embuscade [ ɑ̃byskad ] n. f. ♦ Manœuvre par laquelle on dissimule une troupe en un endroit propice, pour surprendre et attaquer l'ennemi. Dresser, tendre, préparer une embuscade. « Une embuscade habilement préparée » (Balzac). Se tenir, être en embuscade : se dissimuler pour surprendre qqn (à l'endroit où il doit passer). Tomber dans une embuscade. ⇒ guet-apens, traquenard.
♢ Fig. Embûche. « les embuscades successives des examens et des concours » (Romains).
● embuscade nom féminin (italien imboscata, de bosco, bois) Attaque déclenchée brutalement et par surprise sur un élément ennemi en déplacement. ● embuscade (expressions) nom féminin (italien imboscata, de bosco, bois) Être, se mettre, se tenir en embuscade, se cacher pour surprendre quelqu'un. ● embuscade (synonymes) nom féminin (italien imboscata, de bosco, bois) Attaque déclenchée brutalement et par surprise sur un élément ennemi...
Synonymes :
- piège
embuscade
n. f. Stratagème qui consiste à se cacher pour surprendre l'ennemi. Tendre une embuscade. Tomber dans une embuscade.
⇒EMBUSCADE, subst. fém.
A.— ART MILIT. et usuel. Stratagème consistant à guetter d'un lieu dissimulé le passage d'un ennemi, d'un adversaire pour l'attaquer par surprise; p. méton., lieu du stratagème. Découvrir, dresser, éviter, tendre une embuscade; tomber dans une embuscade. Synon. embûche (vx), guet-apens, piège. Le bon aventurier donna dans une embuscade. — Aveuglé par le sang, frappé de balles, cerné par vingt cimeterres, il fut pris à l'improviste (VILLIERS DE L'I.-A., Contes cruels, 1883, p. 370). La pente d'un ravin à embuscades de guerre coloniale (LARBAUD, Journal, 1934, p. 314) :
• Elles [les compagnies] devaient faire la guerre d'embuscade, attendre l'ennemi derrière les haies, le harceler, lui tuer ses sentinelles, tenir les bois d'où pas un Prussien ne sortirait.
ZOLA, La Débâcle, 1892, p. 139.
— Loc. Être, se mettre, se placer, se tenir en embuscade. Quinze cents [cavaliers d'élite] se placèrent en embuscade devant le pont du Jourdain (GROUSSET, Croisades, 1939, p. 94).
♦ P. métaph. Cette femme? (...) Un danger Mortel sans le vouloir, exquis sans y songer, Un piège de nature, une rose muscade Dans laquelle l'amour se tient en embuscade! (ROSTAND, Cyrano, 1898, I, 5, p. 53). La souffrance était en embuscade et, ce soir, dans cette promenade incessante, elle attaquait (LA VARENDE, Manants du Roi, 1938, p. 181).
— P. méton. Personne armée ou troupe en embuscade. Quelquefois, une embuscade nous envoie des coups de fusils (T'SERSTEVENS, Itinér. esp., 1963, p. 295).
B.— P. ext. Action de se cacher pour observer sans être vu; cachette. Le père, (...) un ancien garçon d'amphithéâtre, (...) s'était caché dans l'ambulance (...), puis enfin avait bondi de son embuscade (GONCOURT, Journal, 1871, p. 785). L'embuscade du médecin derrière un pilier (BRETON, Nadja, 1928, p. 42).
Rem. La docum. atteste embuscader (s'), verbe pronom., rare. Se mettre en embuscade. À l'heure (...) où naguère s'embuscadaient nos pères paraphant des alliances dans la chair des assassinés (BARRÈS, Barbares, 1888, p. 78).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1694-1932. Cf. embûche. Étymol. et Hist. 1476-77 « action de s'embusquer » (J. CHARTIER, Chron. de Charles VII, I, 156, Bibl. elz., d'apr. A. Delboulle ds R. Hist. litt. Fr. t. 11, p. 501). Empr. à l'ital. imboscata, part. passé substantivé de imboscare (embusquer), attesté dep. début XIVe s. (Première Décade de Tite-Live vulgarisée ds BATT.); cf. les formes imboscade, emboscade au XVIe s. ds HUG. Fréq. abs. littér. :196. Bbg. HOPE 1971, p. 37, 149. — SAIN. Sources. t. 3 1972 [1930], p. 321. — WIND 1928, p. 127, 196.
embuscade [ɑ̃byskad] n. f.
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1 Manœuvre par laquelle on dissimule une troupe, en vue de surprendre et d'attaquer l'ennemi, et, par métonymie, lieu de la manœuvre. ⇒ Aguet, embûche (vx), piège (→ Capture, cit. 2). || Dresser, faire, préparer une embuscade. || Découvrir, éviter une embuscade. — En embuscade. || Troupe en embuscade. ⇒ Embusquer. || Se cacher, se mettre, se poster, se tenir, être en embuscade : se dissimuler pour surprendre qqn (à l'endroit où il doit passer). — Tomber dans une embuscade. ⇒ Guet-apens, traquenard.
1 Comme il (le moucheron) sonna la charge, il sonne la victoire,
Va partout l'annoncer, et rencontre en chemin
L'embuscade d'une araignée;
Il y rencontre aussi sa fin.
La Fontaine, Fables, II, 9.
2 La guerre civile (…) prenait un caractère de gravité tout nouveau, du moment où les Chouans concevaient le dessein d'attaquer une si forte escorte (…) il (Hulot) crut apercevoir, dans l'apparition de Marche-à-terre, l'indice d'une embuscade habilement préparée (…)
Balzac, les Chouans, Pl., t. VII, p. 780.
3 (…) il me surprenait comme un voleur en embuscade, comme l'ennemi sauvage, couché à terre, qu'on prendrait de loin pour une broussaille, et qui se relève inopinément.
Sainte-Beuve, Volupté, XXII, p. 225.
2 Troupe, hommes qui sont en embuscade. || Poster une embuscade.
4 Le jour, il cheminait le plus souvent à pied, au-devant du chariot, en éclaireur, surtout lorsque près de la route quelques buissons, taillis, pans de murs ou chaumines ruinées, pouvaient servir de retraite à une embuscade.
Th. Gautier, le Capitaine Fracasse, t. II, XI, p. 42.
3 Fig. Embûches. || Les embuscades d'un examen (→ Concours, cit. 12).
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DÉR. On trouve chez Barrès (les Barbares) le dér. verbal s'embuscader pour s'embusquer.
Encyclopédie Universelle. 2012.