ego [ ego ] n. m. inv.
• 1886; mot lat. « je », par l'all.
♦ Philos. Le sujet, l'unité transcendantale du moi (depuis Kant). ⇒ je, moi.
♢ Psychan. Le moi.
⊗ HOM. Égaux (égal).
● ego nom masculin invariable (calque de l'allemand das Ich, le je, d'après latin ego, moi) Nom donné au moi conçu comme « sujet personnel ». Dans une analyse de parenté, terme désignant le sujet pris comme référence, à partir de qui se situent les liens d'alliance et de consanguinité. Traduction usuelle en anglo-américain du terme freudien Ich, qui signifie aussi bien « moi » que « je ». ● ego (expressions) nom masculin invariable (calque de l'allemand das Ich, le je, d'après latin ego, moi) Ego transcendantal, selon Husserl, conscience pure, abstraction faite de toute détermination empirique. ● ego (homonymes) nom masculin invariable (calque de l'allemand das Ich, le je, d'après latin ego, moi) égaux adjectif égaux nom masculin
ego
n. m. (Mot latin, "moi".)
d1./d PHILO L'ego: le sujet transcendantal, le moi en tant que principe unificateur de l'expérience interne, depuis Kant.
d2./d PSYCHAN L'ego: le moi.
⇒EGO, subst. masc.
PHILOS. [Chez Kant et ses héritiers] Sujet pensant en tant qu'unité synthétique a priori des représentations ou expériences. Ego transcendantal. La description phénoménologique doit ici se hausser au niveau d'une phénoménologie transcendantale où ce qui paraît le moins voulu est constitué par un ego pur et transcendantal, obtenu par réduction de l'ego empirique (RICŒUR, Philos. volonté, 1949, p. 51).
— P. ext., surtout dans le vocab. de la phénoménologie. Le Moi dans son unicité et son unité fondamentale (cf. ipséité, je et cf. Alter ego rem.). Loin que l'Ego soit le pôle personnalisant d'une conscience qui, sans lui, demeurerait au stade impersonnel, c'est au contraire la conscience dans son ipséité fondamentale qui permet l'apparition de l'Ego dans certaines conditions (SARTRE, Être et Néant, 1943, p. 148).
Rem. On rencontre ds la docum. le subst. fém. égoïté attesté a) ds BESCH. Suppl. 1845-46 et désignant « le moi, l'amour excessif de son individualité », b) chez Jankélévitch où il semble signifier « individualité » : Dans le chœur discordant que nous formons, chacun, en réalité, évolue selon son tempo et son rythme propres, développant pour lui-même la loi interne et qualitative de son égoïté (Je-ne-sais-quoi, 1957, p. 190).
Prononc. et Orth. :[ego]. Homon. égaux. On peut rencontrer chez certains aut. l'orth. francisée égo (cf. MERLEAU-PONTY, Phénoménol. perception, 1945, pp. VII et 405; MOUNIER, Traité caract., 1946, p. 688; JANKÉL., op. cit., p. 175). Cette graph. rapproche évidemment le mot de égocentrique/isme, égoïsme, etc. Étymol. et Hist. 1886 (SACHS-VILLATTE, Enzyklopädisches französisch-deutsches und deutsch-französisches Wörterbuch, ds QUEM. Fichier). Terme de philos. au sens logique, calque de l'all. das Ich (denke), proprement « le je (pense) » (KANT, Krit. der reinen Vernunft ds LAL.); v. aussi moi.
ego [ego] n. m.
ÉTYM. 1886; le mot est attesté fin XVIIIe en angl. et en all.; mot lat. « je » par l'allemand.
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♦ Philos. Le sujet, l'unité transcendantale du moi (depuis Kant). ⇒ Ipse, je, moi.
♦ Psychan. Le moi.
♦ Ethnol. Nom conventionnel retenu pour désigner l'individu choisi comme point de référence quand on décrit un système de parenté.
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HOM. Égaux.
Encyclopédie Universelle. 2012.