demi-jour [ d(ə)miʒur ] n. m. ♦ Clarté faible comme celle de l'aube ou du crépuscule. ⇒ crépuscule, pénombre. « Un demi-jour rougeâtre tombant de haut ne formait plus qu'une sorte de brouillard lumineux » (Fromentin). Des demi-jour ou des demi-jours.
● demi-jour, demi-jours nom masculin Faible clarté que donne le jour à l'aube ou au crépuscule, ou lorsqu'il est tamisé par des rideaux, un écran, etc. ; pénombre.
demi-jour
n. m. Faible clarté. Des demi-jours.
⇒DEMI-JOUR, subst. masc.
Clarté atténuée que donne la lumière du jour à l'aube ou au crépuscule, ou lorsqu'elle est tamisée par un écran :
• 1. Dans cette ombre qui se tait, le soleil court d'un arbre à l'autre, le prend en écharpe, le raye de lumière en haut et en bas et fait, dans ce demi-jour vert, estompé et voilé, comme des fuseaux d'argent.
GONCOURT, Journal, 1858, p. 496.
• 2. Dans cette pièce à première vue ravagée par un brutal et presque aveuglant flot de lumière, pourtant, à la faveur du demi-jour vert venu de la droite, de la pénombre mobile des arbres, des retraites, des coins plus sombres organisaient leur défense, protégeaient une intimité menacée, une durée moins ouverte, plus singulière, une persistance plus tenace du souvenir.
GRACQ, Un Beau ténébreux, 1945, p. 118.
— P. métaph. Une action dramatique vaut mieux, pour mettre en saillie ces doutes, ces demi-jours, ces audaces suivies de reculs, ces allées et venues de la pensée, que toutes les discussions abstraites (RENAN, Drames philos., Append. Abbesse Jouarre, 1888, p. 372).
Rem. 1. Rare et vieilli, au lieu de demi-journée : [Le flux] est de douze heures environ ou d'un demi-jour, c'est-à-dire de la durée du temps que le soleil échauffe la moitié de l'hémisphère dans son cours journalier (BERN. DE ST-P., Harm. nat., 1814, p. 168). 2. Désigne parfois un dispositif de volets ou un rideau permettant de tamiser la lumière du jour. Quand j'arrivais, ayant parfois déjà dîné, je la trouvais encore, les pieds assoupis, les sourcils doucement obscurs, ses demi-jours baissés et dans les voiles du matin (SAINTE-BEUVE, Volupté, t. 2, 1834, p. 71).
Prononc. et Orth. :[d()]. Ds Ac. 1835-1932, s.v. demi. Étymol. et Hist. 1. Apr. 1260 demi jor « milieu du jour, midi » (PHILIPPE DE NOVARE, Les Quatre âges de l'homme, 153 ds T.-L.); 2. spéc. av. 1704 « clarté faible » (BOURDALOUE, Pensées, t. II, p. 230 ds DG, s.v. jour). Composé de demi et de jour (1 « journée », 2 « clarté »). Fréq. abs. littér. :206. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 219, b) 523; XXe s. : a) 402, b) 165.
demi-jour [d(ə)miʒuʀ] n. m.
ÉTYM. Avant 1704; de demi-, et jour.
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♦ Clarté faible comme celle de l'aube ou du crépuscule. ⇒ Crépuscule, pénombre (→ aussi Demi-obscurité). || Demi-jour d'un sous-bois, d'un intérieur. || Des demi-jours (on trouve aussi, invar., des demi-jour).
1 Les brumes qui traînaient sur les vagues se déchirèrent, tout l'obscur bouleversement des flots s'étala à perte de vue dans un demi-jour crépusculaire (…)
Hugo, Quatre-vingt-treize, I, II, VII.
2 Un demi-jour rougeâtre tombant de haut ne formait plus qu'une sorte de brouillard lumineux, composé de la fine poussière odorante et des impalpables vapeurs du bal.
E. Fromentin, Dominique, p. 184.
♦ Figuré :
3 (…) les vérités qu'il contient (le cœur) sont du nombre de celles qui demandent le demi-jour et la perspective.
Chateaubriand, le Génie du christianisme, t. II, III, 1.
Encyclopédie Universelle. 2012.