promptes et moins âpres (BERNANOS, Imposture, 1927, p. 374).
2. Usuel. [Gén. en emploi abs.; parfois accompagné d'un déterm. : adj. qui caractérise la cupidité, adj. poss. ou compl. du n. désignant la pers. ou l'attribut de la pers. qui montre de la cupidité] Désir immodéré de gains et de richesses. Des yeux étincelants de cupidité; l'instinct de cupidité; un comportement dicté par la cupidité. (Quasi-)synon. avidité, convoitise. Tous les royaumes réclament contre notre cupidité et nos violences (Napoléon III ds Lar. 19e). Ces navigations, ces explorations tentées dans un esprit de cupidité féroce (A. FRANCE, Pierre bl., 1905, p. 198).
SYNT. Cupidité âpre, effrénée, excessive, insatiable; la cupidité des charlatans, des malfaiteurs, des marchands, des voleurs; être dévoré par la cupidité; céder à la cupidité.
P. ext. [En parlant d'abstractions ou d'inanimés personnifiés avec un compl. prép. de indiquant ce qui est atteint de cupidité] La cupidité du monde, de ce siècle.
B.— P. méton., au sing. ou au plur. Acte cupide; manifestation concrète de la cupidité. Les cupidités de la chair. Ses vrais sentiments éclataient sur son visage qui (...) étincelait de mille grandes cupidités (BALZAC, Cath. de Médicis, Confid. Ruggieri, 1837, p. 300).
Prononc. et Orth. :[kypidite]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1er tiers XVe s. (Mir. ND par personnages, éd. G. Paris et V. Robert, t. 3, p. 308). Empr. au lat. class. cupiditas « désir, envie, passion » et « avidité d'argent ». Fréq. abs. littér. :371. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 1 176, b) 357; XXe s. : a) 254, b) 229.

cupidité [kypidite] n. f.
ÉTYM. 1398; lat. cupiditas, de cupere « désirer ». → Cupide.
Littér. ou style soutenu. Désir immodéré de qqch., et, spécialt, de l'argent, des richesses. Âpreté, avarice, avidité, convoitise, rapacité, vénalité. || Une cupidité insatiable. || Regarder qqch. avec cupidité. → Avaler des yeux. || Cupidité dans les affaires, le commerce. Mercantilisme.
1 La convoitise, la cupidité et l'avidité sont de ces mauvais désirs qui ont pour principe la concupiscence. Ils sont définis tous les trois de même par l'Académie : désirs immodérés. Ils ont pour but immédiat, non pas la jouissance, le plaisir, mais l'acquisition des choses qui les procurent. Ils marquent l'envie d'avoir (…) Ce qui distingue la cupidité, c'est son ardeur, sa violence.
Lafaye, Dict. des synonymes, p. 455.
2 La cupidité cause la perte de ceux qui s'y livrent.
Bible (Segond), Proverbes, I, 19.
3 Figuratif. — Rien n'est si semblable à la charité que la cupidité, et rien n'y est si contraire.
Pascal, Pensées, X, 663.
4 (…) et mieux que tout cela, je déracinai de mon cœur les cupidités et les convoitises qui donnent du prix à tout ce que je quittais.
Rousseau, Rêveries…, 3e promenade.
(Avec un adj. précisant la nature du désir). || Cupidité financière, sexuelle.
(Avec un compl. désignant l'objet du désir). Vieilli. || Cupidité de + subst. || La cupidité des honneurs. Ambition. || La cupidité des satisfactions sensibles ou sensuelles. Concupiscence.
5 Il est probable qu'au fond de ces tracasseries il y avait quelque cupidité de domination (…)
Chateaubriand, cité par Dochez (in Littré).
Par ext. (Le sujet est une chose personnifiée).
6 La surprise des nourritures nouvelles excitait la cupidité des estomacs.
Flaubert, Salammbô, I, p. 4.
Par métonymie. || La cupidité d'un sentiment, d'une expression, d'un comportement.
CONTR. Abnégation, désintéressement, détachement, générosité, prodigalité.

Encyclopédie Universelle. 2012.