désespoir [ dezɛspwar ] n. m.
1 ♦ Perte d'un espoir ou de tout espoir; état d'une personne qui n'a plus d'espoir. ⇒ désespérance. Le savant « s'oublie dans les délices d'un calme désespoir » (France). « La vérité sur la vie, c'est le désespoir » (Vigny). Loc. L'énergie du désespoir : la force déployée lorsque tout est perdu. Se défendre avec l'énergie du désespoir.
2 ♦ (mil. XVIe) Affliction extrême et sans remède; état d'une personne qui n'a pas d'espoir. ⇒ affliction, 1. chagrin, désolation, détresse. Se plonger, se jeter, sombrer dans le désespoir. S'abandonner au désespoir. « Ô rage, ô désespoir, ô vieillesse ennemie ! » (P. Corneille). « J'étais en proie à un sombre désespoir » (France). « Le désespoir a ses degrés [...] De l'accablement on monte à l'abattement, de l'abattement à l'affliction, de l'affliction à la mélancolie » (Hugo). Mettre, réduire qqn au désespoir. ⇒ désespérer.
♢ Au plur. Les désespoirs : les moments, les accès de désespoir. « Je m'abîmais dans des désespoirs inexplicables » (Chateaubriand ).
3 ♦ Par exagér. Ce qui cause une grande contrariété. Cet enfant est le désespoir, fait le désespoir de ses parents.
♢ Être au désespoir : regretter vivement. Je suis au désespoir de n'avoir pu vous rendre service. ⇒ désespéré.
4 ♦ Faire le désespoir de qqn, le contrarier en lui montrant une impossibilité. « Le poli de ses casseroles faisait le désespoir des autres servantes » (Flaubert). — Le désespoir de (qqn) :ce que qqn ne peut arriver à faire, à imiter, à réussir. « Phryné, désespoir du pinceau d'Apelle et du ciseau de Praxitèle » (Chateaubriand). — Loc. Désespoir des peintres : la saxifrage, plante à fleurs délicates.
5 ♦ Loc. adv. (1835 dr.) En désespoir de cause : comme dernière tentative et sans grand espoir de succès.
⊗ CONTR. Confiance, espérance, espoir, foi. Consolation, joie.
● désespoir nom masculin Perte de toute espérance, abattement total de quelqu'un qui a cessé d'espérer ; affliction profonde, détresse, désespérance : Sombrer dans le désespoir. Personne qui cause un grand chagrin à quelqu'un, qui le décourage : Cet enfant est mon désespoir. Chose qui, par sa perfection ou sa difficulté, ne peut être imitée ou réalisée et qui provoque le découragement : Ses tableaux faisaient le désespoir des autres peintres. ● désespoir (citations) nom masculin Charles Baudelaire Paris 1821-Paris 1867 Il faut travailler, sinon par goût, au moins par désespoir, puisque, tout bien vérifié, travailler est moins ennuyeux que s'amuser. Mon cœur mis à nu Georges Bernanos Paris 1888-Neuilly-sur-Seine 1948 Béni soit celui qui a préservé du désespoir un cœur d'enfant ! Journal d'un curé de campagne Plon Georges Bernanos Paris 1888-Neuilly-sur-Seine 1948 La force et la faiblesse des dictateurs est d'avoir fait un pacte avec le désespoir des peuples. Nous autres Français Gallimard Frédéric Sauser, dit Blaise Cendrars La Chaux-de-Fonds 1887-Paris 1961 La sérénité ne peut être atteinte que par un esprit désespéré. Une nuit dans la forêt Le Verseau André Chamson Nîmes 1900-Paris 1983 Académie française, 1956 On peut mélanger l'espoir et le désespoir jusqu'à ne plus distinguer l'un de l'autre. On ne voit pas les cœurs Gallimard Jean Dubuffet Le Havre 1901-Paris 1985 Le désespoir est une bonne chose mais il le faut entrelardé [de joie]. Prospectus et tous Écrits suivants Gallimard Pierre