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décevant

décevant, ante [ des(ə)vɑ̃, ɑ̃t ] adj.
XIIe « trompeur »; de décevoir
Qui déçoit.
1Vx Qui séduit ou abuse par son apparence. mensonger, trompeur. « Ai-je pu résister au charme décevant ? » (Racine).
2Mod. Qui ne répond pas à ce qu'on espérait. frustrant. Résultats décevants. insatisfaisant. Un voyage décevant. Une lecture décevante. Un candidat décevant.

décevant, décevante adjectif Qui déçoit, cause une désillusion, ne répond pas aux espoirs de quelqu'un : Élève décevant. Se dit, chez les insectes, d'une distribution des couleurs du tégument susceptible de tromper les prédateurs, par homochromie, homomorphie ou mimétisme.

décevant, ante
adj. Qui apporte des déceptions. Une réaction décevante de sa part.

⇒DÉCEVANT, ANTE, part. prés. et adj.
I.— Part. prés. de décevoir.
II.— Adj. Qui abuse, qui trompe l'attente de quelqu'un; qui cause une déception, une désillusion, une insatisfaction.
A.— [En parlant d'une chose] Un mot, un rêve, un voyage décevant. Ils passèrent le tropique sous le soleil de feu, trompés par des mirages décevants (VERNE, Enf. cap. Grant, t. 2, 1868, p. 115) :
1. ... il y a dans le mirage de l'amour quelque chose de décevant, une duperie mystérieuse qui conduit ceux qui s'y laissent prendre au pire malheur, à travers l'espérance du plus grand bonheur.
BOURGET, Nouv. Essais de psychol. contemp., 1885, p. 43.
B.— [En parlant d'une pers.] Un être décevant :
2. Dans l'intervalle le grand-père était mort, ayant gardé jusqu'à quatre-vingt-dix ans, malgré une femme odieuse et un fils décevant, sa sérénité ensoleillée.
MAUROIS, La Vie de Disraëli, 1927, p. 19.
P. méton. Une soirée, une visite, une vie décevante. Je trouvais très décevants les commentaires de nos journaux (DE GAULLE, Mém. guerre, 1959, p. 196).
Expr. cour. C'est décevant. C'est par trop décevant. J'en ai marre (CENDRARS, Bourlinguer, 1948, p. 283).
Prononc. et Orth. :[], fém. [-]. Ds Ac. dep. 1718. Fréq. abs. littér. :320. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 129, b) 166; XXe s. : a) 544, b) 833. Bbg. ARICKX (I.). Les orthoépistes sur la sellette. Trav. Ling. Gand. 1972, n° 3, p. 124.

décevant, ante [des(ə)vɑ̃, ɑ̃t] adj.
ÉTYM. XIIe; p. prés. de décevoir.
1 Vx (ou archaïsme littér.). Qui séduit ou abuse par son apparence (personnes ou choses). Illusoire, mensonger, trompeur.
1 Toute femme qui veut à l'honneur se vouer
Doit se défendre de jouer
Comme d'une chose funeste :
Car le jeu, fort décevant,
Pousse une femme souvent
À jouer de tout son reste.
Molière, l'École des femmes, III, 2.
2 (…) quelle haine endurcie
Pourroit, en vous voyant, n'être point adoucie ?
Ai-je pu résister au charme décevant (…)
Racine, Phèdre, II, 2.
3 (…) il se rapprocha lentement pour mieux contempler la séduisante créature qui gisait étendue à ses yeux, mollement couchée, la tête appuyée sur sa main et accoudée dans une pose décevante.
Balzac, Séraphîta, Pl., t. X, II, p. 480.
4 Cependant, par delà ces collines flexibles
Et sous ce même ciel au calme décevant,
À quelques lieues d'ici, par ce beau soir paisible
Les portes de l'enfer s'ouvrent pour des vivants.
A. Maurois, les Silences du colonel Bramble, XXII, p. 224.
2 Mod. Qui ne répond pas à ce qu'on attendait. || Un élève décevant. || L'orateur, l'interprète a été assez décevant.(Choses). || Attitudes, réactions décevantes. || Des nouvelles décevantes. || Film, livre, spectacle décevant. || Cette expérience a été plutôt décevante.
5 (…) nous sommes un milliard de fois plus infortunés, nous autres, les déshérités de votre Présence (de Dieu) qui n'avons pas même le décevant réconfort de savoir en quel lieu de votre univers vous dormez votre interminable sommeil !
Léon Bloy, le Désespéré, p. 228.

Encyclopédie Universelle. 2012.