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désaveu

désaveu [ dezavø ] n. m.
• 1283; de désavouer et aveu
1Parole ou acte par lequel on désavoue ce qu'on a dit ou fait. dénégation, palinodie, rétractation. Le désaveu public d'une opinion, d'une doctrine par qqn. apostasie, reniement.
Dr. Désaveu de paternité : acte par lequel un mari dénie la paternité de l'enfant né de sa femme.
2Le fait de désavouer qqn. Encourir le désaveu de ses chefs, de l'opinion. condamnation.
⊗ CONTR. Aveu. Approbation, confirmation, reconnaissance.

désaveu nom masculin (de désavouer) Parole ou action par lesquelles on refuse de reconnaître comme sien ce qu'on dit ou fait ; reniement : Le désaveu d'une théorie. Parole ou action par lesquelles on refuse ou cesse d'approuver quelqu'un, sa conduite ; condamnation : Le gouvernement a été contraint au désaveu de son représentant. Acte par lequel un mandant affirme que son mandataire ne s'est pas conformé à son mandat. (Il s'applique notamment aux mandats confiés aux officiers ministériels.) Acte par lequel le vassal refusait de reconnaître son seigneur, renonçait à son hommage, à sa foi et à son fief. Synonyme de déni de la réalité. ● désaveu (expressions) nom masculin (de désavouer) Désaveu de paternité, acte par lequel le mari dénie être le père d'un enfant de sa femme. ● désaveu (synonymes) nom masculin (de désavouer) Parole ou action par lesquelles on refuse de reconnaître comme...
Synonymes :
- reniement
Contraires :
- confirmation
Parole ou action par lesquelles on refuse ou cesse d'approuver...
Synonymes :
- démenti
- dénégation
Contraires :
- approbation
Synonymes :
- déni de la réalité

désaveu
n. m.
d1./d Déclaration par laquelle on désavoue ce qu'on a dit ou fait. Faire un désaveu public de sa doctrine.
d2./d Fait de désavouer qqn. Il a subi le désaveu de ses supérieurs.
d3./d DR Désaveu de paternité: action par laquelle un mari fait déclarer judiciairement qu'il n'est pas le père d'un enfant légitime né de son épouse.

⇒DÉSAVEU, subst. masc.
A.— Parole ou action par laquelle on désavoue quelque chose. J'abjure tout enfin, j'en fais le désaveu (BOREL, Rhaps., 1831, p. 131).
P. méton. :
1. Il adressa au journaliste une lettre indignée, où il lui reprochait sa conduite en termes blessants, désavouait l'article et rompait avec le parti. Le désaveu ne parut pas.
ROLLAND, Jean Christophe, La Révolte, 1907, p. 500.
P. anal. :
2. En vérité, qu'importent mes actes, si toutes mes pensées n'en sont que le désaveu et la dérision?
DUHAMEL, Confession de minuit, 1920, p. 209.
B.— Parole ou action par laquelle on désavoue quelqu'un.
1. Refus de reconnaître une personne comme étant de sa famille. C'était le désaveu de son père qu'on lui demandait (HUGO, Misér., t. 2, 1862, p. 247).
DR. Désaveu de paternité. ,,Action intentée par le mari et qui tend à faire reconnaître qu'il n'est pas le père de l'enfant dont sa femme a accouché`` (CIDA 1973).
2. Refus d'approuver la conduite d'un mandataire qui a mésusé du crédit qu'on lui avait accordé. Un désaveu de leur décision [des ministres] par leur gouvernement (Pt manuel Conseil Eur., 1951, p. 23).
DR. Désaveu d'un avocat, d'un officier ministériel. Procédure engagée par une partie contre un avocat, un officier ministériel qui ne s'est pas effectivement conformé à son mandat.
Rem. Les dict. (Ac. Compl. 1842, BESCH. 1845, LITTRÉ, GUÉRIN 1892, Lar. 19e-Lar. encyclop. et QUILLET 1965) enregistrent en outre le sens féodal « refus d'un vassal de faire hommage à son seigneur ». Anton. aveu.
Prononc. et Orth. :[dezavø]. Ds Ac. 1694 et 1718, s.v. desadveu; ds Ac. 1740-1932 sous la forme moderne. Étymol. et Hist. 1. 1283 dr. féodal « refus de se reconnaître dépendant d'un seigneur » (PH. DE BEAUMANOIR, Coutumes Beauvaisis, éd. A. Salmon, § 1420); 2. a) 1637 « parole ou acte par lequel on désavoue ce qu'on a dit ou fait » (CORNEILLE, Le Cid, V, 7); b) 1607 « acte par lequel on désavoue un mandataire » (HULSIUS); 3. 1721 « ce qui contredit quelque chose » (Trév.). Déverbal de désavouer. Fréq. abs. littér. :68.

désaveu [dezavø] n. m.
ÉTYM. 1283, « refus de se reconnaître dépendant d'un seigneur »; déverbal de désavouer, d'après aveu.
1 (1637). Parole ou acte par lequel qqn désavoue ce qu'il a dit ou fait. Dénégation, palinodie, rétractation. || Désaveu formel. || Le désaveu public d'une opinion, d'une doctrine. Apostasie, reniement. || Le désaveu d'une opinion par qqn, son désaveu d'une opinion. || Le désaveu de qqn (qu'il fait).
1 Ma fille, il ne faut point rougir d'un si beau feu,
Ni chercher les moyens d'en faire un désaveu.
Corneille, le Cid, V, 6.
2 Je n'ai que des ennemis dans « la presse », et les journalistes trouveraient le moyen de tourner cette protestation en désaveu de paroles que je ne puis nier d'avoir dites.
Gide, Journal, 15 mars 1931.
2 Le fait de désavouer (qqn, qqch.). || Sa conduite est le désaveu de ses principes. || Encourir le désaveu de ses chefs, de l'opinion. Condamnation.
3 L'éclatant désaveu d'une telle action.
Corneille, Horace, III, 6.
4 C'était, par la plus importante Société d'écrivains, le désaveu formel d'une littérature putride qui nous valait, hors de nos frontières tant de propos calomnieux sur les mœurs de notre Pays.
Georges Lecomte, Ma traversée, p. 366.
3 Spécialt. Dr. || Désaveu de paternité : acte par lequel un mari dénie la paternité de l'enfant né de sa femme. || Action en désaveu ( Désavouer).
5 L'action en désaveu n'est pas admise s'il y a eu réunion de fait entre les époux.
Code civil, anc. art. 313.
(1607). || Désaveu d'un mandataire, d'un officier ministériel : acte par lequel un mandant déclare que le mandataire n'a pas agi conformément à son mandat. || Demande en désaveu contre un avoué.
6 Aucunes offres, aucun aveu ou consentement, ne pourront être faits, donnés ou acceptés sans un pouvoir spécial, à peine de désaveu.
Code de procédure civile, anc. art. 352.
CONTR. Aveu. — Acceptation, approbation, confirmation, consentement, reconnaissance.

Encyclopédie Universelle. 2012.