empresser (s') [ ɑ̃prese ] v. pron. <conjug. : 1>
1 ♦ Mettre de l'ardeur, du zèle à servir qqn ou à lui plaire. S'empresser auprès des jolies femmes. « Ces deux petites créatures s'empressèrent autour de moi » (Rousseau).
2 ♦ S'EMPRESSER DE : se hâter. ⇒ se dépêcher. Il s'est empressé d'avertir tout le monde. « Et aussi, s'empresse-t-elle d'ajouter, parce que [...] » (Romains).
⊗ CONTR. Négliger.
empresser (s')
v. Pron.
d1./d S'empresser de: se hâter de. S'empresser de partir.
d2./d Montrer du zèle, de la prévenance. S'empresser auprès de ses invités.
empresser (s') [ɑ̃pʀese] v. pron.
ÉTYM. 1580; « se rassembler », XIIe; v. tr. « presser, serrer », v. 1160; de em- (en-), et presser.
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1 (1609). Littér. ou style soutenu. Faire preuve d'ardeur et de zèle au service de qqn, ou pour lui plaire. || S'empresser auprès des jolies femmes. || S'empresser autour d'un personnage puissant (→ Caresse, cit. 3; caresser, cit. 19). || S'empresser au secours de qqn. — Vieilli. || S'empresser pour quelqu'un, pour quelque chose.
1 On voit cent belles ici
Auprès de qui je m'empresse :
À leur vouer ma tendresse
Je mets mon plus doux souci (…)
Molière, le Sicilien, 4.
2 Pour votre amitié seule Alexandre s'empresse (…)
Racine, Alexandre, I, 1.
2 Vieilli. || S'empresser à, pour (et l'inf.). || Il s'empresse à prévoir, à deviner ses désirs. || Il s'empresse à le convaincre (→ Boue, cit. 7). || S'empresser à rendre service.
3 Narcisse, plus hardi, s'empresse pour lui plaire.
Racine, Britannicus, V, 8.
4 (…) l'on n'a (…) nul besoin de s'empresser ou de se donner le moindre mouvement pour épargner ses revenus (…)
La Bruyère, les Caractères, XI, 113.
5 Adrienne, pendant que sa sœur s'expliquait, changeait l'assiette d'Antoine, avançait la corbeille à pain, s'empressait, par habitude, à faire le service.
Martin du Gard, les Thibault, t. III, p. 195.
♦ Mod. || S'empresser de… (et l'inf.) : se hâter. ⇒ Affairer (s'), démener (se), dépêcher (se), presser (se). || S'empresser de parler, de prendre la parole. || Il s'empressa d'ajouter que… || S'empresser d'avertir qqn, de l'aider (→ Délester, cit. 2). — REM. Dans ce sens, l'idée de vitesse, de célérité l'emporte sur celle de prévenance, de zèle.
6 Un coup de pistolet mit le feu à une petite provision de chanvre en poupées, placée sur une claie, au plafond. Cet incident fit diversion, et, tandis que les uns s'empressaient d'étouffer ce germe d'incendie (…)
G. Sand, la Mare au diable, Appendice, III, p. 168.
7 (…) il arrive ordinairement que plus l'on s'empresse moins l'on avance (…)
Scarron, le Roman comique, III, 4, p. 323.
8 (…) un peu d'or fait accourir la multitude, comme les pigeons d'une ferme s'empressent sous la main qui leur jette le grain.
Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe, t. V, p. 341.
➪ tableau Verbes exprimant une idée de mouvement.
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CONTR. V. Négliger, et les fam. traîner, traînasser.
DÉR. Empressant, empressé, empressement.
Encyclopédie Universelle. 2012.