dévaluer [ devalɥe ] v. tr. <conjug. : 1> ♦ Effectuer la dévaluation de. Dévaluer une monnaie pour corriger le déficit de la balance commerciale. Dévaluer la lire de 3 % par rapport au franc. — Monnaie dévaluée. — Absolt Il faut dévaluer.
♢ Fig. Dévaloriser. Ses théories sont un peu dévaluées. V. pron. Ces idées à la mode se dévalueront très vite. ⇒ se déprécier.
⊗ CONTR. Réévaluer.
● dévaluer verbe transitif (de évaluer) Procéder à la dévaluation d'une monnaie. Faire perdre de leur valeur, de leur crédit, de leur prestige à quelqu'un, quelque chose. ● dévaluer (synonymes) verbe transitif (de évaluer) Faire perdre de leur valeur, de leur crédit, de leur...
Synonymes :
- déprécier
- dévaloriser
- discréditer
dévaluer
v. tr. Opérer la dévaluation de. Dévaluer une monnaie.
|| Pp. adj. Monnaie dévaluée.
|| Fig. Certaines valeurs morales sont dévaluées.
⇒DÉVALUER, verbe trans.
A.— [En parlant de la valeur d'une monnaie] Procéder à sa dévaluation :
• 1. Pour reconstruire, ensuite, tout ce qui avait été détruit, pensionner les mutilés, les veuves, les orphelins, régler d'innombrables commandes de guerre, on avait dû continuellement emprunter, dévaluer la monnaie, renoncer aux dépenses de modernisation.
DE GAULLE, Mémoires de guerre, 1959, p. 235.
B.— Au fig. Faire perdre de sa valeur à quelque chose, de son crédit à quelqu'un :
• 2. Le capital professionnel que possédait l'ouvrier qualifié est ainsi dévalué.
REYNAUD, Les Syndicats en France, 1963, p. 23.
— Emploi pronom. à sens passif. Perdre de sa valeur :
• 3. Une autre conséquence de la rapidité avec laquelle tout se transforme est l'usure accélérée des connaissances; dans ce domaine aussi tout se dévalue très vite...
BERGER, L'Homme mod. et son éducation, 1962, p. 118.
Rem. On rencontre ds la docum. dévaluée, ée, part. passé en fonction adj. Qui a subi une dévaluation. Monnaies dévaluées. Tous ses plans d'avenir étaient détruits. Sa pension ne lui fut plus versée qu'en partie, et en billets de banque dévalués (ROLLAND, Beeth., t. 1, 1928, p. 38).
Prononc. :[], (je) dévalue [devaly]. Étymol. et Hist. 1928 dévalué (ROLLAND, loc. cit.); 1941 dévaluer (AYMÉ, Travelingue, p. 254). Formé d'apr. évaluer avec préf. dé- (l'angl. devalue « diminuer la valeur de » n'est pas attesté av. 1918 ds NED Suppl.). Fréq. abs. littér. :9. Bbg. QUEM. 2e s. t. 4 1972.
dévaluer [devalɥe] v. tr.
ÉTYM. 1935; p. p. adj., 1903; angl. to devaluate (v. 1900, de value « valeur »), d'après évaluer.
❖
1 Effectuer la dévaluation de. || Dévaluer le franc. || Dévaluer une monnaie dépréciée, dévalorisée. — Au p. p. || Monnaie dévaluée. || Des billets de banque dévalués.
2 Fig. Faire perdre de son crédit à (qqn), de sa valeur à (qqch.). ⇒ Dévaloriser. || Ses théories, ses idées sont un peu dévaluées. — Pron. || Ces idées à la mode se dévalueront rapidement.
0 En tout cela c'est l'homme-sujet que la littérature dévalue.
❖
CONTR. Réévaluer, revaloriser.
Encyclopédie Universelle. 2012.