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désapprobation

désapprobation [ dezaprɔbasjɔ̃ ] n. f.
• 1783; de désapprouver, d'apr. approbation
Action de désapprouver; son résultat. improbation, réprobation. Murmure de désapprobation. « nous restions silencieux pour lui marquer une désapprobation qui ne pouvait être [...] qu'indirecte et muette » (Maurois). ⊗ CONTR. Approbation, assentiment.

désapprobation nom féminin Action de désapprouver ; réprobation.

désapprobation
n. f. Action de désapprouver. Geste de désapprobation.

⇒DÉSAPPROBATION, subst. fém.
Action de désapprouver; résultat de cette action. J'ai surpris sur son visage une désapprobation pincée (MARTIN DU G., Thib., Belle Sais., 1923, p. 815) :
La bonne, en lui ouvrant [à Camille], se montra pleine de désapprobation. Elle ne comprenait pas comment toute cette famille s'obstinait à recevoir un monsieur qui avait déjà causé tant d'inquiétude et d'allées et venues. Elle craignait son probable succès final comme une calamité à laquelle elle ne pouvait se résigner.
DRIEU LA ROCHELLE, Rêveuse bourgeoisie, 1939, p. 83.
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1798-1932. Étymol. et Hist. 1787 (Affiches de Provence ds FÉR. Crit.). Dér. de approbation; préf. dé(s)-. Fréq. abs. littér. :96. Bbg. GOHIN 1903, p. 254.

désapprobation [dezapʀɔbɑsjɔ̃] n. f.
ÉTYM. 1787; de dés- (→ 1. Dé-), et approbation.
Action de désapprouver; résultat de cette action. Improbation, opposition, réprobation. || Entraîner la désapprobation. Déplaire. || Jugement de désapprobation. Blâme, objurgation, reproche. || Murmure de désapprobation. || L'assistance manifesta sa désapprobation par des protestations, un bourdonnement général, des huées, des sifflets…
1 La langue dispose d'une gamme étonnamment riche pour exprimer l'idée d'une vive désapprobation : en haut de l'échelle, des mots savants à foison : tancer, admonester, semoncer; puis, un peu moins prétentieux : gourmander, chapitrer; ensuite, dans la langue de bonne compagnie : réprimander ou reprendre; plus bas dans le parler de tous les jours : blâmer; chez le petit bourgeois : gronder; dans la langue « petite fille bien élevée » : attraper; puis, chose étrange, rien dans ce qui est vraiment la langue commune, et c'est sans transition qu'on tombe tout à coup jusqu'au vulgaire engueuler (pallié parfois par l'arrangement jugé plaisant enguirlander).
Marouzeau, Aspects du français, p. 33.
2 (…) quand (…) nous restions silencieux pour lui marquer une désapprobation qui ne pouvait être (…) qu'indirecte et muette, elle nous regardait avec un sourire où je devinais de l'amusement et du défi.
A. Maurois, Climats, I, VII, p. 61.
3 La désapprobation, et même la souffrance de sa mère, loin de toucher Jenny, l'aiguillonnaient (…)
Martin du Gard, les Thibault, t. VIII, p. 58.
4 Je voudrais un autre verre de vin, réclama Anne Desbaresdes. On le lui servit dans la désapprobation.
M. Duras, Moderato cantabile, p. 70.
CONTR. Approbation; applaudissement.

Encyclopédie Universelle. 2012.