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emmerdement

emmerdement [ ɑ̃mɛrdəmɑ̃ ] n. m.
• 1839; de emmerder
Fam. Embêtement, gros ennui. emmerde. « Non pas une panne, mais des emmerdements de carburation » (Romains). S'attirer des emmerdements. J'ai des emmerdements. Quel emmerdement ! (cf. Quelle merde, quelle chiotte, quelle chierie !).

emmerdement
n. m. Fam. Ennui, contrariété. Avoir des emmerdements. (Abrév.: emmerde).

⇒EMMERDEMENT, subst. masc.
Trivial. [Correspond à emmerder B]
A.— [Avec l'idée d'embarras, de contrariété] Gros ennui, vive contrariété. Ça sera exactement pareil sauf qu'on n'aura plus d'emmerdements d'argent (BEAUVOIR, Mandarins, 1954, p. 234) :
1. Les embarras de la vie du XVIIe siècle, les ennuis du romantisme, sont remplacés aujourd'hui par ce produit de la fiscalité et de l'étatisme, les emmerdements en chaîne.
MORAND, L'Eau sous les ponts, 1954, p. 194.
B.— Rare. [Avec l'idée d'ennui plus ou moins profond] :
2. « Les deux vraies cordes de mon œuvre (...) sont la bouffonnerie et la mélancolie noire, — un emmerdement de mon temps, qui m'a fait chercher une espèce de dépaysement... »
GONCOURT, Journal, 1863, p. 1359.
Prononc. :[]. Étymol. et Hist. 1839 « ennui, contrariété, tracasserie » un emmerdement sans égal (FLAUB., Corresp., p. 57). Dér. du rad. de emmerder étymol. 3; suff. -(e)ment1. Fréq. abs. littér. :25.

emmerdement [ɑ̃mɛʀdəmɑ̃] n. m.
ÉTYM. 1839, Flaubert, Correspondance (11 oct.), « ennui, fait d'ennuyer »; de emmerder.
Familier.
1 (Un, des emmerdements). Gros ennui, vive contrariété. || Je n'ai eu cette année que des emmerdements. Embêtement, empoisonnement. || Il n'arrête pas d'avoir des emmerdements avec sa voiture. Emmerde. || Quel emmerdement ! (→ Quelle merde, quelle chiotte, quelle chierie). || Des emmerdements d'argent.
2 L'emmerdement (de qqn). Rare. Action d'emmerder (qqn).Plus cour. Fait d'être emmerdé.
1 Je rouvre ma lettre pour te demander qu'est-ce qui a le plus de moyens, de Pigny ou de Defodon. Le prix de Discours français a dû trancher la question définitivement. Il n'y a pas à y revenir. C'est un fait qu'il faut accepter comme la république. Mais vois-tu mon emmerdement si un des deux était crevé avant que l'épreuve n'eût eu lieu.
Flaubert, Lettre à Louis Bouilhet, 20 août 1850, in Correspondance, Pl., t. I, p. 669.
Fait de s'emmerder, de s'ennuyer fortement.
2 Eh bien, non, celle-ci fait semblant de vivre; elle rit, elle se plaint de ceci ou de cela comme si sa vie en bloc n'était pas un immense emmerdement. Je suppose qu'avec l'âge vous vient une grâce d'état, un brouillard qui fait oublier comme le bonheur était bon et comme la mort est proche.
Benoîte et Flora Groult, Journal à quatre mains, p. 88.
DÉR. V. Emmerde.

Encyclopédie Universelle. 2012.