Dumarchais, dit Pierre Mac Orlan Péronne 1882-Saint-Cyr-sur-Morin 1970 Le désespoir n'habite jamais le cœur des mélancoliques. Le Bal du pont du Nord Gallimard Charles Maurras Martigues 1868-Saint-Symphorien 1952 Académie française, 1938 Une espérance collective ne peut […] pas être domptée. Chaque touffe tranchée reverdit plus forte et plus belle. Tout désespoir en politique est une sottise absolue. L'Avenir de l'intelligence Flammarion Henri Michaux Namur 1899-Paris 1984 Ne désespérez jamais. Faites infuser davantage. Tranches de savoir Cercle des Arts Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière Paris 1622-Paris 1673 Belle Philis, on désespère, Alors qu'on espère toujours. Le Misanthrope, I, 2, Oronte Odilon Jean Périer Bruxelles 1901-Bruxelles 1928 Tu n'as pas désespéré, Comment saurais-tu sourire ? Poèmes Gallimard Henri Petit 1900-1978 On désespère des autres pour ne pas trop espérer de soi. Les Justes Solitudes Grasset Francis Ponge Montpellier 1899-Le Bar-sur-Loup 1988 Le siècle du pouvoir de l'homme devint celui de son désespoir. Le Grand Recueil, Lyres Gallimard Jean Racine La Ferté-Milon 1639-Paris 1699 Mon unique espérance est dans mon désespoir. Bajazet, I, 4, Atalide Jean Rostand Paris 1894-Ville-d'Avray 1977 Académie française, 1959 J'essaie de donner mauvaise conscience à mon désespoir. Inquiétudes d'un biologiste Stock Charles Augustin Sainte-Beuve Boulogne-sur-Mer 1804-Paris 1869 Le désespoir lui-même, pour peu qu'il se prolonge, devient une sorte d'asile dans lequel on peut s'asseoir et reposer. Vie, poésies et pensées de Joseph Delorme Antoine de Saint-Exupéry Lyon 1900-disparu en mission aérienne en 1944 Nul ne peut se sentir, à la fois, responsable et désespéré. Pilote de guerre Gallimard Jean-Paul Sartre Paris 1905-Paris 1980 La vie humaine commence de l'autre côté du désespoir. Les Mouches Gallimard Sénèque, en latin Lucius Annaeus Seneca, dit Sénèque le Philosophe Cordoue vers 4 avant J.-C.-65 après J.-C. Tirons notre courage de notre désespoir même. Animus ex ipsa desperatione sumatur. Questions naturelles, II, 59 Bible Nous sommes pressés de toutes parts mais non pas écrasés ; ne sachant qu'espérer, mais non désespérés. Saint Paul, Épître aux Corinthiens, IIe, IV, 8 Ambrose Gwinnet Bierce Meigs County, Ohio, 1842-Mexico 1914 Patience. Forme mineure de désespoir, déguisée en vertu. Patience. A minor form of despair, disguised as a virtue. The Devil's Dictionary ● désespoir (expressions) nom masculin En désespoir de cause, faute de pouvoir recourir à un autre moyen. Énergie du désespoir, résolution violente qu'inspire une situation désespérée. Être au désespoir, être désespéré. Être au désespoir de, regretter vivement de ne pouvoir faire quelque chose. ● désespoir (synonymes) nom masculin Perte de toute espérance, abattement total de quelqu'un qui a...
Synonymes :
- angoisse
- découragement
- désespérance
- détresse
Contraires :
- espérance
- espoir
- foi
Personne qui cause un grand chagrin à quelqu'un, qui le...
Synonymes :
- tourment
Contraires :
- réconfort
Chose qui, par sa perfection ou sa difficulté, ne peut...
Synonymes :
- désolation
Contraires :
- joie
désespoir
n. m.
d1./d état de celui qui a perdu l'espoir. Tomber dans le désespoir. être au désespoir: être désespéré.
d2./d Faire le désespoir de qqn, lui causer une profonde affliction.
