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déraillement

déraillement [ derajmɑ̃ ] n. m.
• 1839; de dérailler
1Fait de dérailler; accident de chemin de fer au cours duquel le train quitte ses rails.
2(1870) Fig. Action ou fait de dérailler (2o), de sortir du bon sens. « Le déraillement presque immédiat des pensées et des sensations. Je déraille. Mes images déraillent » (H.-F. Rey).

déraillement nom masculin Accident qui se produit sur une voie ferrée lorsqu'une ou plusieurs roues d'un véhicule quittent le rail. Littéraire. Fait de s'écarter du bon sens, de la voie choisie.

déraillement
n. m. Accident de chemin de fer dans lequel le train est sorti des rails.

⇒DÉRAILLEMENT, subst. masc.
Action de dérailler; résultat de cette action.
A.— CH. DE FER. Accident survenant sur une voie ferrée quand un ou plusieurs véhicules sortent des rails. C'est l'état de la voie qui joue le rôle principal dans les déraillements (BRICKA, Cours ch. de fer, t. 2, 1894, p. 386). [Dans] un chemin de fer de mine (...) Un déraillement, au lieu d'entraîner des catastrophes, ne constitue qu'un accident sans importance (HATON DE LA GOUPILLIÈRE, Exploitation mines, 1905, p. 683).
B.— Au fig. Action de dévier, de s'écarter de son but, de s'engager dans l'erreur. Ne demandons pas trop aux hommes, dans ce moment de déraillement intellectuel, s'ils sont catholiques, protestants ou juifs (SAND, Mlle de la Quintinie, 1863, p. 149) :
Le dreyfusisme avait rendu Swann d'une naïveté extraordinaire et donné à sa façon de voir une impulsion, un déraillement plus notables encore que n'avait fait autrefois son mariage avec Odette...
PROUST, Le Côté de Guermantes 2, 1921, p. 582.
En partic., MUS. Fait de s'écarter de la ligne mélodique (cf. SCHAEFFNER, Orig. instrum. mus., 1936, p. 314).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1878 et 1932. Cf. dérailler. Étymol. et Hist. 1. 1839 déraillement [en ital. dans le texte] (Journal de l'industriel, 7, 255 « Note sur les viaducs du chemin de fer de Newcastle » ds WEXLER, p. 55, note 79); 1840 dérailement (Système de M. Arnoux, 57, ibid., note 81); 2. 1855, 2 sept. (GONCOURT, Journal, I ds M. FUCHS, Lexique du Journal des Goncourt, 1912 : L'avant deux d'un ataxique avec l'affreux déraillement des jambes); 1863 déraillement intellectuel (SAND, loc. cit.). Dér. du rad. de dérailler; suff. -ment1. Fréq. abs. littér. :21.

déraillement [deʀɑjmɑ̃] n. m.
ÉTYM. 1839; de dérailler, et 2. -ment.
1 (1839). Fait de dérailler; accident de chemin de fer causé par la sortie de voitures, wagons, locomotives… hors des rails de la voie. || Le déraillement a causé cinq morts, a fait quarante blessés.
0 Les quatre roues en lamelles noires se trouvaient préservées de tout déraillement par une bordure intérieure qui dépassait un peu leur jante solidement maintenue sur la voie.
Raymond Roussel, Impressions d'Afrique, p. 32.
2 (1863). Fig. Action ou fait de dérailler (2.), de sortir du bon sens. || « Le déraillement presque immédiat des pensées et des sensations. Je déraille. Mes images déraillent » (H.-F. Rey).
3 Mus. Fait de s'écarter de la ligne mélodique.

Encyclopédie Universelle. 2012.