ébrancher [ ebrɑ̃ʃe ] v. tr. <conjug. : 1>
• 1197; de é- et branche
♦ Dépouiller (un arbre) de tout ou partie de ses branches. ⇒ élaguer, émonder, tailler. « deux rangs de vieux saules qu'on avait souvent ébranchés » (Rousseau).
● ébrancher verbe transitif Enlever les branches d'un arbre. ● ébrancher (synonymes) verbe transitif Enlever les branches d'un arbre.
Synonymes :
- élaguer
- émonder
- tailler
ébrancher
v. tr. Dépouiller (un arbre) d'une partie ou de la totalité de ses branches.
⇒ÉBRANCHER, verbe trans.
A.— ARBORIC. Couper ou casser, partiellement ou totalement, les branches d'un arbre. Synon. élaguer, émonder. Chêne, dont le tronc noueux, ébranché de la veille (BALZAC, Drame bord de mer, 1835, p. 186) :
• 1. Quand, à l'automne, on ébranche les arbres, le bourgeois suit le haut échafaudage qui porte à son sommet le jardinier, et il compte combien les pauvres de la ville ont pu emporter de petites faguettes dans leurs tabliers.
CHAMPFLEURY, Les Bourgeois de Molinchart, 1855, p. 16.
— Emploi abs., rare. Le métayer ébranche encore dans le chemin au haut de Sagne-Rouge (POURRAT, Gaspard, 1931, p. 173).
— Emploi pronom. à sens passif, rare. Diable de vent! les arbres baissaient la tête et s'ébranchaient en se heurtant (NERVAL, Nouv. et fantais., 1855, p. 141).
Rem. La plupart des dict. gén., excepté Ac., attestent le subst. masc. ébranchoir. Serpe à long manche qui sert à ébrancher. Le terme est accueilli dans la nomenclature de l'Ac. en cours de rédaction.
B.— Au fig. et littér., souvent en emploi abs. Enlever ce qui semble superflu :
• 2. Je sais bien que les défauts de ce roman-là et de toute la série de L'Énergie nationale c'est qu'ils sont trop touffus, trop feuillus, d'une végétation trop libre. Et pour y remédier, je me suis jeté à l'excès dans mon esprit d'aujourd'hui qui peut-être est de trop ébrancher, et de croire qu'un livre est trop lourd, ma parole, s'il ne peut pas tenir sur les cinquante feuilles d'un carton de papier à cigarettes.
BARRÈS, Mes cahiers, t. 8, 1910-11, p. 265.
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1197 Mort (...) qui l'arbre plain de fruit esbranches (HÉLINANT, Les Vers de la mort, éd. F. Wulff et E. Walberg, 10, 5). Dér. de branche; préf. é- privatif, dés. -er. Fréq. abs. littér. :55.
DÉR. Ébrancheur, subst. masc. Celui qui ébranche. À l'heure qu'il est, elle doit se promener dans le parc. Paraît que ça ne lui fait pas de mal, à elle; elle regarde les ébrancheurs; il y a même des jours qu'elle cause avec eux, sans honte (GIDE, Isabelle, 1911, p. 665). — []. — 1re attest. 1669 (WIDERHOLD, Nouv. dict. fr.-all. et all.-fr. d'apr. FEW t. 1, p. 497 b); du rad. de ébrancher, suff. -eur2. — Fréq. abs. littér. : 5.
BBG. — QUEM. 2e s. t. 4 1972 (s.v. ébranchoir).
ébrancher [ebʀɑ̃ʃe] v. tr.
ÉTYM. 1197; de é-, branche, et -er.
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♦ Arbor. Dépouiller (un arbre) de tout ou partie de ses branches. ⇒ Élaguer, émonder, tailler (→ Arbre, cit. 11 et 39).
1 Ulysse abattit vingt arbres en tout, les ébrancha avec sa hache, les polit et les dressa.
2 (…) un joli ruisseau coulant entre deux rangs de vieux saules qu'on avait souvent ébranchés.
Rousseau, Julie ou la Nouvelle Héloïse, IV, Lettre XI.
♦ Par métaphore :
3 N'allons pas mutiler notre civilisation déjà malade, en prétendant l'ébrancher de quelques-uns de ses rameaux les plus vivaces.
R. Rolland, Jean-Christophe, Dans la maison, II, p. 1007.
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ébranché, ée p. p. adj.
♦ || « Un arbre est ébranché quand il est dépouillé de ses branches par accident ou par la main du jardinier » (Trévoux).
3.1 L'arbre ébranché, tout nu, montre le poing.
J. Renard, Journal, 26 mai 1906.
4 (…) les vieux saules ébranchés miraient dans l'eau leur écorce grise (…)
Flaubert, Mme Bovary, II, III.
5 Lui-même (l'arbre) étêté et ébranché jusqu'au tronc, il ressemblait à un immense cercueil.
J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. V, XXIII, p. 205.
6 (…) ils trouvèrent au bord du chemin quatre piquets ébranchés plantés en rectangle sur un emplacement où l'on avait dû entasser du petit bois de coupe.
J. Giono, le Hussard sur le toit, p. 277.
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DÉR. Ébranchage, ébrancheur, ébranchoir.
Encyclopédie Universelle. 2012.