— être le désespoir de: être une personne, une chose qui désespère.
d3./d Loc. adv. En désespoir de cause: en dernière ressource et sans trop y croire.
⇒DÉSESPOIR, subst. masc.
A.— État de la conscience qui juge une situation désespérée, sans issue.
1. [Soit parce que tout est perdu, parce que l'avenir est fermé] Un désespoir tragique. Le désespoir, c'est presque la destitution de l'âme. Les très grands esprits seuls résistent (HUGO, Travaill. mer, 1866, p. 399). La vie humaine commence de l'autre côté du désespoir (SARTRE, Mouches, 1943, III, 2, p. 102) :
• 1. Cette France, qui avait paru condamnée au désastre, au désespoir, aux déchirements, a maintenant des chances d'aller, sans se rompre, jusqu'au bout du drame présent, d'être victorieuse elle aussi, de recouvrer ses terres, sa place, sa dignité.
DE GAULLE, Mémoires de guerre, 1956, p. 321.
— Spéc., vocab. jur. En désespoir de cause. À bout d'arguments. P. ext., faire qqc. en désespoir de cause. Faire une tentative, la seule et la dernière que l'on puisse imaginer dans une situation très compromise.
2. [Soit parce que les contradictions et les antinomies la plongent dans le doute, le vide et les incertitudes] Un désespoir absolu. J'avais le doute, c'est-à-dire le désespoir dans l'âme (SAND, Hist. vie, t. 2, 1855, p. 429). Le nihilisme n'est pas seulement désespoir et négation, mais surtout volonté de désespérer et de nier (CAMUS, Homme rév., 1951, p. 79) :
• 2. ... le désespoir n'est pas seulement péché contre l'adorable bonté divine : les incroyants mêmes conviendront avec moi que c'est un attentat de l'homme contre lui-même et, si je puis dire, un suicide moral.
SARTRE, La Mort dans l'âme, 1949, p. 237.
B.— Grave état d'accablement, de douleur profonde dans lequel tombe une personne à la suite d'un excès de difficultés et d'afflictions extrêmes. Tomber, sombrer dans un désespoir sans nom :
• 3. Le désespoir n'est pas une idée; c'est une chose, une chose qui torture, qui serre et qui broie le cœur d'un homme comme une tenaille, jusqu'à ce qu'il soit fou et se jette dans la mort comme dans les bras d'une mère.
VIGNY, Chatterton, 1835, p. 237.
SYNT. (éventuellement communs à A et B). a) Désespoir extrême, violent, profond; sombre désespoir; le désespoir de la séparation; un désespoir d'amour; un accès, un acte, une crise de désespoir; le courage, l'énergie du désespoir. b) Être au désespoir; être ivre de désespoir; être en proie au désespoir; être saisi du plus violent désespoir; avoir le désespoir dans l'âme; arracher qqn à son désespoir; mettre, pousser, réduire qqn au désespoir; se livrer au désespoir.
— Vieilli. Entrer en désespoir. La fourmilière foraine (...) se voyant ruinée par l'Homme qui rit, entre en désespoir, mais fut éblouie (HUGO, Homme qui rit, t. 2, 1869, p. 123).
— P. hyperb. Être, faire le désespoir de qqn. Ce qui, par sa trop grande difficulté ou beauté, décourage le savoir-faire d'une personne, le talent d'un artiste. Le poli de ses casseroles faisait le désespoir des autres servantes (FLAUB., Trois contes, Cœur simple, 1877, p. 6) :
• 4. ... la plupart des désespoirs d'artistes se fondent sur la difficulté ou l'impossibilité de rendre par les moyens de leur art une image qui leur semble se décolorer et se faner en la captant dans une phrase, sur une toile ou sur une portée.
VALÉRY, Variété I, 1924, p. 274.
Rem. À noter le désespoir des peintres désignant la saxifrage ombreuse dont la fleur très délicate est difficile à reproduire.
