écobuer [ ekɔbɥe ] v. tr. <conjug. : 1> ♦ Agric. Peler (la terre) en arrachant les mottes, avec les herbes et les racines, que l'on brûle ensuite pour fertiliser le sol avec les cendres. — N. m. ÉCOBUAGE , 1797 .
● écobuer verbe transitif (du poitevin gobuis, terre pelée, du gaulois gobbo, morceau) Pratiquer l'écobuage.
écobuer
v. tr. AGRIC Arracher par plaques la végétation sauvage (d'une terre), la sécher, la brûler et utiliser les cendres comme engrais.
⇒ÉCOBUER, verbe trans.
AGRIC. Défricher par l'écobuage. Les chaumes, écobués par larges places, se recouvraient de cendres grises (LA VARENDE, Contes fervents, Pinsonnière, 1948, p. 96). Le beau-père avait (...) arraché les souches, écobué les buissons, aplani les cendres et fait une terre (...) la meilleure de toutes pour le blé (GIONO, Joie demeure, 1935, p. 445).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1878. Étymol. et Hist. 1519 terre gobuée (Ste Croix, Vasles, Arch. Vienne ds GDF.); 1539 égobuer (Cout. de Bret., VI, XVII ds Nouv. Cout. gén., IV, 410a); 1721 écobuer (RÉAUMUR, Mém. de l'Acad. des sciences, p. 299 ds DG). Terme dial. de l'ouest (Bretagne, Touraine), dér. de gobuis « terre pelée où l'on se dispose à mettre le feu » (1519 ds GDF.) (avec préf. é-) lui-même dér. du saintongeais gobe « motte de terre » se rattachant au gaul. gobbo « gueule, bouche » d'où sont issus le fr. gober, l'a. fr. gobet « bonne bouchée, morceau » (cf. G. DE COINCY, Mir. Vierge, éd. V.-F. Kœnig, II Dout. 34, 656) sens dont est dér. p. anal. celui de « motte de terre » (cf. FEW t. 4, 180b).
DÉR. Écobueur, subst. masc. Celui qui pratique l'écobuage. Les incendies doivent être attribués à l'imprudence des chasseurs, des passants et des écobueurs (Enquêtes sur les incendies de forêts, p. 77 ds LITTRÉ). Attesté par GUÉRIN 1892 et par Lar. 19e Suppl. 1878-Lar. encyclop. — Seule transcr. ds LITTRÉ : é-ko-bu-eur. — 1re attest. 1760 (M. DE TURBILLY, Mémoire sur les défrichemens d'apr. BRUNOT t. 6, 1, p. 256); du rad. de écobuer, suff. -eur2.
BBG. — SAIN. Sources t. 1 1972 [1925], p. 150.
écobuer [ekɔbye; ekɔbɥe] v. tr.
ÉTYM. 1721; égobuer, 1539; gobuer, 1519; terme dial. de l'Ouest; de gobuis « terre pelée où l'on met le feu », du saintongeais gobe « motte de terre », rad. gaul. gobbo « gueule, bouche ».
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♦ Agric. Peler (la terre) en arrachant les mottes, avec les herbes et les racines, que l'on brûle ensuite pour fertiliser le sol avec les cendres.
♦ Au p. p. :
0 La terre du soleil d'août écobuée
Où de petits chevaux lentement se promènent (…)
Aragon, le Voyage de Hollande et autres poèmes, p. 18.
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DÉR. Écobuage, écobue, écobueur.
Encyclopédie Universelle. 2012.