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. Ca 1165 « perte de l'espoir » (B. DE SAINTE-MAURE, Troie, éd. L. Constans, 20794); 2. a) 1560 « affliction, chagrin » (GREVIN, Olimpe, p. 281); b) ca 1560 plur. « crises de désespoir » (JODELLE, Didon, acte II ds Œuvres, éd. E. Balmas, t. 2, p. 172); c) ca 1635 « contrariété, regret » (VOITURE, Lettre 79 ds Œuvres, Paris, 1654, p. 276); 3. 1694 « ce qui porte au découragement » (Ac.). Dér. de espoir; préf. dé(s)-. Fréq. abs. littér. :5 168. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 9 039, b) 6 644; XXe s. : a) 6 106, b) 7 032.
désespoir [dezɛspwaʀ] n. m.
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1 Perte d'un espoir ou de tout espoir; état d'une personne sans espoir. ⇒ Angoisse, découragement, dégoût, désespérance, détresse. || Philosophie du désespoir. || Lutter contre le désespoir.
1 Le désespoir est la plus grande de nos erreurs.
Vauvenargues, Maximes et réflexions, 523.
2 La vérité sur la vie, c'est le désespoir.
A. de Vigny, Journal d'un poète, p. 93.
3 Il faut travailler, sinon par goût, au moins par désespoir, puisque, tout bien vérifié, travailler est moins ennuyeux que s'amuser.
Baudelaire, Journaux intimes, Mon cœur mis à nu, XVIII.
4 Le désespoir est un crime.
J. Lemaitre, les Rois, p. 256.
5 (…) le savant, persuadé que tout autour de nous n'est qu'apparence et duperie, s'enivre de cette mélancolie philosophique et s'oublie dans les délices d'un calme désespoir.
France, le Jardin d'Épicure, p. 105.
6 (…) le désespoir n'est pas seulement péché contre l'adorable bonté divine : les incroyants même conviendront avec moi que c'est un attentat de l'homme contre lui-même et, si je puis dire, un suicide moral.
Sartre, la Mort dans l'âme, II, p. 237.
7 (…) l'habitude du désespoir est pire que le désespoir lui-même.
Camus, la Peste, III, p. 200 (→ aussi Abdiquer, cit. 6).
2 ☑ Loc. Faire le désespoir de qqn, le contrarier en lui montrant une impossibilité. — Le désespoir de (qqn) : ce que qqn ne peut arriver à faire, à imiter, à réussir. || Ce genre de paysage est le désespoir des peintres.
8 Si l'on avait exhumé ce morceau, on en ferait le désespoir des modernes.
Diderot, le Salon de 1765, Œ, t. XIII, p. 340.
9 (…) Phryné, désespoir du pinceau d'Appelles (Apelle) et du ciseau de Praxitèle (…)
Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe, t. VI, p. 294.
10 Quant à la propreté, le poli de ses casseroles faisait le désespoir des autres servantes.
Flaubert, Trois contes, « Un cœur simple », I.
♦ ☑ Loc. Désespoir des peintres : saxifrage ombreuse, plante à fleurs très délicates.
10.1 Une petite fleur blanche tellement imperceptible qu'on l'appelle « Désespoir du peintre ».
Claudel, Journal, 8 juil. 1930.
3 ☑ Loc. adv. (1835). Dr. (vx). En désespoir de cause : en étant à bout d'arguments, de raisons. — Cour. || Faire qqch. en désespoir de cause, comme une dernière tentative et sans espoir de succès.
4 (Mil. XVIe). Affliction extrême et sans remède; état de celui qui n'a pas d'espoir. ⇒ Affliction, chagrin, désolation, détresse (→ Abattement, cit. 2). || Désespoir extrême. || Sombre désespoir. || Désespoir calme et froid. || Coup, accès de désespoir. Littér. || Un ouragan (cit. 3) de désespoir. || La frénésie du désespoir (→ Pierre, cit. 4.1). || Un paroxysme de désespoir (→ ci-dessous, cit. 19.1). || Démonstrations de désespoir; cris, lamentations de désespoir. || Se tordre les mains, s'arracher (cit. 50) les cheveux de désespoir. || Être en proie au désespoir. || Plein de remords et de désespoir. || Se plonger, se jeter, sombrer dans le désespoir. || S'abandonner au désespoir. || Pousser, porter, livrer qqn au désespoir; mettre (→ Persister, cit. 1), réduire qqn au désespoir. || Se suicider par désespoir d'amour.
11 Ô rage, ô désespoir, ô vieillesse ennemie !
Corneille, le Cid, I, 1.
12 — Que vouliez-vous qu'il fît contre trois ? — Qu'il mourût,
Ou qu'un beau désespoir alors le secourût.
Corneille, Horace, III, 6.
13 (…) si vous me réduisez au désespoir, je vous avertis qu'une femme en cet état est capable de tout (…)
Molière, George Dandin, III, 6.
14 Ôtez-la moi, cette vie odieuse et insupportable, car, dans le désespoir où vous me jetez, la mort sera une faveur pour moi.
Abbé Prévost, Manon Lescaut, II, p. 195.
15 Mais, mon enfant, dans aucune circonstance de la vie, il ne faut s'abandonner au désespoir.
Mérimée, Arsène Guillot, I.
16 J'étais en proie à un sombre désespoir.
France, le Petit Pierre, VI, p. 29.
17 (…) elle sent des cris de désespoir et de révolte la traverser tout entière comme ceux qu'on entend sur les vaisseaux qui vont sombrer.
Proust, les Plaisirs et les Jours, p. 134.
17.1 Deux régimes de désespoir : le désespoir doux, la résignation active (« Je vous aime comme il faut aimer, dans le désespoir »), et le désespoir violent : un jour, à la suite de je ne sais quel incident, je m'enferme dans ma chambre et j'éclate en sanglots : je suis emporté par une vague puissante, asphyxié de douleur; tout mon corps se raidit et se révulse (…)
R. Barthes, Fragments d'un discours amoureux, p. 59.
♦ Un, des désespoirs : moment, accès de désespoir. ⇒ Déception, désillusion.
18 De mille désespoirs mon cœur est assailli.
Corneille, la Place royale, II, 3.
19 La Vallière eut des jalousies et des désespoirs inconcevables.
Mme de La Fayette, Hist. d'Henriette-Anne d'Angleterre, III.
19.1 Elle se croyait même au début d'une période heureuse et tranquille quand la mort de sa mère vint la frapper en plein cœur. Ce fut, pendant les premiers jours, un de ces désespoirs profonds qui ne laissent place à nulle autre pensée. Elle restait du matin au soir abîmée dans la désolation, cherchant à se rappeler mille choses de la morte, des paroles familières, sa figure d'autrefois, des robes qu'elle avait portées jadis, comme si elle eût amassé au fond de sa mémoire des reliques, et recueilli dans le passé disparu tous les intimes et menus souvenirs dont elle alimenterait ses cruelles rêveries (…) Puis quand elle fut arrivée ainsi à un tel paroxysme de désespoir, qu'elle avait à tout instant des crises de nerfs et des syncopes, toute cette peine accumulée jaillit en larmes, et, jour et nuit, coula de ses yeux.
Maupassant, Fort comme la mort, p. 180.
5 Ce qui cause une grande contrariété. || Cet enfant est le désespoir, fait le désespoir de ses parents.
♦ ☑ Être au désespoir : regretter vivement. ⇒ Contrarié (être contrarié), désespéré (→ Dégoûté, cit. 16). || Je suis au désespoir de n'avoir pu vous rendre service.
20 Monsieur, j'en suis au désespoir.
Molière, le Malade imaginaire, II, 2.
21 Je vois que toutes ces femmes de bien sont au désespoir de ce qu'on m'a honorée de cette qualité.
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CONTR. Confiance, espérance, espoir, foi. — Consolation, contentement, joie, ravissement.
Encyclopédie Universelle. 2012.